Un ancien « prisonnier de conscience » élu à la présidence de l’UIP

Saber Chowdhury, parlementaire du Bangladesh et ancien « prisonnier de conscience » d’Amnesty International, a été élu aujourd’hui à la présidence de l’Union interparlementaire (UIP).

Sorti vainqueur des urnes le jour de la clôture de la 131ème Assemblée de l’UIP, il l’a emporté sur trois autres candidats – Bronwyn Bishop, Présidente de la Chambre des représentants australienne, Nurhayati Ali Assegaf, parlementaire indonésienne, et Abdulla Shahid, ancien Président du Parlement des Maldives – et devient le 28ème Président de l’Organisation, créée il y a 125 ans.

M. Chowdhury est le troisième Président de l’UIP originaire d’Asie du Sud, après Najma Heptulla (1999-2002) et Gurdial Singh Dhillon (1973-1976).

Il succède à M. Abdelwahad Radi, ex Président du Parlement marocain, dont le mandat de trois ans à la présidence de l’UIP prend fin aujourd’hui.

Ancien homme d’affaires, M. Chowdhury a fait des études de droit, de science politique et d’économie au Royaume-Uni. Il est devenu parlementaire pour la première fois en 1996 à l’âge de 35 ans. Il était aussi le benjamin du gouvernement lorsqu’il a exercé deux fois de suite les fonctions de ministre adjoint entre1999 et 2001.

Prisonnier politique au début des années 2000, il est un fervent défenseur de la primauté du droit et des droits de l’homme. Il a participé à la rédaction de lois révolutionnaires au Bangladesh ayant pour objet de criminaliser la torture en détention et de combattre les violences familiales.

Homme politique actif sur la scène nationale, il a été à l’origine d’initiatives communautaires sur diverses questions sociales et économiques touchant les femmes et les jeunes en particulier, et a étendu ses activités à la sphère internationale depuis des années.

Les changements climatiques, la prévention des risques de catastrophe, le développement durable, la non-prolifération et le désarmement nucléaires ont été au cœur de son action politique internationale. A l’UIP et en qualité d’ancien président de la Commission de l’UIP sur la paix et la sécurité internationale, il a joué un rôle important sur des questions qui se rapportent à un objectif clé de l’Organisation.

"Le but de la politique et de la vie publique est d'apporter des solutions aux problèmes des citoyens. De faire en sorte qu'ils puissent vivre leurs rêves. Je crois à l'idée que l'on peut toujours améliorer les choses et laisser un monde meilleur et plus pacifique. Je serai un président actif et accessible et présent en première ligne," il a dit.

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