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PAKISTAN
National Assembly (Assemblée nationale)
ELECTIONS EN 2008

Comparer les données du module Dernières élections des chambres parlementaires

Un historique des élections antérieures pour cette chambre peut être trouvé sur une page séparée

Nom du parlement (générique / traduit) Majlis-E-Shoora / Parlement
Structure du parlement Bicaméral
Nom de la chambre (générique / traduit) National Assembly / Assemblée nationale
Autre chambre (pour les parlements bicaméraux) Senate / Sénat
CONTEXTE
Dernières élections / renouvellement (de/à) 17 février 2008
But des élections Renouvellement de l'ensemble des membres de l'Assemblée nationale suite à la dissolution de cet organe le 15 novembre 2007.
Les élections de février 2008 à l'Assemblée nationale se sont déroulées dans un climat très tendu après l'assassinat le 27 décembre 2007 de l'ancienne Premier ministre Benazir Bhutto.

En octobre 2007 les partis d'opposition avaient refusé de participer à la réélection par le Parlement du Président Pervez Moucharraf pour un troisième mandat. Plus de 80 membres de l'opposition avait remis leur démission en signe de protestation. Le Président Moucharraf était arrivé au pouvoir en octobre 1999 après un coup d'Etat. Il a renoncé à ses fonctions de chef de l'armée le 28 novembre 2007 la veille de sa troisième investiture présidentielle.

Lors des dernières élections en octobre 2002 la Ligue musulmane pakistanaise (Quaid-i-Azam - PML-Q) qui soutenait le gouvernement Moucharraf était devenue le principal parti avec 77 sièges sans parvenir toutefois à obtenir la majorité. Le PPPP était arrivé en deuxième position avec 63 sièges. Une alliance de six partis religieux musulmans le Conseil uni pour l'action (Muttahida Majlis-i-Amal - MMA) en avait obtenu 45 et la Ligue musulmane pakistanaise - Nawaz (PML-N) de l'ancien Premier ministre en exil Nawaz Sharif destitué lors du coup d'Etat de 1999 14.

En mars 2007 le Président Moucharraf avait destitué le Président de la Cour suprême Iftikhar Chaudhry sur des allégations de corruption ce qui avait déclenché d'importantes manifestations dans les milieux juridiques et chez les opposants au Président. Ces derniers se plaignaient de ce que l'éviction du Président de la Cour suprême visait à éviter que la Constitution ne soit invoquée pour empêcher M. Moucharraf de briguer un troisième mandat présidentiel. La Cour suprême avait rétabli M. Chaudhry dans ses fonctions en juillet.

En octobre et novembre les deux anciens Premiers ministres Benazir Bhutto et Nawaz Sharif étaient rentrés au Pakistan pour participer à la campagne électorale. Le 3 novembre le Président Moucharraf avait déclaré l'état d'urgence reportant ainsi indéfiniment les élections législatives. Il avait également suspendu la Constitution et démis une nouvelle fois M. Chaudhry de la présidence de la Cour suprême. Le 11 novembre il avait annoncé que l'Assemblée nationale serait dissoute le 15 novembre promettant que le scrutin aurait lieu avant le 9 janvier 2008.

En raison d'une pression internationale croissante le 16 décembre il a levé l'état d'urgence rétabli la Constitution et fixé la tenue des élections au 8 janvier.

L'assassinat de Mme Bhutto le 27 décembre a entraîné des manifestations de rue qui ont pris un tour violent à la suite de quoi les élections ont été reportées au 18 février.

En tout 2 252 candidats dont 64 femmes se sont présentés dans les 272 circonscriptions uninominales. Au total 482 candidates briguaient les 60 sièges réservés aux femmes contre 132 candidats pour les 10 sièges réservés aux minorités non musulmanes. Le leader de la PML-N Nawaz Sharif ne pouvait se présenter en raison de condamnations pénales qui faisaient suite au coup d'Etat de 1999. Les élections ont été reportées dans quatre circonscriptions dont celle où Mme Bhutto devait se présenter.

Les sondages d'opinion réalisés avant le scrutin donnaient le PPPP et la PML-N largement gagnants. Le mari de feu Benazir Bhutto M. Asif Ali Zardari avait pris la tête du PPPP qui avait déclaré qu'il travaillerait avec le Président Moucharraf si les élections étaient libres et régulières alors que la PML-N demandait sa démission immédiate. Les deux partis s'engageaient à rétablir la démocratie et à améliorer la tenue de l'économie. Ils reprochaient au gouvernement de ne pas avoir pris des mesures suffisantes pour contrer la hausse des prix les pénuries de farine et les fréquentes coupures d'électricité.

La PML-Q appelait les électeurs à soutenir le gouvernement compte tenu des résultats qu'il avait obtenu depuis cinq ans notamment en matière d'éducation et de sécurité sociale. Il qualifiait le PPPP de « parti sans dirigeant » et estimait qu'il ne serait pas en mesure de conduire des politiques valables.

D'autres partis étaient en lice : le Parti national awami de la Province de la frontière du Nord-Ouest et le Jamiat Ulema-I-Islam (JUI-F) de l'ecclésiastique musulman Maulana Fazlur Rahman. Une seule grande force politique le Mouvement démocratique de tous les partis (APDM) a refusé de participer aux élections.

