Les parlemparlementaires de 117 pays rassemblés à Santiago à l'occasion de la 108ème Conférence interparlementaire, qui se tient jusqu'au 12 avril au Centro de Convenciones Diego Portales, ont adopté aujourd'hui trois résolutions par consensus.
Dams la résolution intitulée "Importance de la non-prolifération des armes nucléaires, chimiques et biologiques de destruction massive et des missiles, et notamment prévention de l'utilisation de ces armes par les terroristes", les parlementaires ont réaffirmé qu'il importait d'obtenir l'adhésion universelle au TNP et engagé tous les Etats qui n'étaient pas parties à cet instrument à y adhérer rapidement et sans condition en tant qu'Etats non dotés d'armes nucléaires, et qu'il importait aussi que tous les Etats parties au TNP s'acquittent de leurs obligations à ce titre.
Ils ont également réaffirmé qu'il importait de parvenir à l'interdiction des armes chimiques et biologiques dans le monde entier, et engagé les Etats qui n'étaient pas parties aux instruments internationaux pertinents à y adhérer rapidement et sans condition. En outre, la 108ème Conférence interparlementaire "a prié instamment tous les Etats de prendre des mesures concrètes en vue de l'élimination totale des armes nucléaires", et elle a engagé la communauté internationale à faciliter la création de zones exemptes d'armes de destruction massive.
Dans la première de ces résolutions, intitulée "Rôle et place des parlements dans le renforcement des institutions démocratiques et le développement humain dans un monde fragmenté", les délégués ont recommandé aux parlementaires "de prendre conscience de la responsabilité collective qui est la leur de défendre les principes de dignité humaine, d'égalité et d'équité au niveau mondial". Ils ont également exhorté tous les parlements à œuvrer "en faveur d'une démocratie fondée sur la volonté du peuple, librement exprimée dans le cadre d'élections libres et régulières, de choisir son propre système politique, économique, social et culturel, et de participer pleinement à toutes les activités qui le concerne et, dans ce contexte, à affirmer la nécessité universelle de protéger et de promouvoir les droits de l'homme et les libertés fondamentales aux plans national et international".
La Conférence interparlementaire a également engagé les gouvernements à encourager la participation de tous les secteurs de la société, notamment des femmes, des personnes défavorisées et des minorités, au processus décisionnel, et elle a exhorté les gouvernements et les parlements à favoriser la participation des citoyens à ce processus, à l'abri de toute ingérence des groupes de pression.
Cette résolution souligne aussi la nécessité de renforcer la coopération entre l'Organisation des Nations Unies, ses organes et ses institutions spécialisées, et les parlements nationaux en vue de faire avancer la paix, la sécurité et le développement "dans le strict respect des principes de dignité humaine et d'équité"; tous les pays y sont invités "à prendre des engagements fermes en faveur du développement humain et à adopter des mesures propres à accroître le budget des dépenses sociales destinées au développement humain". Le texte met aussi l'accent sur le rôle central que l'Union interparlementaire joue en tant qu'organisation mondiale des parlements, auprès des institutions internationales en apportant une contribution clé au renforcement de la démocratie et au maintien de la paix dans le monde.
La Conférence a adopté une deuxième résolution sur la "Coopération internationale pour la prévention et la gestion des catastrophes naturelles transfrontières et de leurs effets sur les régions concernées", dans laquelle elle en a appelé aux gouvernements pour qu'ils appuient les efforts visant à consolider les capacités en matière de préparation, atténuation et gestion des catastrophes en accroissant l'assistance financière et technologique aux pays en développement.
Elle a engagé les parlements à renforcer et à améliorer la législation nationale relative à la prévention des catastrophes naturelles et à l'atténuation de leurs effets, "en adoptant une approche multidisciplinaire et soucieuse de l'égalité des sexes et en attachant une attention particulière au rôle clé des communautés locales et du partenariat entre tous les acteurs concernés".
Dans cette résolution, la Conférence a également invité les gouvernements à reconnaître le rôle capital des organisations communautaires de volontaires et des ONG dans la préparation aux catastrophes et l'intervention, et elle a encouragé la communauté internationale à coordonner et à harmoniser plus étroitement les contributions des donateurs lorsqu'il s'agit de porter secours aux victimes de catastrophes naturelles.