Nom du parlement (générique / traduit) |
National Assembly / Assemblée nationale |
Structure du parlement |
Monocaméral |
CONTEXTE |
Dernières élections / renouvellement (de/à) |
20 Mai 2004 |
But des élections |
Renouvellement de tous les membres du Parlement à l'échéance normale de leur mandat. |
Les électeurs étaient appelés aux urnes le 20 mai 2004 pour élire le président et les 193 députés du parlement. En tout, cinq candidats briguaient la magistrature suprême et 1 254 candidats, dont 356 sans étiquette, participaient aux législatives, le reste représentant les 15 partis du pays.
Le scrutin, sachant que le Malawi compte 5,7 millions d'électeurs inscrits, s'est déroulé sous la surveillance de plus de 200 observateurs internationaux provenant de l'Union européenne, du Commonwealth et de l'Union africaine.
La consultation, prévue pour le 18 mai, a été reportée, la coalition de l'opposition (Mgwirizano) ayant intenté une action en justice contre la Commission électorale du Malawi (MEC) pour obtenir un délai lui permettant de passer au crible les listes électorales. La coalition n'a obtenu que deux jours supplémentaires, ce qui n'a fait qu'ajouter à la confusion selon certains analystes. Le chiffre de 6,6 millions d'électeurs inscrits, publié quelques mois auparavant par la MEC, était généralement jugé peu fiable, l'écart étant attribué au fait que les listes n'avaient pas été remises à jour comme il se doit. Une remise en ordre des listes a donc été entreprise avec l'aide d'une société d'informatique sud-africaine recrutée avant la date de l'élection, ce qui a permis d'aboutir à 5,7 millions d'électeurs inscrits.
La MEC, sur la foi de ses calculs initiaux, avait imprimé plus de 7 millions de bulletins, donnant encore un grief à l'opposition qui y a vu une possibilité de fraude électorale. La haute cour de justice a confié les bulletins supplémentaires à la garde des tribunaux et non à la MEC, mais son arrêt a été invalidé par la Cour suprême.
Selon la constitution, le président en exercice, Bakili Muluzi, de l'United Democratic Front (UDF), n'était plus rééligible, ayant déjà accompli deux mandats de cinq ans. En 2002, les législateurs ont rejeté un amendement de la constitution qui lui aurait permis de briguer un troisième mandat. Il a donc désigné M. Bingu wa Mutharika comme candidat UDF. Ce dernier avait essentiellement pour adversaire M. Gwanda Chakuamba, chef du Mgwirizano (Unité), une coalition de sept nouveaux partis. Etaient également en lice M. John Tembo, représentant le Malawi Congress Party (MCP), la plus ancienne formation politique qui avait mené cette ancienne colonie britannique à l'indépendance en 1964, M. Brown Mpinganjira, chef de la National Democratic Alliance (NDA) et M. Justin Malewezi, vice-président sous l'administration Muluzi, premier candidat sans étiquette à la présidence de l'histoire du pays.
Des questions pressantes étaient en jeu dans ces élections, notamment la pauvreté. A la veille du scrutin, près de 85% de la population vivaient en dessous du seuil de pauvreté, 65% étaient analphabètes et les privatisations s'étaient traduites par des pertes d'emplois. Redoutant la corruption, les dépenses excessives et une mauvaise gestion, les bailleurs de fonds ont gelé des millions d'aide étrangère, représentant près de 40% du budget de l'Etat. Les difficultés du gouvernement ont été aggravées par trois années successives de sécheresse et par le SIDA, une terrible épidémie qui touche 14% de la population.
Dans l'ensemble, le scrutin s'est déroulé sans heurts, si l'on excepte quelques incidents isolés. Cela n'a pas empêché l'Union européenne de critiquer le processus, reprochant aux autorités électorales de ne pas avoir répondu aux "griefs des partis politiques et des candidats concernant les listes électorales, l'abus des ressources publiques et une couverture médiatique (d'Etat) partisane ". Les observateurs du Commonwealth ont également relevé de " graves manquements " dans le processus électoral. Ceux de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) ont, quant à eux, déploré des cas de remise de cadeaux en espèces et en nature lors de certaines campagnes, estimant que cela pouvait dévoyer le processus électoral ".
Le scrutin a été reporté dans six des 193 circonscriptions législatives en raison d'erreurs dans les bulletins de vote.
M. Bingu wa Mutharika a remporté l'élection présidentielle avec 35% des voix, contre 27% pour M.John Tembo du Malawi Congress Party et 26% pour M. Chakuamba de la coalition Mgwirizano, respectivement deuxième et troisième.
Dans les législatives, l'United Democratic Front de M. Mutharika a remporté 49 sièges, contre 56 pour le MCP, ancien parti au pouvoir, qui obtient un résultat supérieur à celui des autres partis mais sans atteindre la majorité. La coalition Mgwirizano obtient 25 sièges et les candidats sans étiquette 39.
Après publication des résultats, des dizaines de personnes se sont rassemblées à proximité du principal centre électoral de la capitale économique, Blantyre, accusant les autorités de fraude électorale. Au moins quatre manifestants ont été tués.
Le nouveau président a prêté serment le 24 mai 2004, bien que les partis d'opposition aient contesté les résultats devant la justice et que le verdict n'ait toujours pas été rendu.
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RESULTATS DES ELECTIONS |
Tours de votes |
Tour no 1 | 20 May 2004 |
Nombre d'électeurs inscrits Votants Bulletins blancs ou nuls Suffrages valables |
5'742'747 3'119'645 (54.32%)
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Notes
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Répartition des votes |
Tour no 1
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Parti / Formation politique |
Candidats |
Votes |
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% |
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Parti du Congrès du Malawi (MCP) |
174 |
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Front démocratique unifié (UDF) |
164 |
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Indépendants |
372 |
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Coalition Mgwirizano |
295 |
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Autres |
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Répartition des sièges |
Tour no 1
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Parti / Formation politique |
Total
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Parti du Congrès du Malawi (MCP) |
56
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Front démocratique unifié (UDF) |
49
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Indépendants |
39
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Coalition Mgwirizano |
25
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Autres |
24
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Répartition des sièges entre hommes et femmes |
Hommes Femmes Pourcentage de femmes |
166 27 13.99%
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Répartition des sièges selon l'âge |
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Répartition des sièges selon la profession |
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Commentaires |
Source: Assemblée nationale (01.01.2008)
Note sur la 'Répartition des sièges':
'Autre' comprend les partis suivants.
Alliance démocratique nationale (NDA) 8
Alliance pour la démocratie (AFORD) 6
Congrès pour l'unité nationale (CONU) 1
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