La violence a fait rage tout au long de la campagne électorale. Deux jours avant le scrutin un kamikaze s'est fait exploser lors d'un rassemblement du PPPP tuant 37 personnes et en blessant 90 autres. Au moins 20 personnes ont aussi été tuées le jour du scrutin. Quinze d'entre elles étaient apparemment membres du PPPP.

Sur près de 80 millions d'électeurs inscrits 44 % se sont rendus aux urnes.

Après proclamation des résultats définitifs 98 des 272 sièges à pourvoir sont échus au PPPP (ce qui inclut sept candidats indépendants qui se sont ralliés au PPPP après les élections) et 71 à la PML-N (ce qui inclut quatre parlementaires élus comme indépendants). Les alliés du Président la PML-Q et le MQM (Mouvement Mohajir Quami) ont remporté respectivement 38 et 19 sièges.

Le 19 mars l'Assemblée nationale nouvellement élue a tenu sa première session. Mme Fehmida Mirza (PPPP) est devenue la première femme à la présidence de l'Assemblée nationale.

Parallèlement le 21 février le PPPP et la PML-N ont annoncé qu'ils allaient former un « gouvernement de consensus national ». Les deux partis ont ensuite décidé de rétablir dans leurs fonctions les juges démis par le Président Moucharraf en novembre 2007.

Le 24 mars l'Assemblée nationale a élu son ancien Président et conseiller principal de Mme Bhutto M. Youssouf Raza Gilani (PPPP) Premier ministre. Son gouvernement de 24 membres a reçu l'investiture le 31 mars. Il réunit des membres du PPPP de la PML-N du Parti national Awami du JUI-F ainsi qu'un représentant de la Zone tribale administrée par le gouvernement fédéral.

Début août la coalition emmenée par le PPPP a porté une série d'accusations contre le Président Moucharraf qu'elle jugeait coupable entre autres de corruption de mauvaise gestion de l'économie et d'atteintes à la Constitution. Le 8 août quatre ministres de la PML-N se sont associés à cette démarche. Le 12 août le gouvernement de coalition a annoncé son intention d'engager la semaine suivante une procédure de destitution contre le Président pour les motifs précités.

Le 18 août le Président Moucharraf annonçait sa démission tout en se défendant fermement des accusations portées contre lui. Le même jour l'Assemblée nationale a officiellement accepté sa démission avec effet immédiat. Le Président du Sénat Muhammadmian Soomro est devenu Président par intérim.

Le 6 septembre le collège électoral composé de l'Assemblée nationale du Sénat et des assemblées de province a élu M. Asif Ali Zardari (PPPP) mari de feu Benazir Bhutto à la tête du pays. M. Zardari a reçu l'investiture le 9 septembre.

Parallèlement huit des 60 juges révoqués en 2007 ont été rétablis dans leurs fonctions. Le Président de la Cour suprême M. Chaudhry n'était pas du nombre. Il semblerait qu'il en ait été ainsi convenu entre le Gouvernement et M. Moucharraf avant que celui-ci ne donne sa démission.

Note sur les élections partielles tenues le 26 juin:
La PML-N a remporté trois sièges contre deux pour le PPPP. Le leader de la PML-N M. Sharif a une nouvelle fois été empêché de se présenter. En vertu d'une décision de justice l'élection a été reportée dans sa circonscription de sorte que le siège à pourvoir était encore vacant au 11 décembre.
RESULTATS DES ELECTIONS
Tours de votes
Tour no 117 février 2008
Nombre d'électeurs inscrits
Votants
Bulletins blancs ou nuls
Suffrages valables
79'928'055
35'170'435 (44%)

34'301'612
Notes
Répartition des sièges
Tour no 1
Parti / Formation politique Total Sièges généraux Non musulmanes Sièges femmes
Parlementaires du Parti du peuple pakistanais (PPPP) 125 98 4 23
Ligue musulmane pakistanaise (Nawaz) 91 71 3 17
Ligue musulmane pakistanaise 53 41 2 10
Mouvement Mohajir Quami (MQM) 25 19 1 5
Indépendants 18 18 0 0
Parti national Awami (ANP) 13 10 0 3
Muttahida Majlis-i-Amal (MMA) 7 6 0 1
Ligue musulmane pakistanaise (Functional) 5 4 0 1
Parti national du Baloutchistan (Awami) 1 1 0 0
Parti du peuple pakistanais (Sherpao) 1 1 0 0
Parti national populaire (NPP) 1 1 0 0
Répartition des sièges entre hommes et femmes
Hommes
Femmes
Pourcentage de femmes
264
76
22.35%
Répartition des sièges selon l'âge
Répartition des sièges selon la profession
Commentaires
Note sur la répartition des sièges:
En tout 29 candidats indépendants ont été élus. A l'issue des élections sept d'entre eux ont rejoint les rangs du PPPP et quatre autres se sont ralliés à la PML-N. Au 31 janvier 2009 deux sièges n'étaient pas encore pourvus pour diverses raisons.
Seize femmes ont été élues au scrutin direct.

Sources:
Assemblée nationale (01.01.2010 13.01.2012)
http://www2.ecp.gov.pk/vsite/mis/gmis.htm
http://www.geo.tv/election2008/

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