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ILES SALOMON
National Parliament (Parlement national)
ELECTIONS EN 2010

Comparer les données du module Dernières élections des chambres parlementaires

Un historique des élections antérieures pour cette chambre peut être trouvé sur une page séparée

Nom du parlement (générique / traduit) National Parliament / Parlement national
Structure du parlement Monocaméral
CONTEXTE
Dernières élections / renouvellement (de/à) 4 août 2010
But des élections Renouvellement de l'ensemble des membres du Parlement national à l'échéance normale de leur mandat.
Le 15 janvier 2010, le Président du Parlement, M. Peter Kenilorea, a annoncé que le Parlement serait dissous le 24 avril en vue de la tenue d'élections législatives. En mai, il a annoncé son intention de se retirer de la vie politique. M. Kenilorea, qui avait accédé aux fonctions de Ministre en chef des Iles Salomon en 1976, avait permis à son pays de s'émanciper de la couronne britannique deux ans plus tard avant de devenir le premier Premier ministre du pays. Le 22 juin, le Gouverneur général Frank Kabui a annoncé la tenue des élections pour le 4 août, sur proposition du Premier ministre Derek Sikua.

Lors des élections précédentes, en avril 2006, aucun parti n'avait remporté plus de quatre sièges, ce qui a entraîné une certaine instabilité jusqu'aux élections de 2010. Les candidats sans étiquette - réputés, pour la plupart, être alliés avec l'AIM (Association des parlementaires non affiliés formée durant la législature précédente) - avaient remporté 30 sièges. Le Parti national (NP) et le Parti salomonien pour le progrès rural avaient obtenu chacun quatre sièges, contre trois pour le Parti démocratique salomonien. Le Parti de l'Alliance populaire (PAP) du Premier ministre d'alors, M. Allan Kemakeza, avait obtenu trois sièges. Enfin, le Parti du crédit social (Socred) de l'ancien Premier ministre, Manasseh Sogavare, et le Parti libéral (LP) avaient obtenu deux sièges chacun. Aucune femme n'avait été élue. Il est à noter que dans l'histoire du pays, une seule femme a siégé au Parlement.

La candidature de M. Snyder Rini (soutenu par l'AIM) à la fonction de premier ministre, après les élections de 2006 avait déclenché dans les rues de la capitale, Honiara, d'importantes manifestations qui visaient le quartier chinois. Les manifestants dénonçaient des pratiques corrompues, estimant que M. Rini avait injustement favorisé les entrepreneurs chinois. Les manifestations ont enflé après l'élection de ce dernier, le 18 avril, conduisant l'Australie et la Nouvelle-Zélande à envoyer des troupes sur place dès le lendemain. Le 24 avril, M. Kenilorea a été élu président du Parlement sans opposition. Deux jours plus tard, M. Rini a renoncé à sa fonction de Premier ministre, anticipant sur le vote d'une motion de censure au Parlement. M. Fred Fono, proche allié du Premier ministre sortant, a été nommé pour assurer l'intérim. Les partis opposés à ce que MM. Rini ou Kemakeza soit Premier ministre ont ensuite formé un gouvernement qu'ils ont baptisé " Grande coalition pour le changement " (GCC). En mai, leur candidat, M. Manasseh Sogavare (Socred), l'a emporté sur M. Fono.

En novembre 2007, neuf ministres, dont le Ministre de l'éducation, M. Derek Sikua, sont entrés dans l'opposition suite à la nomination controversée de M. Julian Moti - ressortissant australien recherché pour crimes sexuels sur des enfants - à la fonction de procureur général. En décembre, le Premier ministre Sogavare a été désavoué par le Parlement, sur une motion de censure introduite par M. Sikua. Celui-ci a ensuite été élu par le Parlement pour succéder à M. Sogavare, alors qu'il effectuait son premier mandat parlementaire. En janvier 2008, le gouvernement de la Coalition pour l'unité nationale et le progrès rural (C-NURA) a démis M. Moti, à la suite de quoi les relations avec l'Australie se sont normalisées.

En avril 2010, le Parlement a rejeté la proposition figurant dans le rapport 2009 de la Commission de découpage des circonscriptions visant à créer 17 sièges supplémentaires. Toujours en avril 2010, il a rejeté le projet d'amendement à la Constitution sur les partis politiques ainsi que le projet de loi 2009 sur les partis politiques (dépôt de statuts et administration), qui visaient à empêcher les parlementaires de changer de camp. M. Sikua, qui estimait que ces projets de loi permettraient de stabiliser la vie politique, a remercié cinq de ses ministres qui s'y étaient opposés.

Le 24 avril, le Parlement a été dissous en vue des élections générales.

