A cette assemblée, un débat spécial sera consacré au thème Citoyenneté, identité, et diversité linguistique et culturelle à l’ère de la mondialisation, mais on s’y intéressera aussi à la manière de protéger la diversité politique, notamment au sein même de l'UIP dont les Membres représentent un très large échiquier politique.
« Nous sommes face à un monde de plus en plus divisé selon des lignes de fracture politiques, religieuses, raciales et linguistiques. Les positions des uns et des autres sont trop tranchées. Nous ne devons épargner aucun effort pour mettre fin à ces divisions. L’UIP peut et doit jouer un rôle de premier plan en la matière », a dit le Président de l'UIP, Abdelwahad Radi.
Plus de 1 300 participants, dont quelque 670 parlementaires et présidents de parlement, sont attendus à la 127ème Assemblée, accueillie par le Parlement canadien à Québec du 21 au 26 octobre.
Les Assemblées de l'UIP sont depuis des décennies un forum unique en son genre qui rassemble tous les Membres de l'UIP et ses observateurs, y compris des pays qu’un conflit oppose ou qui sont isolés politiquement. La capacité à se parler et à s'écouter les uns les autres a toujours été considérée comme un premier pas pour ramener la paix.
Le respect et la protection de la diversité religieuse en particulier est l'un des trois points d’urgence qui seront proposés à l’examen des Membres de l'UIP. Présentée par les Emirats arabes unis, cette proposition appelle à un accord international qui incriminerait la diffamation des religions.
La Syrie et le Mali ont proposé, respectivement, un point d’urgence sur les violences à l’encontre des Chrétiens et d’autres minorités en Syrie, et un point d’urgence sur la situation institutionnelle et sécuritaire au Mali. Les Membres de l'UIP se prononceront sur le choix du point d'urgence qui sera débattu durant la première journée de l'Assemblée. Une résolution sera adoptée le jour de la clôture.
Cette assemblée, riches en réunions et tables rondes, traitera d'autres questions liées à la paix. Parmi celles-ci, la consolidation de la paix dans les pays sortant d’un conflit, la protection de la vie des civils, et l’action que peuvent engager les parlementaires en faveur du désarmement et de la non-prolifération nucléaires.
Enfin, un plan d'action sera adopté visant à instaurer la parité hommes-femmes dans les parlements, et dans leurs instances de décision, et à améliorer le cadre de travail de ces institutions à prédominance masculine par la transformation de leurs méthodes de travail, de leurs structures et de leur culture.