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| Union interparlementaire | |||
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 MYANMAR 
 Parlementaires décédés en détention ou peu après leur libération : 
 Parlementaires assassinés : 
 à sa 190ème session (Kampala, 5 avril 2012) 
Le Conseil directeur de l'Union interparlementaire,
 
rappelant le cas des anciens membres-élus du Pyithu Hluttaw (Assemblée du peuple) de l’Union du Myanmar, tous  élus en mai 1990, qu’il examine de longue date, et les préoccupations  qu’il a exprimées quant au respect de leurs droits de l’homme, notamment  l’existence de restrictions indues à l’activité politique, la mise en détention  sans accusation et l’emprisonnement résultant de procès sommaires; rappelant en outre la résolution qu'il a adoptée à sa 189ème session  (octobre 2011), 
 
considérant que, le 13 janvier 2012, le Président du Myanmar a accordé l’amnistie à  plus de 600 prisonniers, y compris les cinq derniers anciens  parlementaires-élus Khun Htun Oo, Nyi Pu, Kyaw Min, Kyaw Kyaw et Tin Min  Thut, qui étaient toujours détenus en vertu de la section 401 du Code de  procédure pénale, afin de leur "permettre  de participer au processus politique"; rappelant que, le 11 octobre 2011, plus de  6 000 prisonniers, dont trois anciens membres-élus, avaient déjà été libérés en application d’une précédente mesure  d’amnistie,
 
considérant que ces libérations s’inscrivent dans le cadre des nombreuses mesures  prises ces six derniers mois par les autorités civiles en faveur du dialogue  politique et de la réforme, 
 
tenant compte des observations de la  mission de l'UIP qui s'est rendue au Myanmar du 5 au 9 mars 2012 pour  faire part, notamment, des préoccupations qui subsistent en matière de droits  de l'homme : tous les interlocuteurs officiels de la mission ont exprimé  l'avis que le processus de réforme en cours au Myanmar était irréversible; et  des mesures positives ont été prises ou vont être prises pour promouvoir les  droits de l'homme, notamment de nombreuses mesures de réforme législative (loi  sur les organisations du travail, qui est entrée en vigueur, loi sur les  manifestations et rassemblement pacifiques, amendement adopté à la loi sur  l'enregistrement des partis politiques, loi révisée sur les prisons, nouvelle  loi sur les moyens d'information, et nouvelle loi sur la sécurité sociale),
 
considérant que, le 19  mars 2012, en présentant son rapport intérimaire (A/HRC/19/67) au Conseil des  droits de l’homme, le Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme  au Myanmar a déclaré : "J’estime que les retombées sur la situation  des droits de l’homme ont été positives. Il n’en demeure pas moins que les  droits de l’homme continuent de susciter des préoccupations graves auxquelles il  faudrait remédier; on ne peut pas les ignorer dans la hâte de réformer et  d’aller de l’avant. Les évolutions positives ne devraient pas être laissées à  la seule discrétion des autorités, mais relever plutôt d’institutions  démocratiques qui autorisent la transparence, la prévisibilité et une certaine  continuité des réformes.". Il a poursuivi en ces termes : "Je  trouve encourageant que le parlement ait joué un rôle actif dans le processus  de réforme législative. Si j’accueille cette évolution avec satisfaction, je  note des préoccupations concernant certaines des dispositions de ces lois et  une attention insuffisante portée à leur mise en application effective. Il y a  aussi un manque de clarté et de progrès en ce qui concerne la révision des lois  que j’ai recensées dans le passé comme n’étant pas totalement conformes aux  instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme, telles que la loi  sur la protection de l’Etat, la loi sur les associations illicites, certaines  sections du Code pénal, la loi sur la télévision et la vidéo, la loi sur les  films, la loi sur la science et le développement informatiques, et la loi  relative à l’enregistrement des imprimeurs et des rédacteurs. Ces lois ont été  systématiquement utilisées contre les opposants du gouvernement. Je réitère la  nécessité d’accélérer le processus de révision et de fixer des délais clairs  pour le mener à bien",
 
considérant qu'une mission d’évaluation  des besoins sera envoyée au Myanmar par l’UIP en mai 2012, afin de  déterminer l'assistance qui pourrait être fournie au Parlement du Myanmar,
 
 
 
 
 
 
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