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COLOMBIE
CAS N° CO/122 - OSCAR LIZCAN
Résolution adoptée sans vote par le Conseil interparlementaire
à sa 170ème session (Marrakech, le 23 mars 2002)


Le Conseil de l'Union interparlementaire,

se référant au cas de M. Oscar Lizcano (Colombie), exposé dans le rapport du Comité des droits de l’homme des parlementaires (CL/170/13.c.ii)-R.1), et à la résolution qu’il a adoptée à ce sujet à sa 169ème session (septembre 2001),

rappelant que M. Lizcano a été enlevé par la principale organisation de guérilla colombienne, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), alors qu'il participait, le 5 août 2000, à l'inauguration d'un terrain de football à Riosucio dans la province de Caldas,

considérant que, selon les informations communiquées par la source le 15 janvier 2002, les FARC auraient déclaré publiquement à plusieurs reprises, et récemment encore dans une vidéo adressée au Président Pastrana, que l’enlèvement de M. Lizcano était un acte politique et que la vidéo montrait M. Lizcano en très mauvaise santé,

rappelant que les autorités colombiennes négociaient depuis quelque temps avec les FARC, que ces pourparlers ont donné lieu, vers juin 2001, à des échanges de rebelles malades contre des soldats du Gouvernement enlevés, mais abandonné, outre M. Lizcano, six autres membres du Congrès aux mains des FARC, à savoir Juan Manuel López Cabrales, Luis Perez Bonilla, Orlando Beltrán Cuéllar, Consuelo González, Luis Eladio Pérez et José Gechem Turbay; notant cependant que ces négociations ont été rompues en février 2002 à la suite de l'enlèvement du sénateur Eduardo Gechem et que les FARC ont enlevé par la suite l'ancienne sénatrice Ingrid Betancourt et assassiné froidement, une semaine plus tard, la sénatrice Martha Catalina Daniels, son chauffeur et un ami, alors qu’elle tentait de prendre contact avec les FARC pour améliorer le sort de ses collègues enlevés,

rappelant que les Etats sont tenus d’assurer la sécurité de tous leurs citoyens et que, lorsque la sécurité est menacée par des acteurs autres que l’Etat, le fait de ne pas prendre les mesures qui s'imposent s’apparente à une complicité par omission des autorités,

rappelant en outre la proposition qu’il a faite à sa 169ème session (septembre 2001), d’une mission sur place dont le but serait de promouvoir un règlement satisfaisant du cas qui en est actuellement au point mort; notant que les autorités parlementaires ont répondu favorablement à cette proposition en prenant les dispositions nécessaires pour que la mission puisse avoir lieu, mais que celle-ci n’a pu se dérouler comme prévu en raison du changement soudain du climat politique,

notant que, depuis ces événements, un nouveau Congrès a été élu au début du mois de mars 2002,

  1. remercie les anciennes autorités parlementaires de la peine qu’elles se sont donnée en vue de recevoir la mission; regrette vivement qu'un changement du contexte politique ait contraint le Comité à décider que les circonstances ne se prêtaient plus au déroulement de la mission comme prévu;
  2. est alarmé par la récente vague de violence dirigée contre les parlementaires, qui est d'autant plus grave qu'elle les empêche de défendre et de promouvoir les droits de l'homme et menace dès lors l'institution parlementaire elle-même;
  3. considère que, M. Lizcano étant toujours prisonnier, la mission garde toute sa raison d'être;
  4. estime toutefois qu’elle ne devrait avoir lieu que si le contexte sociopolitique lui permet de s'acquitter de son mandat, à savoir rencontrer les autorités parlementaires et gouvernementales, la source et d’autres entités susceptibles de l’aider à trouver une solution satisfaisante;
  5. souhaiterait vivement recevoir entre-temps des autorités, en particulier du nouveau Congrès, des informations sur les progrès réalisés en vue de faire libérer M. Lizcano et de lui donner accès au Comité international de la Croix-Rouge afin que celui-ci puisse lui apporter l’assistance médicale nécessaire;
  6. charge le Secrétaire général de communiquer cette résolution aux autorités parlementaires et à la source;
  7. prie le Comité des droits de l'homme des parlementaires de poursuivre l’examen de ce cas et de lui faire rapport à sa prochaine session (septembre 2002), à la lumière des informations qu’aura pu recueillir la mission sur place.

Note : vous pouvez télécharger une version électronique du texte intégral de la brochure "Résultats de la 107ème Conférence et réunions connexes de l'Union interparlementaire" au format PDF (taille du fichier environ 452K). Cette version nécessite Adobe Acrobat Reader que vous pouvez télécharger gratuitement.Get Acrobat Reader

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