Note de presse

En Mongolie, la non-résolution d’un meurtre mine la confiance dans l’état de droit


Gèneve, 21 septembre 2015
Au moment de son assassinat, Zorig Sanjasuuren était considéré par beaucoup comme le père de la démocratie en Mongolie. ©Zorig Foundation

Malgré les progrès enregistrés par la Mongolie en matière de démocratie au cours des 25 dernières années, la confiance dans l’état de droit reste affaiblie dans ce pays par la non-élucidation du meurtre, il y a 17 ans, de Zorig Sanjasuuren, parlementaire et ancien ministre de l’Infrastructure. C’est ce que souligne une mission sur les droits de l'homme menée par l’Union interparlementaire (UIP) dans ce pays d’Asie.

Cette mission de quatre jours en Mongolie, qui vient de s’achever, était menée par Margret Kiener Nellen, parlementaire suisse et membre du Comité des droits de l'homme des parlementaires de l’UIP. Elle a appelé les autorités mongoles à redoubler d’efforts pour élucider ce meurtre souvent décrit comme un assassinat politique.

M. Sanjasuuren, considéré par beaucoup comme le père de la démocratie en Mongolie, a été brutalement assassiné chez lui en octobre 1998.

Les coupables n’ont toujours pas été traduits en justice malgré la longue enquête qui se poursuit depuis sa mort. Le Comité de l’UIP, qui s’inquiète depuis longtemps du peu de progrès réalisés sur ce cas, s’est rapproché des autorités mongoles au fil des années pour faire la lumière sur l’enquête.

La mission de l’UIP a rencontré les autorités parlementaires, gouvernementales et judiciaires, des représentants des partis politiques, des services de police et d’organisations des droits de l'homme, ainsi que des membres de la famille et des diplomates, dans le cadre d’entretiens qui se sont déroulés sur quatre jours à Oulan-Bator. Elle a salué l’attitude de coopération des autorités et leur volonté d'engagement mais a néanmoins souligné combien l’élucidation de ce meurtre était importante pour renforcer la confiance des citoyens.

« Seule une complète transparence sur l’enquête et ses progrès effectifs pourra prouver au peuple qu’il existe une volonté politique de trouver le coupable et le motif du meurtre de Zorig Sanjasuuren, a déclaré Margret Kiener Nellen. Alors que la Mongolie célèbre le 25ème anniversaire de ses premières élections démocratiques, le moment serait idéal pour résoudre enfin le meurtre de l’homme qui a mené le mouvement démocratique des années 1990. »

Le Comité des droits de l'homme des parlementaires de l’UIP apporte protection et voies de recours aux parlementaires dont les droits ont été violés ou sont menacés.


L’Union interparlementaire (UIP) est l'organisation mondiale des parlements nationaux. Elle œuvre à préserver la paix et elle impulse un changement démocratique positif par le dialogue politique et une action concrète.

Pour plus ample information, prière de contacter : Jemini Pandya, Téléphone: +41 22 919 4158, Courriel: jep@ipu.org ou press@ipu.org