Des parlementaires du monde entier se sont engagés à donner l’alerte et à intervenir lorsque de sérieuses atteintes aux droits de l’homme se produisent, en particulier dans les situations de conflit.
Dans la déclaration adoptée au terme de la 135ème Assemblée de l’UIP à Genève (Suisse) sur le rôle du Parlement lorsque les violations des droits de l’homme présagent un conflit, les Membres de l’UIP déclarent que les parlementaires sont les garants des droits de l’homme et de l’état de droit, soulignant leur devoir de réagir rapidement lorsqu’il est porté atteinte aux droits de l’homme.
Cette déclaration définit un certain nombre d’actions spécifiques visant à prévenir de telles violations et à y faire face lorsqu’elles ont lieu. Les parlementaires formulent des recommandations quant aux mesures concrètes à prendre par les parlements pour protéger les droits de l’homme de leurs concitoyens, notamment garantir que les normes internationales relatives aux droits de l’homme soient transposées dans la législation nationale, veiller à ce que les forces de l’ordre fassent toujours preuve de la retenue nécessaire, lutter contre la violence sexiste et prévenir la montée de l’extrémisme violent.
Les parlementaires y affirment également qu’ils doivent "[s’] élever fermement contre ces actes" et "[s’] efforcer de trouver une solution, indépendamment du type de violation et du lieu où elle a été commise."
Le Président de l’UIP, Saber Chowdhury, a déclaré à ce propos : "Des peuples subissent les conséquences terribles des conflits en Syrie, en Iraq, au Yémen et ailleurs. C’est pourquoi les parlementaires doivent contribuer aux efforts déployés pour établir la paix, promouvoir le dialogue et mettre un terme à la violence et aux tragiques pertes humaines. Nous sommes les « yeux et les oreilles » de nos citoyens, et nous devons tirer profit de cette force pour prévenir les violations des droits de l’homme dans les conflits et protéger les peuples que nous représentons."
Se fondant sur un rapport publié pendant l’Assemblée qui souligne les pratiques largement répandues en matière de sexisme et de violence à l’encontre des femmes parlementaires, les Membres de l’UIP ont adopté une résolution qui met en avant la liberté des femmes de participer pleinement aux processus politiques, en toute sécurité et en toute indépendance.
La résolution appelle les parlements et les partis politiques à adopter des mesures pour lutter contre le harcèlement sexuel, à mettre en place des mécanismes de plainte efficaces et à prévoir des sanctions pour les auteurs d'infractions. De plus, elle exhorte les parlements à fixer une échéance pour atteindre l’objectif d’une représentation d’au moins 30 pour cent de femmes au parlement.
A l’occasion de sa 135ème Assemblée, l’UIP a souhaité la bienvenue au Parlement du Swaziland, qui est devenu son 171ème Membre.
Cette Assemblée a marqué le 40ème anniversaire du Comité des droits de l'homme des parlementaires, qui travaille à protéger les droits des parlementaires et à obtenir réparation en cas de violation de ces droits.
Cet anniversaire a été l’occasion d’appeler les parlementaires à faire preuve de plus de solidarité à l’égard de leurs pairs dont les droits fondamentaux ont été bafoués.
Plus de 680 parlementaires originaires de 140 pays, dont 101 Présidents et Vice-Présidents de parlement, ont participé à cette Assemblée à Genève.
Pour en savoir plus sur les nombreux autres thèmes et manifestations de la 135ème Assemblée, vous pouvez consulter l'ordre du jour et les documents de travail de l’Assemblée.
Photos: des photos de l’Assemblée peuvent être téléchargées gratuitement à l’adresse http://www.ipu.org/135pics
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