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Résolution adoptée par consensus par le Conseil directeur 1 Le Conseil directeur de l'Union interparlementaire, se référant au cas de M. Anwar Ibrahim, membre en exercice du Parlement de Malaisie, exposé dans le rapport du Comité des droits de l’homme des parlementaires (CL/189/11b)‑R.1), et à la résolution qu’il a adoptée à sa 188ème session (avril 2011), se référant aussi au premier rapport soumis en août 2010 par Mark Trowell (CL/187/12b)‑R.2), avocat de la Couronne, qui a assisté en observateur au procès, ainsi qu'à son second rapport soumis en mars 2011 et aux commentaires y relatifs de la délégation malaisienne à la 124ème Assemblée du l'UIP (CL/188/13b)-R.3); notant que M. Mark Trowell, dans un autre rapport, a répondu aux observations de la délégation malaisienne et a, depuis, communiqué au Comité des rapports sur les audiences du procès auxquelles il a assisté en tant qu'observateur en juin, août et septembre 2011, notant que, dans sa lettre du 12 octobre 2011, le Président du parlement a fait valoir que le procès d’Anwar Ibrahim était toujours en cours, de même que les membres de la délégation malaisienne que le Comité a entendus durant la 125ème Assemblée de l'UIP, rappelant que Dato Seri Anwar Ibrahim est poursuivi pour la deuxième fois pour sodomie en vertu de l’article 377.b) du Code pénal malaisien et que la procédure a suscité de sérieux doutes quant au respect des droits de la défense; rappelant à ce propos que, du fait de la révélation d'une liaison entre le plaignant (la victime présumée) et un membre de l'équipe du Parquet, l’observateur a considéré que l'accusation était à ce point viciée que l'affaire devrait être abandonnée, considérant que, l’examen du dossier de l’accusation étant achevé, le juge de la cause a statué le 16 mai 2011 qu’il y avait prima facie matière à procès et que l’accusé devait donc présenter sa défense, indiquant notamment ce qui suit : "…j’estime que l’accusation, par le témoignage de PW1 (la victime présumée) qui a été corroboré par des éléments matériels, a prouvé tous les faits requis pour établir tous les éléments constitutifs de l’infraction…", considérant que, dans son rapport de juin 2011 sur cette question, Mark Trowell a observé que la phrase citée ci-dessus semblait donner à penser que le juge avait conclu que le ministère public avait prouvé l’infraction et que, si tel était le cas, c’est qu’il avait appliqué un niveau de preuve supérieur à celui requis par la loi malaisienne relative à la procédure pénale2, ce qui ne serait pas approprié à ce stade intermédiaire du procès; ce "serait une erreur de droit pour un magistrat d’aboutir à cette conclusion sans avoir entendu tous les témoins, mais uniquement ceux de l’accusation"; toutefois, M. Trowell a également déclaré que les preuves mentionnées par le juge étaient suffisantes pour exiger que l'accusé réponde au dossier de l'accusation, mais ne constituaient pas des preuves concluantes, puisqu'elles n'avaient pas été soumises à un examen contradictoire, considérant que la défense a commencé de présenter son dossier le 22 août 2011, qu’Anwar Ibrahim a fait une déclaration depuis le banc des accusés, qu’un certain nombre de témoins de la défense ont été entendus, notamment deux experts en médecine légale, un professeur de génétique moléculaire spécialisé dans les tests ADN à des fins de médecine légale et de diagnostic et le chirurgien orthopédique d'Anwar Ibrahim qui l’avait opéré à la suite des blessures qu’il avait subies lorsque la police l'avait battu en 1998, alors qu'il était détenu durant son premier procès pour sodomie; notant que, selon l’observateur du procès, il était prévu, après ce dernier témoignage, de clore le dossier de la défense; que, toutefois, le juge a accepté une demande du procureur adjoint tendant à appeler des témoins à la seule fin de réfuter le témoignage du chirurgien d'Anwar Ibrahim concernant son aptitude physique à commettre l'acte sexuel allégué et que, de ce fait, les audiences se poursuivent, rappelant en outreque, le 16 décembre 2010, la Chambre des représentants, entérinant une décision de la Commission des privilèges adoptée à la fin d'une procédure dans laquelle Anwar Ibrahim s'est vu refuser le droit de se défendre ou d'être défendu par un représentant légal, a suspendu Anwar Ibrahim pour six mois pour des propos qu’il avait tenus à la Chambre le 17 mars 2010 et qui étaient, avait-on jugé, de nature à l’induire en erreur,
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