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GUINEE-BISSAU
Assembleia Nacional Popular (Assemblée nationale populaire)
ELECTIONS EN 2008

Comparer les données du module Dernières élections des chambres parlementaires

Un historique des élections antérieures pour cette chambre peut être trouvé sur une page séparée

Nom du parlement (générique / traduit) Assembleia nacional popular / Assemblée nationale populaire
Structure du parlement Monocaméral
CONTEXTE
Dernières élections / renouvellement (de/à) 16 novembre 2008
But des élections Renouvellement de 100 des 102 membres de l'Assemblée nationale populaire à la suite de la dissolution de cet organe le 5 aout 2008. Les précédentes élections à l'Assemblée nationale populaire avaient eu lieu en mars 2004.
Le 25 mars 2008, les autorités ont annoncé que les élections législatives qui devaient initialement avoir lieu avant la fin du mois de mars, se tiendraient le 16 novembre.

Lors des précédentes élections tenues en mars 2004, le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) avait remporté 45 sièges à l'Assemblée nationale populaire, qui en compte 100. Le PAIGC avait été le seul parti politique lorsque le pays avait acquis son indépendance du Portugal en 1974, jusqu'aux élections pluripartites de 1994. Le Parti de la rénovation sociale (PRS) est arrivé deuxième avec 35 sièges. Le Parti uni social et démocrate (PUSD) a remporté 17 sièges, le reste ayant été attribué à de petits partis.

Le Président Joao Bernardo Vieira a dirigé le pays depuis un coup d'Etat en 1980, jusqu'à son renversement par l'armée en 1999. Son successeur, Kumba Yala (PRS), a également été renversé lors d'un coup d'Etat en 2003. Vieira a de nouveau accédé à la présidence en juillet 2005, en remportant les élections présidentielles en tant que candidat indépendant. Il a été investi en octobre et a nommé M. Aristide Gomes Premier ministre. Le camp présidentiel n'a toutefois jamais obtenu la majorité parlementaire, ce qui a donné lieu à la formation de trois gouvernements successifs avant les élections de 2008.

En mars 2007, le PAIGC, le PRS et le PUSD ont signé un "Pacte de stabilité politique" et déposé une motion de censure contre le Premier ministre Gomes, le contraignant à démissionner à la fin du mois de mars. Le mois suivant, le Président Vieira a accepté de nommer l'ancien ministre de la défense, M. Martinho Ndafa Kabi (PAIGC), Premier ministre. Le 17 juillet de la même année, le Président Vieira annonçait que des élections législatives se tiendraient parallèlement aux élections présidentielles en 2009. A la fin du mois de juillet, le PAIGC s'est retiré du Pacte lorsque le Premier ministre Ndafa Kabi a révoqué plusieurs fonctionnaires de haut rang sans en informer le PAIGC, ni les autres signataires du Pacte.

Le 5 août 2008, le Président Vieira a dissous le Parlement sans en préciser la raison. Le lendemain, le contre-amiral Jose Americo Bubo Na Tchuto était assigné à résidence au motif qu'il aurait fomenté un coup d'Etat. M. Na Tchuto a quitté le pays, puis a été placé en détention en Gambie.

La Constitution prévoit le congédiement du gouvernement quand le Parlement est dissous, et le Président Vieira a nommé M. Carlos Correia en tant que nouveau Premier ministre. Son gouvernement, investi le 9 août, était composé du PAIGC, du PRS, du Parti républicain pour l'indépendance et le développement (PRID), ainsi que de l'Alliance populaire unie (APU). Le PRID avait été formé en mars 2008 par des dissidents du PAIGC, partisans du Président Vieira, et était dirigé par l'ancien Premier ministre Aristides Gomes.

Les élections de 2008 ont été perçues comme un progrès considérable pour la stabilité du pays, qui compte 1,6 millions d'habitants. L'Organisation des Nations Unies, l'Union européenne (UE) et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ont contribué à couvrir le coût des élections (8 millions de dollars des E.-U.).

La Guinée-Bissau est un des pays les plus pauvres du monde. La majorité de ses ressortissants n'ont pas accès à l'eau potable, à l'électricité ou à des installations sanitaires convenables, ce qui a donné lieu à une épidémie de choléra en octobre 2008. Selon les informations disponibles, avant les élections, l'Etat n'était pas en mesure de payer les traitements des fonctionnaires en temps utile. Les prix élevés des denrées alimentaires et du carburant ont encore affaibli l'économie fragile du pays.

