Des parlementaires du Moyen-Orient, parmi lesquels des Israéliens et des Palestiniens, ont défini une première série de mesures historiques pour tenter de remédier à la question cruciale des ressources en eau dans la région.
Dans le cadre d’une table ronde de trois jours qui s’est achevée aujourd’hui au Siège de l’Union interparlementaire (UIP) à Genève, les parlementaires se sont employés à trouver des solutions communes à un problème commun, celui de la crise de l’eau qui devrait sérieusement s’aggraver au Moyen-Orient dans les décennies à venir.
Les actions considérées comme prioritaires consistent notamment à augmenter le volume total d’eau disponible dans la région, garantir une distribution équitable de cette ressource et gérer la demande croissante en eau. Selon une étude de l’Institut des ressources mondiales, le Moyen-Orient abritera huit des dix pays les plus soumis au stress hydrique d’ici à 2040.
Les parlementaires ont formulé un certain nombre de propositions concrètes visant à garantir des ressources en eau suffisantes dans la région, à savoir notamment le recensement des lois existantes sur la gouvernance de l’eau afin d’identifier les lacunes et les mesures à prendre, l’élaboration de normes contraignantes sur l’utilisation de l’eau, la sensibilisation des peuples à une consommation responsable de cette ressource et l’amélioration des niveaux de traitement des eaux usées.
Les participants à cette table ronde ont également souligné la nécessité de mettre en place un cadre juridique de transition sur la gouvernance de l’eau et de donner la priorité à l’accès à l’eau potable, une priorité consacrée également dans l’objectif 6 des Objectifs de développement durable. Accompagnées de recommandations sur le suivi pratique qu’il conviendra d’y assurer, ces propositions seront présentées aux Membres de l’UIP lors la prochaine Assemblée de l’Organisation en octobre.
Cette table ronde sur l’eau, qui s’est achevée le 2 juin, a constitué la première d’une série de manifestations organisées par l’UIP, via son Comité sur les questions relatives au Moyen-Orient, pour mettre en exergue le rôle de la science et de la technologie dans la promotion de projets qui contribuent à créer un environnement propice au renforcement de la paix. Ouverte à tous les parlements du Moyen Orient, elle a réuni des parlementaires du Bahreïn, d’Egypte, d’Israël, de Palestine et des Emirats arabes unis ainsi que des membres du Comité sur les questions relatives au Moyen-Orient de l’UIP.
La Présidente de ce Comité, Denise Pascal Allende, a déclaré : "Cette rencontre est une étape importante dans les efforts pour renforcer la coopération régionale en vue de remédier au problème commun de la sécurité de l’approvisionnement en eau. On ne peut surestimer la gravité de cette menace et l’importance de trouver une approche commune afin de surmonter cette menace. Il s’agit d’un problème sensible et complexe, et le fait d’avoir pu en débattre dans un contexte constructif et positif témoigne de la volonté de toutes les parties de trouver des solutions propices à la coexistence pacifique".
Les parlementaires ont assisté à des présentations d’experts de l’organisation de développement WaterLex, spécialisée dans les politiques et la gouvernance de l’eau, de scientifiques de l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) et de spécialistes en technologie du Centre international de rayonnement synchrotron pour les sciences expérimentales et appliquées au Moyen-Orient (SESAME), un laboratoire basé en Jordanie qui réunit des scientifiques de toute la région.
Le Secrétaire général de l’UIP, Martin Chungong, a souligné : "L’UIP s’attache depuis longtemps à renforcer la confiance, le dialogue et la paix au Moyen-Orient. Cette rencontre a montré que malgré leurs divergences de vues, des parties sont capables de coopérer sur une question très complexe telle que celle de l’eau. Nous sommes parvenus à réunir cette semaine des scientifiques et des parlementaires de la région. Et la communauté scientifique nous a prouvé que des modèles de coopération propres à renforcer la paix existent réellement et que les mesures à prendre en la matière ne relèvent pas de l’impossible."
L’Union interparlementaire (UIP) est l'organisation mondiale des parlements nationaux. Elle œuvre à préserver la paix et elle impulse un changement démocratique positif par le dialogue politique et une action concrète. |
Pour plus ample information, prière de contacter:
Jemini Pandya, Directrice de la Communication
Tél: +41 79 217 33 74
Courriel: jep@ipu.org
ou Sheila Barter
Courriel: shb@ipu.org