LES FEMMES PARLEMENTAIRES DEPLORENT LES CONSEQUENCES DE LA GUERRE SUR LES ENFANTS ET LES FEMMES
Les quelque 140 femmes parlementaires de 93 pays qui oont pris part à la huitième Réunion des femmes parlementaires à Santiago, Chili, dans le cadre de la 108ème Conférence interparlementaire qui se tiendra jusqu'au 12 avril au Centre Diego Portales dans la capitale chilienne, ont débattu de la question de la guerre en Iraq et exprimé leur profonde consternation face aux conséquences du conflit pour les femmes et les enfants.
Les femmes parlementaires ont lancé un appel général en faveur de la paix, et plus particulièrement de la paix en Iraq. A cette fin, elles ont demandé aux parties au conflit de respecter le droit international humanitaire et les droits de l'homme et elles ont rappelé le rôle fondamental que les femmes jouaient dans la phase suivant un conflit armé, c'est-à-dire dans la réconciliation. Par ailleurs, elles ont souligné le rôle primordial qui était celui des Nations Unies et ont demandé à l'UIP de participer activement à ce processus d'édification de la paix.
Après avoir été élue Présidente de la Réunion, Isabel Allende, Présidente de la Chambre des députés du Chili, a indiqué quels étaient ses sentiments au début de cette nouvelle Réunion : "J'éprouve de la douleur face à la guerre injuste qui a lieu en Iraq, qui a pour conséquence la destruction et la mort et qui touche des milliers d'êtres humains, dont des femmes et des enfants, mais par ailleurs, je suis très heureuse de vous recevoir au Chili en ma qualité de Présidente de la Chambre des députés responsabilité que je suis la deuxième femme à exercer depuis 1811, date de la fondation de notre Congrès national".
Evoquant la participation de la femme aux diverses étapes et dans les divers domaines des opérations de rétablissement de la paix, la Présidente a déclaré que cette participation revêtait une utilité particulière dans le contexte de la guerre en Iraq, à une époque où le système juridique international semblait contesté et où il était urgent de créer des conditions favorables au rétablissement des principes qui sous-tendaient l'ordre mondial et, de plus, de mener à bien toute l'action humanitaire dont les victimes de la guerre avaient besoin.
Enfin, Isabel Allende s'est engagée à continuer de lutter dans son pays en faveur d'initiatives qui correspondaient aux aspirations des femmes, entre autres la loi en faveur des femmes candidates à des charges publiques, la loi sur le divorce qui n'existait toujours pas au Chili, la création de tribunaux de la famille et, surtout, l'instauration de la démocratie paritaire.
La Réunion des femmes parlementaires a été l'occasion de présenter le Guide sur la Convention pour l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW) et le Protocole facultatif s'y rapportant, établi conjointement par les Nations Unies et l'Union interparlementaire. Les femmes parlementaires se sont engagées à promouvoir la ratification par leurs parlements respectifs du Protocole facultatif se rapportant à la CEDAW qui, jusqu'ici, n'a été ratifié que par 49 pays.
A ce propos, le Président du Conseil de l'Union interparlementaire, le Sénateur Sergio Paéz, a souligné le rôle que les parlementaires devaient jouer dans la promotion de l'égalité des hommes et des femmes, déclarant qu'il fallait examiner et adopter une législation nationale conforme aux principes internationaux énoncés dans la Convention et qui les respecte, étant donné qu'une société qui ne respectait pas les droits des femmes ne respectait pas non plus ceux des hommes, ce qui montrait bien que l'égalité était dans l'intérêt de la société tout entière.
Se référant au Guide, la Présidente Allende a déclaré ce qui suit : "Ce qui donne à la CEDAW toute son importance, c'est qu'elle vise à mettre un terme à la situation d'infériorité dans laquelle les femmes se trouvent depuis des siècles et qui se manifeste par de multiples formes de discrimination dans tous les domaines, qu'ils soient économique, politique, culturel ou social". Ajoutant que les recommandations du Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes n'étaient toutefois pas contraignantes, la Présidente a évoqué diverses initiatives parlementaires proposées dans le Guide, dont la ratification du Protocole facultatif, l'intégration dans les législations nationales de mécanismes de suivi, de promotion et de défense de la femme, la création de commissions parlementaires chargées des questions qui se rapportent aux femmes et à la discrimination dont elles sont victimes, l'élaboration de programmes relatifs aux droits des femmes, la nomination d'un médiateur ayant pour mission d'examiner les plaintes pour violations de ces droits et la promotion de la coopération internationale bilatérale et multilatérale pour éliminer la discrimination à l'égard des femmes.
Dans le contexte d'un débat ouvert sur le Guide relatif à la CEDAW, Angela King, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies et Conseillère spéciale du Secrétaire général pour la parité entre les sexes et la promotion de la femme, a souligné l'importance que les Nations Unies accordaient à la coopération avec les parlementaires au niveau national et avec l'UIP dans l'action menée pour réaliser les Objectifs de développement pour le millénaire et donner tout son sens à la Déclaration du Millénaire. A cette fin, elle a indiqué que les Nations Unies et l'UIP avaient une mission concrète dans le domaine de la promotion de la démocratie et du progrès des droits de l'homme, notamment des droits de la femme. Comme la Déclaration universelle sur la démocratie de l'UIP le soulignait, la démocratie en tant qu'idéal universellement reconnu et reposant sur des valeurs partagées par toutes les sociétés, indépendamment de leurs différences culturelles, politiques, sociales et économiques, exigeait la contribution de tous les citoyens, hommes et femmes.
Cécilia Pérez, Ministre du Service national de la femme, a également assisté à la Réunion des femmes parlementaires. S'adressant à ces dernières, elle a indiqué qu'elle considérait comme un honneur de prendre la parole devant un groupe aussi nombreux et représentatif de parlementaires dont la simple existence était le symbole du processus historique le plus important vécu par l'humanité au XXème siècle, à savoir la lutte de la femme pour ses droits sociaux, civils et politiques. Elle a ensuite évoqué la situation actuelle des femmes au Chili, qui étaient plus compétentes et plus éduquées, plus intégrées et plus autonomes, et souligné que les Chiliennes étaient les protagonistes de formidables changements dans la manière de vivre et la relation avec les hommes. Le chemin du changement n'était pas linéaire, il était au contraire jalonné d'obstacles et de retours en arrière, mais il allait de l'avant ce qui permettait d'espérer la création d'une société toujours plus égalitaire, plus libre et plus démocratique pour les hommes et les femmes du Chili et du monde entier.
Fondée en 1889 et basée à Genève, l'UIP, doyenne des organisations internationales, compte 144 parlements nationaux affiliés et cinq assemblées parlementaires régionales comme membres associés. L'organisation mondiale des parlements dispose également d'un Bureau de liaison avec l'ONU à New York.
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