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 Genève/Quito, le 27 mars 2013IPU Logo-bottom

Trop de parlementaires sont menacés ou en péril partout dans le monde

Trop de parlementaires dans le monde sont pris pour cible, intimidés et harcelés, ce qui constitue une attaque contre la démocratie selon l’UIP.

Dans des pays comme l’Afghanistan et les Maldives, des attaques directes et concertées sont dirigées contre des parlementaires et parfois contre leur famille.

A la 128ème Assemblée de l’UIP qui vient de s’achever à Quito (Equateur), le Comité des droits de l’homme des parlementaires a déploré l’attentat suicide à la bombe qui avait visé la famille du Président de la Chambre basse du Parlement afghan.

Dans une série de résolutions qu’elle a adoptée sur des cas relatifs à des atteintes aux droits de l’homme des parlementaires un peu partout dans le monde, l’UIP s’est dite vivement préoccupée par l’hostilité qui règne aux Maldives entre le gouvernement et le parlement, l’autorité de ce dernier étant constamment mise à mal. Cet Etat insulaire de l’océan Indien traverse une crise politique depuis février 2012. Le recours systématique à l’intimidation et au harcèlement contre des parlementaires a fait que le Comité a eu à suivre 21 cas d’atteintes aux droits de l’homme, dont celui d’Afrasheem Ali, assassiné en octobre dernier. Il est extrêmement préoccupant qu’en dépit des preuves, personne n’ait été poursuivi pour les attaques visant des parlementaires, qui ne bénéficieraient plus de la protection des services de sécurité dont ils ont pourtant besoin.

Le Comité de l’UIP a examiné le cas de 147 parlementaires dans 24 pays au cours de sa dernière session, adoptant des résolutions sur des cas relatifs à 86 parlementaires dans 17 pays.

Parmi ces cas, il y avait celui de Léonard Hitimana, parlementaire rwandais qui a disparu il y a dix ans, le 7 avril 2003. Sa disparition est extrêmement préoccupante pour l’UIP, qui dénonce l’absence d’enquête sérieuse, élément qui ajoute du crédit aux allégations selon lesquelles il aurait été victime d’une disparition forcée.

L’UIP exhorte les autorités rwandaises à mener une enquête indépendante et digne de ce nom, et à examiner de nouvelles pistes, notamment en procédant à l’interrogatoire de John Karangwa, qui était vice-directeur des services du renseignement à l’époque de la disparition d’Hitimana.

L’Union interparlementaire s’est aussi alarmée des menaces de mort constantes dont sont victimes des parlementaires de l’opposition colombienne appartenant au groupe Polo Democratico Alternativo, dont fait partie Ivan Cepeda Castro, opposant politique de longue date. Elle appelle les autorités à prendre au sérieux les menaces dont celui-ci fait l’objet.

Dans un autre cas portant sur les meurtres de cinq parlementaires du parti de l’Union Patriotique survenus entre 1986 et 1994, l’UIP s’interroge sur les mesures prises par les autorités pour identifier les responsables. Le meurtre d’un des six parlementaires concernés, Manuel Cepeda, a été déclaré crime contre l’humanité en Colombie. La Cour interaméricaine des droits de l’homme a attribué la responsabilité de ce meurtre à l’Etat colombien.

L’UIP est profondément inquiète de ce que, après 14 ans, le meurtre très médiatisé de deux parlementaires équatoriens, Jaime Ricaurte Hurtado Gonzalez et Pablo Vicente Tapia Farinango, les autorités n’aient toujours pas identifié les instigateurs de ces meurtres, ni traduit en justice leurs auteurs, notamment deux suspects identifiés, dont l’un est toujours aux Etats-Unis.

Concernant le cas bien connu de l’opposant cambodgien Sam Rainsy, qui est toujours en exil, l’UIP déplore qu’alors que la date des élections se rapproche, il ne lui ait pas été possible de rentrer dans son pays et de contribuer ainsi à la tenue d’élections libres et régulières, en sa qualité de chef de l’opposition cambodgienne.

L’UIP réitère l’appel qu’elle a lancé aux partis au pouvoir et de l’opposition pour qu’ils fassent leur possible afin que Rainsy puisse rentrer au Cambodge et se porter candidat aux élections.

Le Comité des droits de l’homme des parlementaires s’occupe actuellement de cas concernant 255 parlementaires de 41 pays.

Toutes les résolutions relatives aux droits de l’homme des parlementaires peuvent être consultées à l’adresse suivante : http://www.ipu.org/hr-f/192/192all.htm

 

Pour plus d’information, veuillez contacter :

Service de Presse UIP

Jemini Pandya, tél.: + 593 99 763 9725 ou + 41 79 217 3374 ou courriel: jep@ipu.org

Leonie Guguen, courriel : lg@ipu.org


L’organisation mondiale des parlements, l’UIP œuvre en faveur de la démocratie, de la paix et de la coopération entre les peuples. La plus ancienne organisation politique internationale, créée en 1889, l’UIP est le foyer de la concertation interparlementaire à l’échelle mondiale. Elle réunit 162 parlements membres et dix assemblées régionales associées.
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