Une nouvelle étude de l'Union interparlementaire (UIP) a mis en évidence une nette amélioration de la capacité des parlements du monde entier à mettre à profit les technologies de l'information et de la communication (TIC) pour dialoguer avec les citoyens.
Le Rapport mondial 2016 sur l'e-Parlement , qui révèle l’influence bénéfique puissante que les TIC peuvent exercer sur la transparence et l’accessibilité des parlements, précise qu'il reste encore bien du chemin à parcourir et souligne la difficulté que rencontrent les pays à faibles revenus pour trouver les fonds à consacrer à cette tâche.
Ce rapport sera lancé lors de la Conférence mondiale sur l'e-Parlement, qui aura lieu au Chili du 28 au 30 juin. Cette conférence bisannuelle met les parlementaires et le personnel parlementaire en contact avec des experts de la société civile, du secteur universitaire et de la recherche, mais aussi du secteur privé et des organisations internationales afin de déterminer comment mettre les TIC au service d'une amélioration de la représentation, de l'élaboration des lois et de l'exercice de la fonction de contrôle, ainsi que d'un renforcement du degré d'ouverture, d'accessibilité, de transparence et d'efficacité du parlement.
Cette étude révèle que, depuis le premier rapport de ce type en 2008, les parlements se sont progressivement ouverts et tournés vers le monde extérieur, qu'ils se sont dotés de systèmes internes plus robustes et qu'ils passent par les réseaux sociaux pour créer des liens avec les citoyens. Il ressort de cette analyse que les sites web et les systèmes de courrier électronique parlementaires constituent des actifs primordiaux et que les bibliothèques parlementaires sont la principale source d'innovation.
Le rapport souligne une évolution majeure, à savoir l'amélioration de l'accessibilité de l'information grâce à des technologies basées sur le web ou sous forme de données ouvertes, qui permettent de réutiliser librement les informations parlementaires. Le rapport conclut que les données ouvertes sont annonciatrices de changements susceptibles de métamorphoser la relation entre le parlement et le grand public, ce dernier passant du statut de destinataire à celui de participant.
L'étude, qui exhorte les parlementaires en tant que tels, mais aussi le personnel technique, à ne pas ménager leurs efforts pour que les engagements politiques et pratiques soient tenus, conclut à la nécessité d'une implication politique et institutionnelle majeure au plus haut niveau.
Ce travail a mis en lumière un certain nombre de difficultés fondamentales, à savoir le manque de fonds et de connaissances, la nécessité de mieux maîtriser l'utilisation des médias sociaux, le peu d'esprit d'innovation mis en œuvre dans la recherche de modes de participation directe des citoyens au processus législatif (en dépit des expériences de participation publique menées par certains pays) et l'absence de soutien interparlementaire dans des domaines tels que les données ouvertes, l'élaboration d'applications, les médias sociaux et la communication en général.
Le rapport invite instamment les parlementaires à collaborer avec les groupes de la société civile en train de voir le jour, notamment les instances d'observation du travail parlementaire, qui peuvent contribuer à rendre les données compréhensibles et soutenir les citoyens. Il conclut que ces instances peuvent constituer des partenaires actifs et efficaces, proches de publics hors de portée du parlement et enrichissant le processus démocratique par un apport original.
Cette étude, rédigée par M. Andy Williamson en collaboration avec les parlements de 88 pays et 33 organisations de la société civile, contient une liste détaillée des améliorations rendues possibles par les TIC, ainsi que des données se rapportant à l'utilisation des sites web, des médias sociaux et des données ouvertes, aux efforts réalisés en matière de communication, mais aussi aux bibliothèques et aux services de recherche et de documentation.
Martin Chungong, Secrétaire général de l'UIP, a déclaré : « Ce précieux rapport nous révèle combien de parlements ont misé sur les TIC pour développer leur relation avec les citoyens qu'ils représentent. L'UIP est gagnée à cette cause. Il est inacceptable que les pays à faibles revenus aient un tel mal à mener à bien cette partie essentielle du travail requis pour veiller à ce que les parlements restent des institutions fortes, accessibles et transparentes. L'heure est venue pour la communauté internationale d'investir dans l'institution parlementaire des sommes suffisantes pour permettre aux parlements de jouer le rôle qui leur revient dans le Programme de développement durable pour 2030 tout en veillant à ce qu'il n'y ait pas de laissés pour compte.
La Conférence mondiale sur l'e-Parlement, qui aura lieu à Valparaiso, au Chili, est organisée par l'UIP et la Chambre des députés du Chili, en collaboration avec Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l'Institut national démocratique (NDI). Le site web dédié à la conférence contient des fonctions interactives, ainsi que des renseignements sur la conférence.
L’Union interparlementaire (UIP) est l'organisation mondiale des parlements nationaux. Elle œuvre à préserver la paix et elle impulse un changement démocratique positif par le dialogue politique et une action concrète. |
Pour plus ample information, prière de contacter:
Sheila Barter
Courriel: shb@ipu.org
Suivez la conférence sur Twitter au moyen du mot-dièse #eParliament.
Des photos de la conférence seront disponibles ici sur le compte Flickr de l'UIP.
Tous les exposés, toutes les photos et tout le matériel vidéo sera accessible sur le site web de la conférence.
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