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Communiqué de presse de l'Union interparlementaire
Le Président de la République de Namibie, S.E. M. Sam Nujoma, a inauguré la 99e Conférence de l'Union interparlementaire à Windhoek aujourd'hui, exprimant le souhait que les débats qui dureront une semaine " donneront le ton pour de meilleures relations entre les parlements et les électeurs pendant le prochain millénaire. " " Votre Union offre une tribune où les différents parlements du monde peuvent se réunir et échanger leurs vues et leurs expériences sur la démocratie parlementaire, " a déclaré le Président Nujoma dans le discours qu'il a prononcé dans les Jardins du Parlement devant les représentants des parlements nationaux de 120 pays. " Ces échanges permettent le renforcement de relations cordiales entre les divers parlements et le partage d'idées et d'expériences. Ils nous permettent aussi de rester à l'écoute des besoins de nos peuples et d'en prendre le pouls ". M. Nujoma a mentionné en particulier l'action menée par l'Union pour promouvoir le rôle des femmes en politique et il s'est dit heureux que l'ordre du jour de l'Union accorde un rang de priorité élevé à la participation des femmes. " Les femmes représentent plus de 50% de la population du monde et il n'est pas juste qu'elles soient exclues du processus de prise de décisions parce qu'elles sont sous-représentées, " a-t-il dit. " Aussi, suis-je très heureux que l'Union s'attache à ce que les femmes parlementaires puissent véritablement faire entendre leur voix. " M. Nujoma a ajouté que son Parti, la SWAPO, " s'employait actuellement à sensibiliser les hommes comme les femmes " en Namibie de sorte qu'au moins 50% des candidats aux élections parlementaires soient des femmes. Le Président du Conseil interparlementaire, M. Miguel Angel Martínez, a dit à la cérémonie inaugurale combien l'Union était heureuse de se réunir à Windhoek pour la première conférence jamais tenue en Afrique australe. " La Namibie est une nation jeune née d'une longue lutte de libération. Je tiens à rendre hommage au fait que, en tant que nation indépendante, la Namibie souscrit aux principes démocratiques et au pluralisme et donne un rôle très important à son Parlement. " M. Martínez a indiqué que la Conférence de Windhoek avait à son ordre du jour deux thèmes " qui revêtent une grande importance pour tous mais plus particulièrement pour le continent africain " : la prévention des conflits et la pandémie de VIH/SIDA. Il a préconisé l'adoption de " résolutions fermes dans ces deux domaines fondamentaux ". S'agissant de la prévention des conflits, M. Martínez a déclaré que les parlementaires devraient s'attacher au sort des millions de réfugiés contraints d'abandonner leur foyer en raison de troubles politiques dans leur pays, et à la nécessité de renforcer les processus démocratiques et d'accélérer la reconstruction. A propos du VIH/SIDA, il a indiqué que les parlementaires étaient tout désignés pour influer sur l'action des gouvernements face à la pandémie en adoptant des lois et en arrêtant des budgets propres à aider leur pays à mener de meilleures politiques d'éducation et de prévention. Le Président du Conseil a souligné que les résolutions adoptées par la Conférence sur ces questions serviraient de base aux activités futures de l'Union dans le cadre de sa coopération avec l'ONU. " Pour l'un et l'autre de ces grands thèmes, l'Union interparlementaire et la communauté des parlements nationaux apporteront une contribution concrète aux efforts de l'ONU, " a déclaré M. Martínez. Le Président du Conseil a également évoqué le rôle " nouveau et grandissant " que les parlements ont à jouer dans les relations extérieures et la coopération internationale, notamment avec les Nations Unies. " Qui dit dialogue et concertation entre Etats ne dit plus seulement structures intergouvernementales mais aussi instances interparlementaires, " a-t-il dit. " A la faveur de la conjonction de la démocratisation et de la mondialisation, la diplomatie parlementaire s'affirme aujourd'hui avec force. " M. Martínez a indiqué que pendant la Conférence de Windhoek d'autres initiatives seraient étudiées pour renforcer la coopération de l'Union avec les Nations Unies, sur la base de l'accord de coopération entre les deux organisations conclu en 1996. Enfin, pour M. Martínez, la Conférence ne devait pas perdre de vue le fait qu'" il ne saurait y avoir de démocratie sans un véritable partenariat entre hommes et femmes dans la conduite des affaires publiques. Ce concept fondamental, énoncé dans la Déclaration universelle sur la démocratie