Nom du parlement (générique / traduit) |
National Assembly / Assemblée nationale |
Structure du parlement |
Monocaméral |
CONTEXTE |
Dernières élections / renouvellement (de/à) |
19 mai 2009 |
But des élections |
Renouvellement de tous les membres de l'Assemblée nationale à l'échéance normale de leur mandat. |
Le 20 mars, le Président Ngwazi Bingu wa Mutharika a dissous l'Assemblée nationale en vue des élections prévues pour le 19 mai.
Lors des élections précédentes tenues en mai 2004, en parallèle de l'élection présidentielle, le Parti du Congrès du Malawi (MCP), au pouvoir depuis que cette colonie de la couronne britannique a acquis son indépendance en 1964, avait remporté 56 des 193 sièges à pourvoir. Le Front démocratique unifié (UDF) du Président Bakili Muluzi était arrivé en deuxième position, avec 49 sièges. La coalition Mgwirizano, formation d'opposition, en avait obtenu 25. Les sièges restants étaient allés à de petits partis et à 39 non-inscrits. A la présidentielle, M. Bingu wa Mutharika (UDF) avait été élu, avec le candidat à la vice-présidence, M. Cassim Chilumpa.
Le pays a connu une période de troubles politiques depuis les élections de 2004. En février 2005, le Président Mutharika a quitté l'UDF, accusant son parti et l'ancien président Muluzi de faire obstacle à sa campagne de lutte contre la corruption. Il a ensuite formé le Parti démocratique progressiste (DPP). L'UDF a essayé en vain de lancer contre lui une procédure de destitution, au motif qu'il aurait puisé dans les caisses de l'Etat pour promouvoir son nouveau parti. En février 2006, M. Mutharika a limogé son vice-président, M. Chilumpa. Deux mois plus tard, ce dernier était arrêté pour trahison. En juillet 2006, l'ancien président Muluzi était arrêté pour détournement de fonds et corruption, mais il a été libéré sous caution.
En tout, 1 151 candidats étaient en lice pour l'élection de l'Assemblée nationale de 2009. Le DPP, qui avait formé une alliance avec le Parti progressiste populaire (PPM), soutenait M. Mutharika. Le MCP et l'UDF avait formé une coalition et soutenaient M. John Tembo (MCP), vaincu à la présidentielle de 2004. L'ancien président Muluzi (UDF), qui avait déjà effectué deux mandats et n'était donc pas rééligible, a introduit, auprès de la Cour constitutionnelle, une requête visant à obtenir la levée de la limitation des mandats, estimant que cette interdiction était contraire à ses droits politiques, mais sans succès. Mme Loveness Gondwe de la Coalition nationale arc-en-ciel (NARC), formée en mars 2008, était la première femme à se présenter au scrutin présidentiel.
L'agriculture, la sécurité alimentaire, l'emploi et la corruption étaient parmi les grands thèmes de la campagne électorale. Près de 65 % des 13,1 millions d'habitants vivent avec moins d'un dollar E.-U. par jour. Quatre-vingt cinq pour cent des Malawiens dépendent de l'agriculture, qui représente 70 % des recettes commerciales du pays.
Le DPP promettait de continuer à subventionner les engrais pour les paysans pauvres. De son côté, la coalition MCP-UDF promettait d'étendre ces subventions à tous les paysans. Le DPP entendait développer l'investissement étranger pour développer le pays, après l'arrivée, en avril 2009, d'une société australienne d'extraction d'uranium dans le nord du pays. La coalition MCP-UDF voulait donner la priorité aux projets locaux d'investissement dans l'agriculture, l'éducation et la santé, pour éradiquer la pauvreté.
La coalition reprochait au DPP de se servir de la campagne de lutte contre la corruption pour persécuter ses opposants politiques. L'UDF lui reprochait en outre d'essayer de revenir à un système de parti unique. La Coalition arc-en-ciel entendait améliorer la situation des travailleurs, des jeunes et des femmes, revoir le système des caisses de retraite et doubler le salaire des enseignants.
Avant le scrutin, la commission électorale a admis qu'il y avait eu des irrégularités dans les listes électorales et s'est engagée à y remédier avant le vote.
Une proportion élevée des 5,9 millions d'électeurs inscrits serait allée voter. Certains électeurs n'ont pas été autorisés à voter parce que leur nom ne figurait pas sur les listes. La Commission électorale a rectifié les listes et engagé les citoyens qui avaient rencontré ce type de problème à se présenter de nouveau aux bureaux de vote.
Le DPP est arrivé en tête avec 113 sièges, devant le MCP, avec 27 sièges, et l'UDF, avec 17. Trois petits partis ont obtenu un siège chacun et 33 sièges sont échus à des indépendants. Quarante femmes ont été élues.
A l'élection présidentielle, M. Mutharika a été réélu avec 50,7 % des suffrages. Le 22 mai, il a prêté serment pour un second mandat. Son adjointe, Mme Joyce Banda, est devenue la première Vice-Présidente de l'histoire du Malawi.
Le 1er juin, l'Assemblée nationale nouvellement élue a tenu sa première session. Vingt-neuf indépendants ont décidé de siéger avec le gouvernement et trois avec l'opposition. Le 22 juin, l'Assemblée nationale a élu M. Henry Chimunthu Banda du DPP à sa présidence. |
RESULTATS DES ELECTIONS |
Tours de votes |
Tour no 1 | 19 mai 2009 |
Nombre d'électeurs inscrits Votants Bulletins blancs ou nuls Suffrages valables |
5'900'000
|
Notes
|
|
Répartition des sièges |
Tour no 1
|
Parti / Formation politique |
Total
|
Nombre de femmes |
|
|
|
Parti démocratique progressiste (DPP) |
113
|
31 |
|
|
|
Indépendants |
33
|
6 |
|
|
|
Parti du Congrès du Malawi (MCP) |
27
|
3 |
|
|
|
Front démocratique unifié (UDF) |
17
|
1 |
|
|
|
Parti populaire maravi (MPP) |
1
|
0 |
|
|
|
Alliance pour la démocratie (AFORD) |
1
|
0 |
|
|
|
Forum du Malawi pour l'unité et le développement (MAFUNDE) |
1
|
0 |
|
|
|
|
Répartition des sièges entre hommes et femmes |
Hommes Femmes Pourcentage de femmes |
152 41 21.24%
|
Répartition des sièges selon l'âge |
|
|
Répartition des sièges selon la profession |
|
Commentaires |
Source:
- Assemblée nationale (21.07.2009, 12.01.2011)
- Electoral Commission (15.07.2009)
- http://www.mec.org.mw/ |
|