![]() | UNION INTERPARLEMENTAIRE PLACE DU PETIT-SACONNEX 1211 GENEVE 19, SUISSE |
COLOMBIE
CAS N° CO/01 - PEDRO NEL JIMÉNEZ OBANDO
Résolution adoptée sans vote par le Conseil interparlementaire
se référant à l'exposé du cas de MM. Pedro Nel Jiménez Obando, Leonardo Posada Pedraza, Octavio Vargas Cuéllar, Pedro Luis Valencia Giraldo, Bernardo Jaramillo Ossa et Manuel Cepeda Vargas (Colombie), qui figure dans le rapport du Comité des droits de l'homme des parlementaires (CL/168/13c)-R.1), et à la résolution qu'il a adoptée à ce sujet à sa 167ème session (octobre 2000), tenant compte des informations fournies par l'une des sources le 28 janvier et le 26 mars 2001, rappelant que les parlementaires concernés, membres de l'Union patriotique, ont tous été assassinés entre 1986 et 1994 et que les auteurs des crimes n'ont été identifiés que dans le cas du sénateur Cepeda Vargas, assassiné le 9 août 1994; qu'il s'agit de deux sous-officiers de l'armée, MM. Justo Gil Zúñiga Labrador et Hernando Medina Camacho, qui ont été radiés de l'armée en novembre 1999; rappelant que le Procureur général a inculpé le chef paramilitaire Carlos Castaño Gil comme l'instigateur présumé du crime mais que le tribunal l'a acquitté, notant que le jugement condamnant en première instance les deux sous-officiers à 43 ans d'emprisonnement a été ratifié le 28 janvier 2001 par la Haute Cour de Bogota qui a maintenu l'acquittement de Carlos Castaño Gil, notant également que, le 5 janvier 2001, l'avocat de la famille de M. Cepeda a porté officiellement plainte auprès du Procureur général de la nation au sujet de graves allégations selon lesquelles les deux sous-officiers auraient été impliqués, alors qu'ils étaient censés être en détention préventive, dans l'assassinat du lieutenant Talero Suárez le 14 juillet 1999; notant aussi qu'entre-temps ils ont été tous deux officiellement accusés d'avoir participé à cet assassinat, notant enfin que les sources ont relevé que la liberté de mouvement dont jouissent les sous-officiers pourrait bien expliquer les menaces de mort dirigées contre le fils et la belle-fille du sénateur Cepeda, ainsi contraints à s'exiler, la disparition de la femme et de la fille du principal témoin dans l'affaire Cepeda, et la tentative d'enlèvement, en décembre 1999, dont a été victime la deuxième fille du témoin, rappelant que, selon les informations fournies par le Bureau des droits de l'homme auprès de la Vice-Présidence de la République en octobre 2000, l'enquête ouverte sur ces menaces de mort en est encore au stade préliminaire; que, s'agissant de la disparition de la femme et de la fille du témoin principal dans l'affaire Cepeda, le Bureau des droits de l'homme recueille des informations pour établir les faits; rappelant également que le chef paramilitaire Carlos Castaño Gil est recherché pour l'assassinat du sénateur Jaramillo et que le Parquet général a inculpé Carlos et Fidel Castaño et Gustavo Meneses, le 9 décembre 1998, sous le chef d'association de malfaiteurs et d'homicide à des fins terroristes, rappelant en outre que, selon les autorités, des mesures spéciales ont été prises pour combattre l'impunité et qu'elles visent les affaires en cause, à savoir la création, par le décret présidentiel 2895 de décembre 1997, d'une " unité de recherche des groupes de justice parallèle " ayant notamment pour mission d'aider les services du Procureur général à exécuter les mandats d'arrêt et l'établissement, en 1999, par ces services, de 26 unités dans autant de directions de section chargées d'instruire les crimes commis contre les membres de l'Union patriotique, notant que, dans son rapport de 2001 sur la Colombie, la Haute Commissaire aux droits de l'homme des Nations Unies a signalé que "Carlos Castaño Gil a obtenu d'être à la une des organes de presse nationaux et internationaux avec une aisance troublante et que les opérations paramilitaires se sont intensifiées sans rencontrer de la part des pouvoirs publics une réaction qui les freine. Contrairement aux grandes offensives militaires contre les guérillas dans lesquelles d'énormes ressources humaines et logistiques sont mises à contribution dans des campagnes qui durent des semaines, la mise en uvre de la politique gouvernementale contre le paramilitarisme ... ne donnent que des résultats ponctuels ",
|