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Union interparlementaire | |||
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MYANMAR
Parlementaires décédés en détention ou peu après leur libération :
Parlementaires assassinés :
à sa 186ème session (Bangkok, 1er avril 2010)
Le Conseil directeur de l'Union interparlementaire,
se référant au cas des membres-élus susmentionnés du Pyithu Hluttaw (Assemblée du peuple) de l'Union du Myanmar, exposé dans le rapport du Comité des droits de l'homme des parlementaires (CL/186/12b)‑R.1), et à la résolution qu'il a adoptée à sa 185ème session (octobre 2009),
rappelant ses préoccupations maintes fois exprimées quant au mépris total des résultats des élections du 27 mai 1990, dans lesquelles la Ligue nationale pour la démocratie (NLD) a obtenu 392 sièges sur 485, et aux manœuvres continuelles pour écarter les parlementaires-élus de la vie politique, qui se traduisent notamment par des arrestations arbitraires, l'incarcération prolongée, la démission forcée de partis politiques et de graves limitations de toute forme d'activité politique; rappelant aussi qu'en août 2009, Aung San Suu Kyi a été initialement condamnée à trois ans de travaux forcés au terme d'un procès très largement critiqué, que cette peine a été immédiatement commuée en 18 mois d'assignation à résidence et que cette peine commuée a été confirmée en appel,
rappelant aussi ses préoccupations quant au fait que la Convention nationale, assemblée composée de membres choisis par les autorités, a rédigé – en l'absence d'un libre débat d'idées et alors que toute critique de ses travaux était pénalisée – une nouvelle Constitution qui confère à l'armée des pouvoirs généraux et absolus; rappelant aussi que cette Constitution a été adoptée par référendum en mai 2008 dans un climat d'intimidation et qu'elle a servi de base aux autorités militaires pour annoncer la tenue d'élections pour 2010,
considérant que les autorités du Myanmar qui ont promis à plusieurs reprises que ces élections seraient libres et sincères, ont adopté le 8 mars 2010 des lois électorales, notamment la loi relative à la Commission des élections, la loi relative à l'enregistrement des partis politiques et la loi relative aux élections, qui écartent la plupart des personnalités politiques en vue et certains dirigeants des mouvements ethniques et estudiantins du processus électoral dans lequel la Commission des élections, dont les membres ont été choisis par les autorités, a tout pouvoir pour restreindre les activités des partis politiques à l'approche des élections; que, pour protester contre la promulgation de ces lois par les autorités, la NLD, qui avait déjà exprimé de sérieuses craintes à propos de l'élaboration de la Constitution, de l'issue du processus de rédaction, ainsi que du référendum, a décidé le 29 mars 2010 de boycotter les élections,
considérant que 12 parlementaires sont toujours incarcérés et que le Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme au Myanmar a indiqué dans son rapport du 14 mai 2009 que, "conformément aux engagements pris par les dirigeants du Myanmar en faveur de la réconciliation nationale et de la transition vers la démocratie, les 2 156 prisonniers d'opinion actuellement en détention devraient être libérés avant les élections de 2010",
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