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TONGA
Fale Alea (Assemblée législative)
ELECTIONS EN 2010

Comparer les données du module Dernières élections des chambres parlementaires

Un historique des élections antérieures pour cette chambre peut être trouvé sur une page séparée

Nom du parlement (générique / traduit) Fale Alea / Assemblée législative
Structure du parlement Monocaméral
CONTEXTE
Dernières élections / renouvellement (de/à) 25 novembre 2010
But des élections Renouvellement de tous les membres élus au scrutin direct de l'Assemblée législative à la suite de la dissolution anticipée de cet organe le 30 septembre 2010. Les précédentes élections à l'Assemblée avaient eu lieu en avril 2008.
Les élections de 2010 ont été les premières où une majorité de parlementaires étaient élus au scrutin direct. La nouvelle Assemblée législative, qui compte 26 membres, se compose désormais de 17 membres élus au scrutin direct (roturiers) et de neuf membres élus au scrutin indirect (nobles). L'Assemblée sortante comptait 32 membres, dont neuf roturiers, neuf nobles et 14 membres de droit (12 ministres, plus les gouverneurs royaux des archipels de Vava'u et d'Ha'apai, tous nommés par le Roi).

Les Tonga sont une monarchie constitutionnelle où le Roi a un pouvoir considérable. Celui-ci a toutefois mis en oeuvre de nombreuses réformes au cours des dernières années. Suite à la manifestation de novembre 2006 en faveur de la démocratie, qui avait tourné à l'émeute (voir note 1), le Roi George Tupou V (qui avait accédé au trône en septembre 2006) avait lancé une série de réformes politiques. En juin 2007, il avait créé une commission tripartite composée de nobles, de ministres et de roturiers. Cette commission avait pour mission de trouver un consensus sur la réforme politique et de faire des recommandations à l'Assemblée législative, mais elle n'était pas parvenue à s'entendre sur la composition de la nouvelle Assemblée législative avant les élections d'avril 2008.

Les élections de 2008 s'étaient donc déroulées suivant l'ancien système, dans lequel seuls neuf membres étaient élus au scrutin direct. Les candidats représentant les partis pro-démocratie avaient remporté six de ces neuf sièges, comme suit : quatre sièges pour le Mouvement pour les droits de l'homme et la démocratie des îles des amis (FIHRDM) et deux pour le Parti démocratique populaire (PDP). Les trois autres sièges étaient revenus à des candidats indépendants réputés proches des partis pro-démocratie.

En juillet 2008, la Commission constitutionnelle et électorale (CEC) a vu le jour. Cette nouvelle institution devait s'atteler à la réforme électorale. En novembre 2009, elle a rendu son rapport final, où elle recommandait, entre autres, de doter le pays d'une Assemblée législative de 26 membres dont 17 élus au scrutin direct et neuf membres issus de la noblesse.

Le 15 avril 2010, l'Assemblée législative a pris une loi en ce sens. La Commission avait recommandé de recourir au vote unique transmissible/transférable (voir note 2), mais l'Assemblée législative a préféré conservé le scrutin majoritaire, à la suite de quoi elle a revu le découpage des circonscriptions.

Plusieurs partis se sont formés avant les élections de 2010, dont le Parti démocratique des îles des amis (DPFI), conduit par M. 'Akilisi Pohiva, parlementaire pro-démocratie (et ancien membre du FIHRDM), qui avait recueilli le plus grand nombre de suffrages aux élections de 2008. Ce parti promettait d'améliorer le bien-être économique des Tongans.

Le 30 septembre 2010, le Roi George Tupou V a dissous l'Assemblée législative en prévision des élections de 2010, qui devaient se tenir le 25 novembre.

Le Roi estimait que les élections de 2010 apporteraient au pays un système politique plus représentatif, ce qui, selon lui, constituait une " évolution naturelle " de la vie politique des Tonga. Le Premier ministre sortant Fred Sevele, qui avait annoncé son retrait de la vie politique, a engagé les électeurs à choisir des représentants qui seraient à même de gouverner " équitablement et de manière claire et transparente, pour le bien de tous ".

Au total, 147 candidats, dont 10 femmes, se sont présentés.