adoptée par l'Union, doit être au coeur de nos travaux cette semaine. " L'Union avait déjà beaucoup fait pour une véritable parité des sexes et, à Windhoek, des propositions seraient examinées pour modifier les structures de l'organisation afin que les femmes parlementaires puissent encore mieux y faire entendre leur voix. Le Président de l'Assemblée nationale namibienne, M. Mose Tjitendero, a déclaré que la Conférence de Windhoek devrait traiter trois questions fondamentales : le développement durable dans le contexte de la démocratie; l'établissement d'un lien fonctionnel et plus fort entre les parlements et leurs électorats; la recherche de moyens de s'attaquer aux causes du chômage dans le monde. Outre ces préoccupations, M. Tjitendero a évoqué le problème du VIH/SIDA et le devoir qui incombait aux parlementaires d'" élaborer des mesures visant à faire de l'éducation un instrument majeur de prévention ". Il a souligné que " les mots ne suffisaient pas " face à cette maladie. Celle-ci est " particulièrement terrifiante puisqu'elle touche les plus vulnérables, qui sont pourtant l'élément le plus important de notre population dans le monde entier, je veux parler des jeunes qui seront la force productive et les dirigeants de demain. " Le Président de l'Assemblée nationale a également préconisé " une action à l'échelle mondiale " pour créer un " monde où il n'y a plus de réfugiés. " M. Tjitendero a tout particulièrement évoqué l'appui donné par l'Union au développement de la démocratie en Afrique, y compris à l'indépendance de la Namibie. Il a relevé la participation de l'Union à la réunion de l'Union des Parlements africains qui venait de s'achever à Harare, laquelle avait rassemblé les responsables des parlements du continent pour faire de cette organisation un véritable instrument panafricain de coopération parlementaire. La Conférence de Windhoek examinerait les résultats de cette réunion. M. Tjitendero a relevé certains des problèmes qui persistaient en Afrique, tel celui de l'Angola " qui n'est pas totalement résolu ", et ailleurs dans le monde " le danger qui menace au Kosovo ". " Ce n'est donc que grâce à une action politique menée dans l'unité qu'ils pourront être réglés ", a-t-il souligné, précisant que l'Union était " véritablement bien placée et l'instance appropriée pour examiner les problèmes du 21e siècle. " Dans un message dont le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, Sir Kieran Prendergast, a donné lecture à la cérémonie inaugurale, le Secrétaire général de l'ONU, M. Kofi Annan, s'est félicité de ce que Windhoek ait été choisie pour accueillir la Conférence, ce qui illustrait le nouvel âge de l'Afrique : " un âge de démocratie, de droits de l'homme et de développement durable. " Aujourd'hui, des signes annonciateurs de ce nouvel âge sont visibles sur tout le continent -- surtout ici en Namibie où le passage en douceur à la démocratie a été pour nous tous une source d'inspiration. " M. Annan a indiqué que la prévention des conflits était pour l'ONU un objectif primordial. " Il n'y a pas objectif plus essentiel, engagement plus important, aspiration plus profonde que la prévention du conflit armé. Assurer la sécurité de l'humanité, au sens le plus large, telle est la mission première de l'ONU. " Le Secrétaire général a annoncé qu'il présenterait prochainement au Conseil de sécurité un rapport détaillé sur la situation en Afrique à cet égard et il a ajouté : " les nombreuses expériences que l'ONU a faites récemment en Somalie, dans la région des Grands lacs, au Libéria et en Sierra Leone ... soulignent combien il est utile et urgent d'élaborer des mesures de prévention et de rétablissement de la paix pour l'Afrique. " Evoquant la Déclaration universelle sur la démocratie adoptée par l'Union, M. Annan a dit qu'elle réaffirmait " l'engagement [de l'organisation] en faveur de la paix et du développement par le renforcement des institutions représentatives. J'y vois une preuve de plus que des parlementaires tels que vous, et des organisations telles que l'Union, sont des partenaires indispensables au service d'un monde meilleur. " A la fin de la cérémonie inaugurale, le Président du Conseil national namibien, M. Kandy Nehova, a exprimé les remerciements de la Namibie qui était extrêmement honorée d'accueillir la Conférence des parlementaires du monde entier. " Nous y voyons une manifestation de confiance et de solidarité avec le peuple namibien et, en fait, avec la région de l'Afrique australe, " a-t-il dit.
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le : Chargé de l'Information de l'Union : Robin Newmann |