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Communiqué de presse de l'Union interparlementaire
Windhoek, le 6 avril 1998
N° 4


LE PRESIDENT DE L'ASSEMBLEE NAMIBIENNE ELU PRESIDENT DE LA CONFERENCE DE WINDHOEK

M. Mosé P. Tjitendero, Président de l'Assemblée nationale namibienne, a été élu à l'unanimité Président de la 99e Conférence interparlementaire lorsqu'elle a ouvert ses travaux à Windhoek aujourd'hui.

Organisée par l'Union interparlementaire, l'organisation mondiale des parlements, la Conférence se tient à l'invitation du Parlement namibien du 6 au 10 avril 1998 dans le Centre de conférence du Safari Court. Au total, 598 parlementaires de 120 pays y participent.

LES QUESTIONS DE LA DETTE ETRANGERE ET DU KOSOVO AJOUTEES A L'ORDRE DU JOUR

A sa première séance de travail, la Conférence a décidé d'inscrire à son ordre du jour un point supplémentaire intitulé : la dette extérieure en tant que facteur limitant l'insertion des pays du tiers monde dans le processus de mondialisation. Proposé par le Venezuela, ce point a recueilli la majorité requise des deux-tiers ainsi que le nombre le plus élevé de votes positifs (1037 voix pour, 191 voix contre et 217 abstentions).

Le débat sur ce point aura lieu le mercredi 8 avril à partir de 9 heures 30 et une résolution sera présentée pour adoption à la dernière séance plénière de la Conférence qui commencera le vendredi 10 avril à 15 heures.

La question retenue a recueilli plus de voix que les autres propositions de point supplémentaire, à savoir la ratification de la Convention sur les armes chimiques, présentée par l'Italie (977 voix pour, 144 contre et 335 abstentions), le suivi du processus d'Ottawa sur les mines antipersonnel, présentée par la Norvège (810 voix pour, 184 contre et 457 abstentions), la nécessité de lever l'embargo imposé à la Jamahiriya arabe libyenne, présentée par la Jamahiriya arabe libyenne (617 voix pour, 329 contre et 496 abstentions), la création d'une zone exempte d'armes nucléaires au Moyen-Orient, présentée par l'Iran (550 voix pour, 326 contre et 580 abstentions) et la lutte contre la pollution engendrée par les pratiques agricoles de défrichage par le feu, présentée par l'Allemagne (459 voix pour, 400 contre et 587 abstentions). Des propositions relatives à la conclusion d'un traité sur l'interdiction de la production de matières fissiles pour les armes nucléaires (Australie), au conflit éventuel que pourrait susciter le manque d'eau (Koweït) et au Mémorandum d'accord signé entre l'Iraq et l'ONU (Iraq) ont été retirées par leurs auteurs.

La Conférence a également décidé par vote d'ajouter un point supplémentaire d'urgence à son ordre du jour : la situation au Kosovo - mesures propres à assurer un règlement pacifique durable de la crise. Cette proposition a obtenu 697 voix pour, 113 contre et 346 abstentions, soit la majorité requise des quatre cinquièmes des suffrages exprimés. Un projet de résolution sur la question sera élaboré par un comité de rédaction restreint qui sera établi par la première Commission de la Conférence sur les questions politiques, de sécurité internationale et de désarmement, puis présenté pour adoption à la Conférence lors de sa dernière séance plénière.

CONTRIBUTION DE L'UNION AU DEVELOPPEMENT DURABLE

Avant l'ouverture de la Conférence, le Conseil interparlementaire (l'organe directeur de l'Union), a tenu sa première séance au cours de laquelle il a adopté une Déclaration sur le déclin de l'aide publique au développement (APD) et de l'assistance financière en général. Il y était souligné qu'il était "urgent de renverser la tendance à la baisse de l'APD, ce qui nécessite l'adoption de stratégies visant à donner une plus grande efficacité à cette aide et à s'assurer de nouveau l'adhésion des donateurs." "Nous proposons que les parlements nationaux lancent un débat plénier sur la question de la baisse de l'APD afin de susciter dans l'opinion publique une meilleure compréhension de ses enjeux, un appui plus large et, partant, une action des gouvernements." Des paramètres spécifiques pour le débat étaient énoncés dans la Déclaration.

