L’UIP SALUE L’ARRIVEE DE 35 FEMMES AU PARLEMENT MAROCAIN
L’Union interparlementaire (UIP) salue l’arrivée de 35 femmes parmi les 325 parlementaires marocains élus lors des élections du 27 septembre dernier. Les femmefemmes représentent désormais 10,8% des parlementaires au Maroc, et ce notamment grâce à l’introduction d’un quota de 30 sièges qui leur étaient réservés (voir les dernières statistiques « Femmes dans les parlements nationaux »).
«Le résultat de l’élection au Maroc est une avancée significative qui mérite d’être soulignée, non seulement parce qu’elle va dans le sens de l’engagement que l’UIP poursuit depuis plusieurs années pour intégrer la femme – sur un pied d’égalité – aux plus hauts postes de responsabilité politique des pays, mais aussi parce que ce résultat crée un précédent très important dans la région, qui doit progresser encore vers une grande participation des femmes et consolider ses démocraties », a déclaré le nouveau Président du Conseil de l’UIP, M. Sergio Paez (Chili). « Je félicite nos collègues marocaines du résultat remarquable qu’elles ont obtenu. Les sociétés modernes ne pourront être plus humaines et plus équitables que lorsque tous leurs sujets prendront une part active à la prise de décisions », a ajouté M. Paéz.
Le résultat obtenu au Maroc est un signe encourageant dans une région où la politique est toujours fermement contrôlée par les hommes (la moyenne régionale arabe est de 6,1% de femmes au Parlement, contre 13,6% en Afrique sub-saharienne, et 14,5% au niveau mondial).
Le choix du quota témoigne de la nécessité d’un engagement des autorités afin de faciliter, dans un premier temps, l’arrivée des femmes dans la vie politique. Cette volonté est notamment visible dans deux autres pays de la région où les femmes ne sont pas représentées au parlement. A Bahreïn, les femmes pourront voter et être candidates lors des élections législatives, prévues ce mois-ci, suite aux réformes adoptées en 2001. A Djibouti, les autorités entendent quant à elles veillent à ce que les femmes, qui jouissent du droit de voter et d’être candidates depuis 1946 mais qui n’ont jamais été élues au Parlement, puissent enfin entrer à la Chambre à l’issue des élections prévues à la fin de l’année.
Après cette volonté politique affichée, il est à espérer que ces mesures seront mises en œuvre par les populations concernées et qu’au sein des opinions publiques, une conscience politique sur l’importance de la parité hommes-femmes verra le jour.
Fidèle à sa tradition de promotion du partenariat entre hommes et femmes en politique, le Conseil de l’Union interparlementaire a décidé - lors de sa session tenue à Genève la semaine dernière - de soutenir des amendements aux statuts de l’UIP visant à assurer une représentation plus équitable entre élus et élues des peuples lors des conférences interparlementaires. Les délégations formées exclusivement de parlementaires du même sexe seront réduites et pénalisées lors des votes. Quant aux parlements des pays où les femmes n’ont pas le droit de vote, ni le droit d’être élues, ils ne pourront plus présenter de candidat au Comité exécutif, organe directeur de l’UIP. Ces mesures volontaristes seront entérinées lors de la 108ème Conférence interparlementaire, à Santiago du Chili (6-12 avril 2003).
Fondée en 1889 et basée à Genève, l'UIP, doyenne des organisations internationales, compte 144 parlements nationaux affiliés et cinq assemblées parlementaires régionales comme membres associés. L'organisation mondiale des parlements dispose également d'un Bureau de liaison avec l'ONU à New York.
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