Galina Starovoïtova, parlementaire et militante des droits de l'homme, a été abattue à Saint-Pétersbourg le 20 novembre 1998. |
L'Union interparlementaire (UIP) appelle les autorités nationales de par le monde à unir leurs efforts pour que soient traduits en justice les responsables des multiples assassinats de parlementaires intervenus ces trente dernières années.
A la date anniversaire du meurtre de Galina Starovoitova, parlementaire russe et fervente défenseuse des droits de l'homme, assassinée il y a 16 ans, l'UIP rappelle le grand nombre de cas d'assassinats qui restent non résolus malgré les années qui passent.
Les instigateurs du meurtre de Mme Starovoitova à Saint-Pétersbourg, le 20 novembre 1998, n'ont toujours pas été confondus ni traduits en justice. Ce cas est emblématique du climat d'impunité qui entoure les assassinats politiques dans toutes les régions du monde.
Le Comité UIP des droits de l'homme des parlementaires, qui s'occupe des violations des droits des parlementaires poursuit ses efforts pour obtenir la résolution des cas de 60 responsables politiques assassinés entre 1986 et 2013.
Ce mois de novembre marque le triste anniversaire de trois autres meurtres de parlementaires non résolus : ceux du Sri Lankais Nadarajah Raviraj, tué le 10 novembre 2006, du Libanais Pierre Gemayel, tombé onze jours plus tard et du Yéménite Abdulkarem Jadban, assassiné le 22 novembre 2013.
Ces noms, auxquels on peut encore ajouter ceux de cinq parlementaires assassinés un jour de décembre (le Colombien Octavio Vargas Cuéllar, les Burundais Innocent Ndkikumana et Gabriel Gisabwamana, le Libanais Gibran Tueni et le Sri Lankais Joseph Pararajasingham) ne représentent que la pointe de l'iceberg.
Les assassinats constituent en effet 24 % des 311 cas dont est saisi le Comité UIP des droits de l'homme des parlementaires. Presque toutes ces victimes sont des hommes, pour la plupart parlementaires d'opposition dans leurs pays respectifs. On constate néanmoins une recrudescence des agressions physiques à l'encontre des femmes parlementaires d'Afghanistan.
"Toute violation des droits de l'homme est inacceptable, quel qu'en soit le moment et quel qu'en soit le degré. Nous sommes très inquiets de constater que les défenseurs des droits de l'homme sont eux-mêmes les victimes de telles violations. Celles-ci constituent un véritable affront à la démocratie puisqu'elles ont pour but d'intimider, d'étouffer la diversité politique et la contestation", indique Saber Chowdhury, Président de l'UIP.
Il ajoute : "Il est consternant qu'aucun progrès ne soit fait pour obliger les coupables à rendre compte de leurs actes, d'abord pour les familles concernées, ensuite parce que cette impunité est la porte ouverte à d'autres assassinats politiques. Nous appelons à agir d'urgence pour que ces crimes soient élucidés".
L'Afrique et l'Asie sont les régions où le nombre des meurtres non résolus est le plus élevé. Elles représentent, à elles deux, plus des deux tiers des cas d'assassinats dont le Comité de l'UIP est saisi.
Créé en 1976, le Comité UIP des droits de l'homme des parlementaires apporte une assistance concrète et efficace aux parlementaires victimes de violations des droits de l'homme.
Les décisions relatives aux droits de l'homme des parlementaires sont consultables à la page http://www.ipu.org/hr-f/195/195all.htm