La Déclaration faisait partie du rapport du Comité du développement durable, qui s'était réuni à Genève en mars. Le Comité y relevait que si la politique économique et les thèmes de la mondialisation et de la libéralisation des échanges occupaient une place de choix dans l'ordre du jour des gouvernements, le développement social y était beaucoup plus discret. Le Conseil a donc adopté une Déclaration politique sur la nécessité de donner corps aux engagements pris lors du Sommet de Copenhague en matière de développement social.

Dans son rapport, le Comité examinait également les résultats de la session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies tenue en juin 1997 pour évaluer les progrès réalisés dans la mise en oeuvre du Programme Action 21, adopté par la Conférence de Rio sur l'environnement et le développement en 1992. C'est à cette session extraordinaire que l'Union a pu pour la première fois s'adresser à l'Assemblée générale des Nations Unies par la voix du Président du Conseil interparlementaire.

Pour le Comité "il fallait de toute urgence intensifier les efforts et faire preuve d'une volonté politique plus affirmée pour progresser dans la voie du développement durable et faire de l'esprit de Rio une réalité."

Toujours selon lui, "les parlements doivent promouvoir une meilleure compréhension du concept de développement durable en tant que cadre intégré d'action permettant d'atteindre l'objectif triple de la croissance économique, du développement social et de l'équité, et de la protection de l'environnement."

Les parlements devaient aussi "exercer une pression sur leurs gouvernements respectifs, à tous les niveaux, pour qu'ils mettent en application les engagements pris à la CNUED qui ont été réaffirmés dans le Programme relatif à la poursuite de la mise en oeuvre d'Action 21 adopté par l'Assemblée générale des Nations Unies à sa session extraordinaire".

Par d'autres décisions, le Conseil a élu Mme O.A. Starrfelt (Norvège) au poste vacant au Comité sur les questions relatives au Moyen-Orient.

Il a également pris note des débats du Comité exécutif sur la situation du Groupe interparlementaire congolais. Le Comité exécutif "a déploré les événements violents et les pertes en vies humaines intervenus l'année dernière dans ce pays", "a pris note de la création d'un Conseil national multipartite de transition issu d'un Forum national de Réconciliation, et il a entendu les représentants de ce Conseil. Le Comité a exprimé l'espoir que "le pays ne ménagerait pas ses efforts pour élaborer une Constitution qui serait soumise à un référendum populaire, et que le Conseil national de transition serait prochainement remplacé par une assemblée législative élue".

MARY ROBINSON LANCE UN APPEL A LA CONFERENCE

Dans une lettre dont M. Martínez a donné lecture au Conseil interparlementaire, le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Mme Mary Robinson, a demandé aux parlementaires de s'employer à ce que tous les instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme soient ratifiés au cours des cinq prochaines années.

"Je tiens à en appeler expressément aux parlements nationaux pour qu'ils oeuvrent en faveur de la ratification universelle des instruments relatifs aux droits de l'homme," a dit Mme Robinson. "Depuis l'adoption de la Déclaration universelle des droits de l'homme en 1948, les Nations Unies ont élaboré un ensemble impressionnant d'instruments internationaux dans ce domaine," a-t-elle dit, citant en particulier les questions de la discrimination raciale, de la discrimination à l'égard des femmes, des droits de l'enfant, des droits des travailleurs migrants, la torture et la peine de mort. "Cependant, cet ensemble complexe de lois et de procédures ne bénéficiera réellement à tous que lorsque les instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme auront été finalement ratifiés par tous les pays."

A son avis, la situation actuelle était "loin d'être satisfaisante," seuls les deux tiers des pays ayant ratifié à ce jour les pactes internationaux. Elle a indiqué qu'il était possible de parvenir à une ratification universelle dans les cinq ans, "et que, pour ce faire, les mesures nécessaires doivent être prises immédiatement."

Mme Robinson a ajouté que la ratification serait "vide de sens si l'on ne s'efforçait pas d'harmoniser les lois, la réglementation et les pratiques nationales avec les normes internationales énoncées dans les conventions."

"Je choisis de célébrer le 50e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme en vous demandant d'agir et en exprimant l'espoir qu'au moment du 100e anniversaire de cet instrument, nos enfants auront de bonnes raisons de se réjouir," a conclu Mme Robinson.


POUR DE PLUS AMPLES INFORMATIONS, prière de contacter le :
Centre de presse du Safari Court, tél. (264 61) 257.840; fax : 255.337

Chargé de l'Information de l'Union : Robin Newmann
Attaché de presse namibien : Francis Xoagub

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