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108ème Conférence, No.3, Genève, 6 avril 2003 IPU Logo-bottom

LE PRESIDENT RICARDO LAGOS A OUVERT LA 108ème CONFERENCE INTERPARLEMENTAIRE A SANTIAGO DU CHILI

Souhaitant la bienvenue aux délégués de 116 parlements, le Président de la République du Chili, Ricardo Lagos, a inauguré aujourd'hui la 108ème Conférence de l'Union interparlementaire (UIP) à Santiago, en présence du Président du Sénat, Andrés Zaldívar, du Président du Conseil de l'Union interparlementaire, Sergio Paéz, et du Secrétaire général de l'UIP, Anders B. Johnsson. Pendant la cérémonie, le Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes, José Antonio Ocampo, a donné lecture d'un message du Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan.

Le Président de la République du Chili, Ricardo Lagos, a déclaré ce qui suit : "La crise que nous vivons aujourd'hui est riche en enseignements. Premièrement, il nous faut reconnaître que les 15 membres du Conseil de sécurité – les cinq membres permanents et les dix membres élus – n'ont pas été en mesure de parvenir à un consensus pour éviter l'affrontement. Nous devons tous assumer notre part de responsabilité dans cet échec. Mais en même temps, nous devons avoir clairement à l'esprit les efforts que certains d'entre nous ont déployés, car nous avons toujours espéré qu'il y avait encore un espace de dialogue permettant d'éviter la guerre. Les historiens ont toujours jugé l'issue d'une guerre à l'aune de la qualité de la paix qui a suivi".

Evoquant la guerre en Iraq, Le Président du Chili a fait observer que les Nations Unies devaient jouer un rôle prépondérant dans le processus de reconstruction de ce pays. Le peuple iraquien devait déterminer son avenir politique et avoir la maîtrise de ses ressources naturelles pour les utiliser. Comme l'a dit un homme d'Etat européen, il était indispensable de réfléchir aux incidences diplomatiques des événements récents pour que l'avenir soit un avenir de paix et que cette paix soit durable dans le temps. "D'où l'importance, plus que jamais, du dialogue multilatéral. D'où l'importance de prendre des décisions au niveau international, d'où l'importance de la réunion d'aujourd'hui".

Prenant la parole, le Président du Sénat chilien a dit ce qui suit : "Aujourd'hui, quand la logique de la guerre l'emporte sur la logique de la paix, s'impose la nécessité d'ouvrir son entendement et d'exercer la compréhension mutuelle des attitudes manifestées, dans un dialogue franc et véridique. C'est là chose fondamentale au moment où il faut construire un monde pacifique et équitable, un monde plus sûr." Il a rappelé que l'UIP était l'une des plus anciennes institutions multilatérales et un lieu privilégié pour bâtir des accords qui traduisent l'expression citoyenne de la communauté des nations démocratiques.

Evoquant la situation en Iraq, le Président du Sénat a regretté profondément qu'il n'ait pas été possible de trouver une solution pacifique au conflit. "Les souffrances, en grande majorité subies par des victimes innocentes, sont le coût le plus élevé que tout conflit militaire apporte avec soi. Je connais les efforts infatigables que Son Excellence le Président de la République a déployés pour parvenir à un accord qui reflète l'ardent désir de paix manifesté par la communauté internationale. Le Chili, jusqu'au dernier moment, a cru que la porte de la paix pouvait rester ouverte. C'est cette conviction qui a animé jusqu'au bout notre gouvernement, pour éviter le recours à la force. Aujourd'hui que la paix est mise à mal, nous formons des vœux ardents pour qu'elle soit rétablie dès que possible. Les Nations Unies sont le forum universel pour promouvoir le dialogue indispensable qu'exige l'impératif de la paix".

Andrés Zaldívar a conclu son allocution en soulignant : "le cortège de malheurs que provoque le conflit dont nous sommes témoins, et les conséquences qu'il aura sur le devenir de l'ordre international nous obligent à réfléchir sur l'un des principaux thèmes de la présente Conférence : le rôle que les parlements doivent jouer dans le développement du dialogue dans un système fragmenté, et la réconciliation des divergences. Quoi de mieux en effet que l'occasion de cette Conférence interparlementaire pour dépasser le sentiment de frustration qui avait envahi le monde avant que la paix ne soit rompue, et pour trouver un espace de rencontre des cultures ?"

Dans son message dont a donné lecture le Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes, José Antonio Ocampo, Kofi Annan, Secrétaire général de l'ONU a déclaré : "en approuvant l'octroi d'un nouveau statut à l'Union, l'Assemblée générale a tenu compte du rôle important que les parlementaires jouent en faisant connaître l'action de l'ONU aux populations qu'elle a mission de servir. L'Assemblée générale a également approuvé mon intention de créer un groupe de personnes éminentes consacré aux relations entre les Nations Unies et la société civile. Vous le savez probablement, ce groupe qui est présidé par l'ancien Président du Brésil, M. Fernando Henrique Cardoso, formulera des recommandations sur la manière de renforcer la participation et la contribution de divers acteurs de la société civile – les organisations non gouvernementales, le secteur privé et les parlementaires – aux efforts que nous déployons".

Prenant la parole, le Président du Conseil de l'Union interparlementaire, le Sénateur Sergio Paéz, a déclaré ce qui suit : "Le conflit qui a lieu aujourd'hui en Iraq est le fruit du refus de reconnaître la doctrine et la pratique du multilatéralisme. Cette crise met en évidence la nécessité impérieuse qu'une autorité politique soit capable de garantir le droit international et la paix. Elle montre que le système des Nations Unies doit être défendu et renforcé. Nous devons mettre toute notre énergie à sauvegarder la pertinence de la diplomatie et le règlement négocié des différends. Nous appelons de nos vœux un nouvel ordre mondial qui soit le fruit du strict respect du droit international. Notre mission, par conséquent, est d'appuyer plus que jamais la légitimité et les décisions des Nations Unies".

Le Sénateur Paez a ajouté : "Comme parlementaires, comme représentants de la souveraineté populaire, nous croyons que la démocratie et la dignité humaine, chez tous les peuples du monde, doivent l'emporter avec l'accord et la participation active de toutes les cultures, et non point par le biais de la violence et de la militarisation des différends. Nous pensons que la contribution des parlements à l'avenir du système international est de concevoir un ordre moral qui renforce l'ordre politique, économique, culturel et militaire, mais que le défi auquel nous devons actuellement faire face est de contribuer à humaniser et à rendre plus efficace le processus de reconstruction qui suivra le triste conflit que nous déplorons aujourd'hui".


Fondée en 1889 et basée à Genève, l'UIP, doyenne des organisations internationales, compte 144 parlements nationaux affiliés et cinq assemblées parlementaires régionales comme membres associés. L'organisation mondiale des parlements dispose également d'un Bureau de liaison avec l'ONU à New York.
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