Peu avant l'ouverture officielle de la campagne électorale, les résultats du premier sondage d'opinion publique ont été publiés. Ce sondage commandé par le Conseil des médias des Tonga et réalisé par une société néo-zélandaise a montré que l'économie, la criminalité et les questions concernant les femmes arrivaient en tête des préoccupations des Tongans et nombre de candidats ont donc mis l'accent sur ces trois thèmes.

Les élections de 2010 ont donné lieu à une campagne vivante, avec des candidats qui collaient leurs affiches sur le moindre espace libre, tandis que des camions équipés de haut-parleurs sillonnaient les rues. Un grand nombre de candidats, en particulier des femmes, ont également eu recours au porte-à-porte. Mme Alisi Taumoepeau, ancienne ministre et procureur général, promettait d'amener une bonne gouvernance, l'égalité des chances, des droits fonciers pour les femmes et un changement pour le mieux.

En tout, 90,85 % des 42 000 électeurs inscrits se sont rendus aux urnes.

Les partis en faveur de la démocratie - DPFI, FIHRDM et Parti démocratique - ont remporté 12 sièges. Les quatre sièges restants sont allés à des candidats favorables au gouvernement.

Au scrutin indirect tenu la veille, neuf nobles, dont le Président sortant de l'Assemblée législative, M. Tu'ilakepa, avaient été élus.

Le 3 décembre, le Roi Tupou V a nommé Lord Tupou Président de l'Assemblée législative par intérim, mais celui-ci a été assigné à résidence le 6 décembre, dans le cadre d'une enquête du service des stupéfiants.

La nouvelle Assemblée législative a tenu sa première séance le 20 décembre. Le lendemain, elle a nommé Lord Lasike, seul candidat à la fonction, à sa présidence.

Le 22 décembre, l'Assemblée législative a élu Lord Tu'ivakano Premier ministre par 14 voix, nobles et indépendants confondus. Son unique rival, M. Pohiva, a recueilli 12 voix.

Le Roi Tupou V a ensuite nommé Lord Lasike et Lord Tu'ivakano respectivement Président de l'Assemblée et Premier ministre. Le 31 décembre, le nouveau Premier ministre a annoncé la composition de son gouvernement, dont fait partie M. Pohiva. Pour la première fois aux Tonga, le gouvernement n'a pas été choisi par le Roi.

Note 1:
En novembre 2006, une manifestation pro-démocratie pour appeler le gouvernement à accélérer le rythme des réformes s'était transformée en émeute. Huit personnes avaient été tuées et une grande partie du quartier des affaires de la capitale, Nuku'alofa, avait été incendiée. L'état d'urgence déclaré à l'époque a été maintenu jusqu'aux élections de 2010.

Note 2:
Dans le scrutin à vote unique transférable, chaque électeur peut indiquer autant de noms qu'il le souhaite, par ordre de préférence. Une fois décomptée la totalité des premiers suffrages, on établit le quotient de suffrages requis pour qu'un candidat soit élu. Tout candidat recueillant un nombre de premiers suffrages au moins égal au quotient est déclaré élu. Si aucun candidat n'atteint le quotient au premier décompte, le candidat ayant recueilli le moins grand nombre de suffrages est éliminé. Au deuxième décompte, ses voix sont réparties entre les candidats restants, et ainsi de suite jusqu'à ce qu'un candidat soit élu dans chaque circonscription.
RESULTATS DES ELECTIONS
Tours de votes
Tour no 125 novembre 2010
Nombre d'électeurs inscrits
Votants
Bulletins blancs ou nuls
Suffrages valables
42'395
38'516 (90.85%)
66
38'450
Notes
Répartition des sièges entre hommes et femmes
Hommes
Femmes
Pourcentage de femmes
27
1
3.57%
Commentaires
Sources:
Prime Minister's Office (01.12.2010)
Assemblée législative (12.08.2012)

Note sur le nombre de femmes:
Aucune femme n'a été élue en 2010. Une femme a été nommée par le Gouvernement. Les ministres siégeant aussi au Parlement il y a donc une femme sur un total de 28 parlementaires. (Assemblée législative, le 3 mars 2011)

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