Plus de 20 partis et coalitions étaient en lice pour les élections de 2008. Les principaux concurrents étaient le PAIGC, dirigé par l'ancien Premier ministre Carlos Gomes Júnior; le PRS de l'ancien président Yala, et le PRID de l'ancien Premier ministre Aristide Gomes, proche allié du Président. Parmi les autres partis figuraient un autre parti qui s'était séparé du PRS, le Parti national démocrate (PND), et l'Alliance des forces patriotiques (AFP), qui avait remporté un siège lors des élections de 2004. On s'attendait en général à ce que le PAIGC remporte une victoire écrasante.

De nombreux partis avaient axé leurs programmes sur les problèmes électoraux traditionnels, promettant une économie plus forte, un meilleur système de santé et d'éducation, et un approvisionnement énergétique plus fiable. Dans la campagne électorale, le trafic de drogue est toutefois devenu une question majeure, lorsque l'ancien Président Yala (PRS) a accusé le Président Vieira d'être le plus gros trafiquant de drogue du pays. Les autres partis ont accusé leurs rivaux d'être impliqués directement ou indirectement dans des activités illicites. La Guinée-Bissau est considérée comme une plateforme du trafic de drogue entre l'Amérique latine et l'Europe. Au début du mois d'octobre, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a invité le Conseil de sécurité à envisager d'imposer des sanctions contre les responsables du trafic de drogue dans le pays.

Quatre-vingt-deux pour cent des 600 000 électeurs inscrits se sont rendus aux urnes. Les élections se sont déroulées sans incident majeur. Pour des raisons financières, il n'y a pas eu d'élections pour les deux sièges réservés aux citoyens de Guinée-Bissau vivant à l'étranger.

Plus de 150 observateurs internationaux, dont 50 de l'Union européenne, ont suivi les élections. La mission d'observation de l'UE a salué le calme et l'ordre dans lesquels se sont déroulées les élections, ainsi que le fort taux de participation. L'ONU a qualifié les élections de "victoire pour la démocratie".

Le PAIGC a remporté 67 sièges, obtenant la majorité des deux tiers au Parlement. Le PRS l'a suivi avec 28 sièges. Le PRID a remporté trois sièges. Les sièges restant ont été attribués à de petits partis. L'ancien Président Yala (PRS) a dénoncé ce qu'il estimait être une manipulation du scrutin.

Le 23 novembre, une tentative de coup d'Etat a eu lieu contre le Président Vieira, au cours de laquelle un agent de sécurité a été tué et plusieurs autres blessés.

Le 22 décembre, l'Assemblée nationale populaire nouvellement élue a tenu sa première séance et élu M. Raimundo Pereira (PAIGC) à sa présidence.

Le 2 janvier 2009, M. Carlos Gomes Júnior (PAIGC) a été investi en tant que Premier ministre.

Le 2 mars, le Président Vieira a été assassiné par un groupe de soldats. Le lendemain M. Pereira, le Président du parlement, était investi Président par intérim et chargé d'organiser les élections présidentielles dans un délai de deux mois.
RESULTATS DES ELECTIONS
Tours de votes
Tour no 116 novembre 2008
Nombre d'électeurs inscrits
Votants
Bulletins blancs ou nuls
Suffrages valables
593'739
486'873 (82%)
27'735
459'138
Notes
Répartition des votes
Tour no 1
Parti / Formation politique Candidats Votes %
Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) 227'350 49.52
Parti de la rénovation sociale (PRS) 115'755 25.21
Parti républicain de l'indépendance pour le développement (PRID) 34'341 7.48
Parti de la nouvelle démocratie (PND) 10'726 2.34
Alliance démocratique (AD) 6'321 1.38
Répartition des sièges
Tour no 1
Parti / Formation politique Total Nombre de femmes
Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) 67 9
Parti de la rénovation sociale (PRS) 28 1
Parti républicain de l'indépendance pour le développement (PRID) 3 0
Parti de la nouvelle démocratie (PND) 1 0
Alliance démocratique (AD) 1 0
Répartition des sièges entre hommes et femmes
Hommes
Femmes
Pourcentage de femmes
90
10
10.00%
Répartition des sièges selon l'âge
Répartition des sièges selon la profession
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Sources:
- Assemblée nationale populaire (19.11.2010, 23.11.2012, 01.01.2014)
- Commission électorale (06.01.2009)
- http://www.agenciabissau.com/

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