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Communiqué de presse de l'Union interparlementaire
Le Président de la République de Corée, S.E. Kim Young Sam, a officiellement déclarée ouverte la 97e Conférence interparlementaire au Centre culturel Sejong de Séoul le 10 avril 1997, estimant qu'il était " extrêmement important " que cette Conférence ait lieu dans la péninsule coréenne. " Il est en effet particulièrement indiqué que vous vous réunissiez ici pour débattre de la paix et de la stabilité dans le monde, la Corée étant la seule région où sévisse la guerre froide dans un monde où règne une volonté de réconciliation et de coopération, " a-t-il déclaré à plus de 600 parlementaires originaires de 115 pays. " Depuis sa fondation, en 1889, l"Union interparlementaire a contribué avec éclat à la paix et à la prospérité de tous les peuples en encourageant le dialogue et la coopération entre les nations " a-t-il ajouté. Le Président Kim a appelé la Corée du nord à répondre " avec sincérité " et le plus tôt possible à la proposition de pourparlers quadripartites faite par la Corée du sud et les Etats-Unis d'Amérique il y a un an " pour assurer la paix et encourager la coexistence et la co-prospérité des peuples du sud et du nord ". A ce jour, le Parlement de la République populaire démocratique de Corée, qui est membre de l'Union, n'a pas répondu à l'invitation qui lui a été adressée de participer à la 97e Conférence. " Je vous suis reconnaissant du profond intérêt que vous portez depuis des années à la question de la péninsule coréenne et demande, une fois de plus, votre coopération, " a ajouté le Président Kim. Le Président du Conseil interparlementaire, M. Ahmed Fathy Sorour, a déclaré lors de la séance inaugurale, que le rôle de l'Union " devrait être essentiellement de renforcer la coopération et la diplomatie interparlementaires afin d"éliminer les causes de conflits internationaux ". Evoquant le premier grand thème d'étude de la 97e Conférence interparlementaire, la coopération pour la stabilité et la sécurité régionales et mondiales, M. Sorour a noté que l'une des façons de régler les conflits était de rallier les esprits à l'idée d'une convention internationale sur la résolution pacifique des différends. " Bien que cette question soit d"une importance vitale pour la stabilité des relations internationales, le règlement pacifique des différends ne fait l"objet dans la Charte des Nations Unies que d"une brève disposition à caractère déclaratoire. Il n"y est pas prévu de mécanisme complet et obligatoire permettant de régler les conflits entre Etats, " a déclaré M. Sorour. " Nous franchirions à mon avis un pas décisif sur le plan juridique et politique et contribuerions puissamment au rétablissement et au maintien de la paix et de la sécurité internationales si nous transformions la simple règle de droit existant actuellement en matière de règlement des conflits internationaux en un système juridique pleinement opérationnel. " M. Sorour a ajouté qu'il existait un lien étroit entre la sécurité mondiale et régionale et le deuxième point à l'ordre du jour de la Conférence : Mesures requises pour changer les modes de consommation et de production en vue du développement durable. " Il ne saurait y avoir de développement économique sans sécurité ni stabilité politique, " a fait observer M. Sorour, ajoutant qu'il fallait avant tout remédier à la surconsommation dans les pays développés et à des modes de production dangereux pour l'environnement dans les pays du tiers-monde en sensibilisant davantage le public aux liens étroits existant entre les biens qu'il consomme et leurs effets sur l'environnement et en interdisant la vente de techniques dépassées aux pays en développement. " L"heure est donc venue d"adopter une approche plus pragmatique et de mettre en oeuvre des politiques qui permettent effectivement d"atténuer la pauvreté, de réduire la croissance démographique et d"augmenter les activités de production, " a dit M. Sorour et il a invité la Conférence à élaborer un texte qui, en définissant un véritable programme politique, exprime avec force la vision de la communauté parlementaire mondiale. Le Président de l'Assemblée nationale coréenne, M. Kim Soo Han, qui dirige les travaux de la Conférence, a déclaré que l'Union était " un partenaire important dans les efforts déployés pour renforcer les systèmes représentatifs dans le monde entier ". Il a exprimé l'espoir que la Conférence " contribuerait au développement de la démocratie parlementaire dans toutes les régions. " Aux yeux de M. Kim, il était " opportun et important " que la Conférence débatte de la paix et de la stabilité en Corée, pays qui vit la " dure réalité " de la division. " J"espère que la Conférence de Séoul s"emploiera sincèrement à consolider le rôle de l"Union en tant que force oeuvrant à la paix et au renforcement des systèmes représentatifs ", a-t-il dit. M. Adrianus Mooy, Secrétaire exécutif de la Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique et Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU, M. Kofi Annan, a donné lecture du message que ce dernier adressait à la Conférence. Pour M. Annan, les liens entre l'Union interparlementaire et l'Organisation des Nations Unies allaient se renforçant à mesure que les deux organisations donnaient suite à l'Accord de coopération qu'elles avaient signé l'année dernière. Le Secrétaire général de l'ONU a exprimé l'espoir que la Conférence de Séoul aurait un effet positif sur une question d'importance mondiale, la quête d'un développement durable, et il a souligné que le programme Action 21 - adopté en 1992 à Rio par la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement " indiquait clairement que le développement durable ne pouvait être le fait des seuls gouvernements ". Il a ajouté que le renforcement de partenariats entre " parties prenantes " serait l'un des grands objectifs de la prochaine session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies (juin 1997) consacrée à l'évaluation des progrès réalisés depuis Rio. " J"ai la conviction qu"en votre qualité de parlementaires, vous êtes particulièrement bien placés pour influencer les décisions de vos gouvernements et sensibiliser le public dans un domaine aussi crucial, " a conclu le Secrétaire général de l'ONU. Pour le Président du Comité organisateur de la Conférence, M. Park Kwan Yong, la Conférence de Séoul donnait aux parlementaires l'occasion " de renforcer des liens d'amitié et de mieux se connaître ". " J'ai la conviction que notre objectif général est de parvenir à la prospérité dans le monde entier ", a-t-il déclaré, ajoutant que l'Assemblée nationale coréenne continuerait à participer activement aux travaux de l' Union.
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