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Union interparlementaire | |||
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à sa 175ème session (Genève, 1er octobre 2004)*
se référant au cas de M. Riad Seef, ancien membre du Conseil du peuple de la République arabe syrienne, exposé dans le rapport du Comité des droits de l’homme des parlementaires (CL/175/11a) R.1), et à la résolution qu’il a adoptée à sa 174ème session (avril 2004),
tenant compte des informations communiquées par la délégation syrienne entendue par le Comité à l’occasion de la 111ème Assemblée (septembre 2004),
rappelant que M. Riad Seef a été arrêté le 6 septembre 2001 et accusé " d’atteinte à la Constitution, d’activités illégales et d’hostilité au régime ", pour avoir organisé des forums de discussion; qu’il a été condamné le 4 avril 2002 à une peine de cinq ans d’emprisonnement et que le jugement a été confirmé en appel le 24 juin 2002,
rappelant en outre que, lors de l’audition tenue en septembre 2002, le Président du Conseil du peuple de l’époque a indiqué que le Bureau du Conseil proposerait une amnistie en faveur de M. Riad Seef afin qu’il puisse être libéré en octobre 2002; que, toutefois, aucune mesure de ce genre n’a été prise et que le Comité n’a appris que le 10 janvier 2003 que le mandat du Conseil du peuple avait expiré le 16 décembre 2002; que, lors de l’audition tenue à l’occasion de la 108ème Conférence (avril 2003), le nouveau Président du Conseil a déclaré que le Parlement n’avait pas de pouvoir en matière d’amnistie, mais s’est engagé à intervenir auprès du chef de l’Etat pour obtenir de lui la grâce de M. Riad Seef; que, lors de l’audition tenue à l’occasion de la 109ème Assemblée (octobre 2003), la délégation syrienne a expliqué que, suite à une amnistie, la peine de prison de M. Riad Seef avait été réduite d’un tiers; qu’enfin, selon la délégation syrienne entendue à la faveur de la 110ème Assemblée (avril 2004), le Parlement a, en octobre 2003, demandé au Président de la République d’amnistier M. Riad Seef; qu’une commission ad hoc a été mise en place pour étudier son cas en même temps que celui de M. Al-Homsi et que tous deux pourraient bien être libérés prochainement,
considérant que, après avoir rencontré le Président Bachar al-Assad lors de son voyage à Damas en mars 2004 où il a évoqué le cas de M. Riad Seef, le Secrétaire général de l’UIP s’est laissé dire que la décision de principe avait été prise de le libérer,
considérant cependant qu’à l’audition tenue à Genève en septembre 2004, la délégation syrienne a affirmé que le Président ne pouvait accorder une amnistie que si l’intéressé en avait fait la demande; qu’il était apparu, après la visite du Secrétaire général, que M. Riad Seef n’avait pas formé de tel recours; que la Commission parlementaire des affaires constitutionnelles, qui s’est alors réunie, a confirmé qu’il fallait un recours en grâce pour que le Président se penche sur un cas et que M. Riad Seef ne l’ignorait pas; que, toutefois, il avait refusé de former un tel recours; considérant que, selon la délégation, le Parlement restait déterminé à agir pour que M. Riad Seef soit amnistié,
notant que, selon la délégation, M. Riad Seef n’a pas bénéficié d’une remise d’un tiers de sa peine parce que, selon la loi, un condamné ne peut bénéficier d’une remise de peine avant d’en avoir purgé les trois quarts et que, là encore, il doit en faire la demande,
* La délégation syrienne a pris la parole afin de faire part de ses commentaires sur la résolution. On les trouvera relatés dans le compte rendu de la 175ème session du Conseil directeur.
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