Une délégation des droits de l’homme de l’UIP a entamé aujourd’hui, lundi 29 juin, une mission de trois jours en Malaisie, qui comprend notamment une visite de la prison où est emprisonné l’ancien chef de l’opposition Anwar Ibrahim.
L’équipe de l’UIP, composée de trois membres du Comité des droits de l’homme des parlementaires de l’Organisation, évaluera les conditions de détention de M. Ibrahim, 67 ans, suite aux préoccupations soulevées par son état de santé de plus en plus fragile. Une rencontre est également prévue avec son épouse et sa fille.
M. Ibrahim purge une peine de prison de cinq ans après avoir perdu une longue bataille judiciaire au terme de laquelle il n’est pas parvenu à prouver son innocence face aux accusations de sodomie portées à son encontre. Cette condamnation a également entraîné la déchéance de son mandat parlementaire.
L’équipe des droits de l’homme de l’UIP, qui comprend des parlementaires du Chili et du Sénégal, s’entretiendra également avec les autorités gouvernementales, parlementaires et judiciaires de Malaisie des poursuites judiciaires qui ont conduit à la condamnation de M. Ibrahim.
Le Comité s’est dit préoccupé à plusieurs reprises par les procédures judiciaires engagées contre Anwar Ibrahim, notamment la décision de la Cour d’appel qui a confirmé sa condamnation en février, ainsi que par les multiples accusations portées dont il a fait l’objet depuis 1999.
La mission de l’UIP cherchera également à obtenir des renseignements et des précisions supplémentaires sur les allégations de violations des droits de l’homme d’au moins huit parlementaires de l’opposition, notamment la fille de M. Ibrahim, Nurul Izzah Anwar. Les parlementaires sont poursuivis sur la foi d’accusations de sédition ou font l’objet d’enquêtes pour avoir participé à une manifestation appelant à la libération de M. Ibrahim. Nurul Izzah a été brièvement arrêtée en mars pour avoir critiqué dans un discours prononcé au Parlement le système judiciaire suite à la condamnation de son père.
L’UIP cherche à déterminer les conséquences qu’aura la loi révisée sur la sédition adoptée en avril sur les accusations et les enquêtes engagées contre les parlementaires de l’opposition au mois de mars. La mission des droits de l’homme examinera si les accusations portées contre les parlementaires sont conformes aux normes internationales relatives à la liberté d’expression et de réunion.
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