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ERYTHREE
CAS N° ERI/01 - OGBE ABRAHA
CAS N° ERI/02 - ASTER FISSEHATSION
CAS N° ERI/03 - BERHANE GEBREGZIABEHER
CAS N° ERI/04 - BERAKI GEBRESELASSIE
CAS N° ERI/05 - HAMAD HAMID HAMAD
CAS N° ERI/06 - SALEH KEKIYA
CAS N° ERI/07 - GERMANO NATI
CAS N° ERI/08 - ESTIFANOS SEYOUM
CAS N° ERI/09 - MAHMOUD AHMED SHERIFFO
CAS N° ERI/10 - PETROS SOLOMON
CAS N° ERI/11 - HAILE WOLDETENSAE

Résolution adoptée à l'unanimité par le Conseil directeur
à sa 189ème session (Berne, 19 octobre 2011)

Le Conseil directeur de l'Union interparlementaire,

se référant au cas des parlementaires susmentionnés, anciens membres de l’Assemblée nationale de l’Erythrée, exposé dans le rapport du Comité des droits de l’homme des parlementaires (CL/189/11b)‑R.1), et à la résolution qu’il a adoptée à sa 188ème session (avril 2011),

rappelant ce qui suit :

  • les parlementaires concernés (souvent appelés "le G‑11") ont été arrêtés le 18 septembre 2001 après avoir publié une lettre ouverte dans laquelle ils demandaient une réforme démocratique et sont détenus au secret depuis lors, accusés de conspiration et tentative de renversement du gouvernement légitime, sans avoir jamais été accusés officiellement ni jugés;

  • en novembre 2003, lors de l'examen d'une plainte concernant leur situation, la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples a conclu que l'Etat érythréen avait violé les articles 2, 6, 7 1) et 9 2) de la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples, qui concernent le droit à la liberté et à la sécurité de la personne, le droit à un procès équitable et le droit à la liberté d'expression, et a engagé instamment l'Etat érythréen à ordonner la libération immédiate des anciens parlementaires et à leur accorder réparation; les autorités érythréennes ont rejeté cette décision,
rappelant que, selon des sources non gouvernementales, M. Eyob Bahta Habtemariam, ancien gardien de prison ayant fui l’Erythrée, a déclaré le 3 avril 2010, lors d’une interview accordée à Radio Wegahta, que seuls deux des 11 anciens parlementaires étaient encore en vie – MM. Petros Solomon et Haile Woldetensae – et que les autres étaient morts depuis 2001, et qu’il a fourni des détails à leur sujet,

rappelant que ces informations ne sont pas confirmées et que, selon l’une des sources, aucun élément concret ne vient étayer les déclarations du gardien de prison; rappelant aussi que la Commission européenne aborde régulièrement le cas des anciens parlementaires avec les autorités érythréennes, en particulier dans le cadre du dialogue politique; que, cependant, lors de la dernière session du dialogue politique sur les droits de l’homme qui remonte à septembre 2010, la partie érythréenne a refusé de discuter de cas individuels,

considérant que le rapport du 18 décembre 2009 (A/HRC/WG.6/6/ERI/2), établi par le Haut‑Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme pour l’Examen périodique universel de la situation des droits de l’homme en Erythrée, résume les informations pertinentes contenues dans les rapports des organes conventionnels, des procédures spéciales et dans d’autres documents officiels des Nations Unies; que le rapport brosse un tableau très sombre de la situation des droits de l’homme dans le pays où des membres des services de sécurité commettraient des violations des droits de l’homme avec une totale impunité,

  1. rappelle qu’il y a dix ans, le chef de l’Etat et Président du Parlement érythréen a ordonné l’arrestation des 11 personnes concernées qui s’étaient engagées avec lui dans le Front de libération du peuple érythréen et qui sont devenues membres de l’Assemblée nationale; depuis lors, les autorités érythréennes foulent aux pieds leurs droits fondamentaux en les gardant prisonniers au secret parce qu’ils ont exercé leur droit à la liberté d’expression en réclamant une réforme démocratique;

  2. regrette vivement que, depuis sept ans, non seulement les autorités ignorent les appels insistants qu’il a lancés pour qu’il soit mis fin à leur détention prolongée au secret, laquelle est en violation flagrante de la Constitution de l’Erythrée et de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, mais refusent en outre de fournir la moindre information sur leur état de santé; considère que l’absence d’information sur leur sort est un affront non seulement à leur dignité d’êtres humains, mais aussi au droit de leurs proches de savoir ce qu’il est advenu d’eux;

  3. demeure vivement préoccupé par l’allégation selon laquelle seuls deux des 11 anciens parlementaires seraient encore en vie et croit que cette allégation doit être prise au sérieux au vu des rapports très critiques parus sur la situation des droits de l’homme en Erythrée;

  4. prie instamment une fois de plus les autorités érythréennes de fournir des informations sur le sort des prisonniers du G-11 et de les libérer immédiatement;

  5. considère que, pour le dixième anniversaire de leur arrestation arbitraire et de leur placement en détention au secret, la communauté internationale, en particulier la communauté parlementaire mondiale, ne peut pas garder le silence face à leur situation, et prie le Secrétaire général de continuer à tout mettre en œuvre pour attirer l’attention de la communauté internationale sur ce cas; invite en particulier les parlements de la région ayant des liens étroits avec l’Erythrée à intervenir en vue d’obtenir la libération des personnes concernées;

  6. prie le Comité de poursuivre l’examen de ce cas et de lui faire rapport à sa prochaine session qui se tiendra pendant la 126ème Assemblée de l’UIP (mars-avril 2012).
Note : vous pouvez télécharger une version électronique du texte intégral de la brochure "Résultats de la 125ème Assemblée de l'UIP et réunions connexes" au format PDF (taille du fichier environ 794 Ko). Cette version nécessite Adobe Acrobat Reader que vous pouvez télécharger gratuitement.Get Acrobat Reader

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