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MYANMAR
Parlementaires arrêtés lors de la répression par le Gouvernement
Parlementaires décédés en détention :
Parlementaires assassinés :
à sa 182ème session (Le Cap, 18 avril 2008)
Le Conseil directeur de l'Union interparlementaire,
se référant au cas des membres-élus susmentionnés du Pyithu Hluttaw (Assemblée du peuple) de l'Union du Myanmar, exposé dans le rapport du Comité des droits de l'homme des parlementaires (CL/182/12b)-R.1), et à la résolution qu'il a adoptée à sa 181ème session (octobre 2007),
rappelant les préoccupations que ce cas lui inspire de longue date et qui ont trait :
considérant que, si 12 des 17 parlementaires-élus qui ont été placés en détention pendant la période de répression ont été libérés depuis, les 5 qui restent en détention, à l'exception de M. Saw Lin dont le procès est en instance, ont été condamnés pour leur participation aux manifestations pacifiques; que l'un de ces parlementaires, M. Than Lwin, a été roué de coups par un membre des forces paramilitaires du gouvernement pendant les manifestations et que, grièvement blessé au visage et aux yeux, il a dû être hospitalisé d'urgence, qu'il a perdu l'usage d'un œil suite à cette agression mais que sa plainte auprès de la police est demeurée sans effet,
considérant que, suite à la répression violente des manifestations pacifiques, le Conseil de sécurité des Nations Unies a, pour la première fois, le 11 octobre 2007, adopté une déclaration présidentielle sur la situation au Myanmar dans laquelle il déplorait la violence utilisée contre des manifestants pacifiques, exigeait la libération de tous les prisonniers politiques et soulignait la nécessité pour le gouvernement du Myanmar de créer, avec l'appui direct de l'ONU, les conditions nécessaires à un dialogue véritable avec Daw Aung San Suu Kyi, la dirigeante de la Ligue nationale pour la démocratie, et avec tous les groupes ethniques et parties concernées; que le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a lui aussi exprimé sa vive préoccupation; rappelant que la 117ème Assemblée de l'UIP (octobre 2007) a adopté une résolution intitulée "La nécessité urgente de mettre fin immédiatement aux violations généralisées des droits de l'homme et de rétablir les droits démocratiques de la population du Myanmar" dans laquelle elle priait le gouvernement du Myanmar de s'abstenir de commettre tout nouvel acte de violence pour réprimer les manifestations actuelles et futures, de libérer immédiatement et sans condition tous les prisonniers politiques, et engageait les parlementaires du monde entier à continuer d'œuvrer résolument à la promotion et à la protection des droits de l'homme fondamentaux du peuple du Myanmar pour lui exprimer leur solidarité avec son sacrifice et sa lutte contre la tyrannie,
rappelant que le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme au Myanmar s'est rendu au Myanmar du 11 au 15 novembre 2007 et a présenté un rapport au Conseil des droits de l'homme dans lequel il concluait notamment que "les forces de sécurité, notamment l'armée et la police anti-émeutes, avaient recouru de manière excessive à la force contre les civils, du 26 au 29 septembre 2007, en dépit de plusieurs appels internationaux invitant le gouvernement du Myanmar à faire preuve de retenue" et exprimait une inquiétude particulière "quant aux nombreux récits évoquant l'utilisation de centres de détention informels de grande capacité, dont les autorités nationales nient l'existence, et qui sont considérés comme des installations "secrètes""; que le 11 décembre 2007, le Conseil des droits de l'homme a adopté une résolution dans laquelle il exprimait ses "vives préoccupations quant aux conclusions du rapport du Rapporteur spécial" et réitérait sa demande au gouvernement du Myanmar de libérer sans délai les personnes arrêtées et placées en détention par suite de la répression des récentes manifestations pacifiques, de libérer tous les prisonniers politiques et de lever toutes les restrictions à l'activité politique pacifique de tout un chacun,
rappelant la convocation d'une Convention nationale, assemblée composée principalement de membres choisis par les autorités, qui a achevé ses travaux début septembre 2007 et qui, loin de permettre un libre débat d'idées, a criminalisé toutes les critiques de ses travaux; considérant que les autorités ont annoncé, en février 2008, que le projet de Constitution élaboré par la Convention nationale serait soumis à un referendum public le 10 mai 2008 et qu'elles ont décliné l'offre des Nations Unies d'observer le referendum; que, bien que le texte qui sera soumis à l'examen du public ne soit pas encore publié, les exemplaires du projet définitif qui ont filtré montrent qu'il confère les pleins pouvoirs aux militaires,
considérant que, récemment, plus d'une douzaine de militants ont été arrêtés après que des membres de la section Jeunesse de la NLD eurent organisé une petite manifestation contre le projet de Constitution,
considérant que les autorités ont annoncé que des élections générales auraient lieu en 2010 et que Aung San Suu Kyi ne serait pas autorisée à y participer et que celle-ci a publié une déclaration dans laquelle elle exprime sa volonté de travailler à l'instauration d'un dialogue de fond limité dans le temps et accueille favorablement l'aide offerte par l'ONU; qu'une série de réunions s'est tenue entre le Chargé de liaison du régime militaire, le Ministre Aung Kyi, et Aung San Suu Kyi mais n'a donné aucun résultat,
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