Plusieurs partis ont été formés avant les élections de 2010. En février 2010, M. Sogavare, et huit autres parlementaires ont fondé le Parti " Emancipation, unité et responsabilité " (OUR). En mai, le premier parti féminin de l'histoire du pays, les Douze piliers de la paix et de la prospérité (aussi appelé TP4) a vu le jour, derrière Mme Delma Nori. Le TP4 comptait offrir un cadre aux hommes et aux femmes qui croyaient en un processus démocratique ouvert aux femmes. En juin, le Vice-Premier ministre, Fred Fono, a créé le Parti populaire du Congrès salomonien, s'engageant à réformer le financement du développement des circonscriptions.

En tout, 509 candidats, dont 25 femmes, se sont présentés aux élections de 2010.

Le Premier ministre sortant, M. Sikua, membre de la C-NURA, demandait aux électeurs de lui accorder leur confiance, arguant qu'ils devaient élire des dirigeants " qui défendaient les intérêts du pays avant de défendre leurs intérêts propres ".

Le Parti démocratique salomonien (SIDP), du Ministre de la planification, Steve Abana, s'était engagé à rédiger un projet de loi pour garantir la stabilité politique.

Le Parti Emancipation, Unité et Responsabilité de M. Sogavare entendait décentraliser le développement économique et revenir à la stratégie de développement dite " ascendante " mise en oeuvre sous son gouvernement.

Le Parti de l'alliance populaire de M. James Mekab promettait d'améliorer les routes en engageant une dizaine d'ingénieurs hautement qualifiés pour superviser les travaux.

Le Parti populaire du Congrès du Vice-Premier ministre, M. Fono, comptait faire des Iles Salomon une nation innovante et prospère. Il promettait aussi de favoriser le développement du secteur privé pour créer de l'emploi et disait vouloir allouer des sièges réservés (jusqu'à quatre) aux femmes, si celles-ci n'obtenaient pas de bons résultats aux élections.

Malgré de fortes pluies dans certaines circonscriptions, une bonne partie des 600 000 électeurs inscrits sont allés voter. Le scrutin s'est déroulé dans un calme relatif, hormis dans les provinces de Temotu, Malaita et du Centre, où des manifestants dénonçant les résultats de l'élection s'en sont pris à divers magasins et bâtiments. Dans le nord de l'île de Malaita, un ancien dirigeant de milice, M. Jimmy Lusibaea, a remporté une victoire écrasante.

Les observateurs du Commonwealth ont salué le calme dans lequel s'étaient déroulées les élections et conclu que les électeurs avaient exercé librement leur droit démocratique. Ils ont émis des doutes sur la qualité des listes électorales et ont recommandé que l'administration électorale établisse de nouvelles listes avant les prochaines élections.

Comme lors des élections de 2006, les candidats sans étiquette sont devenus la principale force du nouveau parlement, avec 19 sièges. S'agissant des partis politiques, le SIDP l'a emporté avec 13 sièges, tandis que le parti Emancipation, unité et responsabilité de M. Sogavare et le Parti de la réforme démocratique de M. Danni Philip ont remporté chacun trois sièges. Le TP4 n'a pas obtenu de représentation parlementaire. Comme précédemment, aucune femme n'a été élue.

Les élections de 2010 ont entraîné un important renouvellement des membres du Parlement, puisque la moitié des membres sortants n'ont pas été réélus, notamment l'ancien Premier ministre, M. Kemakeza, le Vice-Premier ministre sortant, M. Fono, et le Ministre des affaires étrangères, M. William Haomae. Ce dernier a été battu par M. Rick Hou, ancien gouverneur de la banque centrale auquel les électeurs reconnaissaient d'avoir évité que l'économie du pays ne s'effondre.

Le 25 août, M. Philip (RDPSI), responsable politique chevronné, a été élu Premier ministre, contre M. Abana (SIDP), par 26 voix contre 23.

Le 8 septembre, le Parlement national a tenu sa première session et élu l'ancien Premier ministre, M. Kemakeza (PAP), à sa présidence.
RESULTATS DES ELECTIONS
Tours de votes
Tour no 14 août 2010
Nombre d'électeurs inscrits
Votants
Bulletins blancs ou nuls
Suffrages valables



Notes
Répartition des sièges
Tour no 1
Parti / Formation politique Total
Indépendants 19
Parti démocrate des Iles Salomon 13
Parti " Emancipation, unite et responsabilité " (OUR) 3
Parti de la réforme démocratique (PDR) 3
Parti de l'Alliance populaire (PAP) 2
Parti démocrate independent 2
Parti salomonien pour le progrès rural 2
Parti de la Fédération du peuple 1
Parti populaire du Congrès 1
Parti du développement rural 1
Parti libéral des Iles Salomon (LP) 1
Parti politique rural et urbain 1
Parti national des Iles Salomon (NP) 1
Répartition des sièges entre hommes et femmes
Hommes
Femmes
Pourcentage de femmes
50
0
0.00%
Répartition des sièges selon l'âge
Répartition des sièges selon la profession
Commentaires
Source: Parlement national (10.08.2012, 11.10.2012)

Note sur le nombre de femmes :
Aucune femme n'a été élue en août 2010. Une femme a été élue aux élections partielles d'août 2012. Elle a pris ses fonctions en septembre.

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