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No.264, New-York, 1 mars 2007 IPU Logo-bottom

FEMMES AU PARLEMENT EN 2006 : DAVANTAGE DE FEMMES PARVIENNENT AU SOMMET

Avec une moyenne mondiale avoisinant les 17%, le nombre de femmes dans les parlements a atteint un record historique. Ce taux a progressé de 50% par rapport à 1995, année où les femmes ne détenaient que 11,3% des sièges parlementaires dans le monde. L'Union interparlementaire (UIP) présente aujourd'hui, le 2 mars 2007, ses dernières statistiques des femmes au Parlement, suite aux élections qui ont eu lieu en 2006 dans 51 pays (61 chambres au total).

Une augmentation du nombre de femmes a été enregistrée dans plus de 60% des chambres qui ont été renouvelées, les femmes gagnant 16,7% des sièges parlementaires en jeu en 2006. Sur les sièges qu'elles ont gagnés, 1 459 femmes ont été directement élues, 63 l'ont été de manière indirecte et 35 d'entre elles ont été nommées.

Les statistiques de l'UIP montrent également que des quotas ont été introduits dans 23 pays pour favoriser la participation des femmes. Dans les pays où des quotas ont été appliqués, les femmes ont obtenu 21,7% des sièges, comparativement aux 11,8% qu'elles ont obtenus dans les pays sans quotas (voir analyse et statistiques ).

Nombre record de femmes présidentes de Parlement
En janvier 2007, toujours selon les statistiques de l'UIP, il n'y a jamais eu autant de femmes présidentes de Parlement : elles étaient en effet 35 sur un total de 262 présidents de chambre dans le monde. Pour la première fois, des femmes ont été élues à la présidence du Parlement en Gambie, en Israël, au Swaziland, au Turkménistan et aux Etats-Unis d'Amérique.

Alors qu'elles étaient concentrées dans la région des Caraïbes, les femmes présidentes de Parlement sont aujourd'hui présentes dans toutes les régions du monde. Elles président aujourd'hui le Parlement dans les pays suivants: Afrique du Sud, Albanie, Antigua et Barbuda (deux chambres), Autriche, Bahamas, Belgique, Belize, Burundi, Colombie, Dominique, Etats-Unis d'Amérique, Gambie, Georgie, Grèce, Hongrie, Islande, Israël, Jamaïque, Japon, Lesotho, Nouvelle Zélande, Pays-Bas (deux chambres), Pérou, Saint Kitts et Nevis, Sainte Lucie (deux chambres), Suisse, Swaziland, Trinidad et Tobago, Turkmenistan, Venezuela et Zimbabwe.

Progrès à l'échelle régionale
Trois Etats membres du Conseil de coopération du Golf ont connu des changements importants sur le plan politique. Dans les Emirats arabes unis, hommes et femmes sont électeurs et éligibles pour la première fois dans l'histoire de ce pays. Neuf femmes sont entrées au Parlement et y occupent 22,5 % des sièges. Pour la première fois également, les femmes sont éligibles au Koweït, bien qu'aucune n'ait remporté de siège. Une femme a été élue à la chambre basse du Parlement de Bahreïn pour la première fois dans l'histoire de ce pays.

Les pays nordiques ont continué d'élire le nombre le plus élevé de femmes à leurs parlements. Leur moyenne régionale est passée à 40,8 % après que la Suède eut élu au Parlement un nombre plus important de femmes que les années précédentes.

Des progrès constants ont été enregistrés sur le continent américain ces dix dernières années, et ils ont été particulièrement sensibles lors des 20 élections législatives qui ont eu lieu en 2006. Ce continent compte en moyenne 20% de représentation féminine. Il n'est devancé que par les pays nordiques, et se classe devant l'Europe.

Moins de 3 % des parlementaires des Etats des îles du Pacifique sont des femmes. Aucune femme n'a remporté de siège aux élections qui ont eu lieu aux Îles Salomon et à Tuvalu en 2006.

Préserver une masse critique
Quatre pays ont préservé ou dépassé la masse critique de 30 % de femmes au Parlement après les élections de 2006. La Suède a élu son plus grand nombre de femmes parlementaires jamais atteint : avec 47,3 % de sièges parlementaires occupés par des femmes, elle n'arrive cependant qu'au deuxième rang dans le monde, derrière le Rwanda, où les femmes détiennent 48,8 % des sièges à la Chambre basse. Pendant plusieurs dizaines d'années, la Suède a été en tête pour la représentation des femmes au Parlement - une représentation qui progresse à chaque élection. Les gains enregistrés par les femmes lors des élections de 2006 ont fait bondir le taux moyen de représentation féminine dans les pays nordiques, qui a atteint le record historique de 40,8 %.

En élisant un parlement composé de 38,6 % de femmes, le Costa Rica fait une brèche parmi les pays nordiques. Il est aujourd'hui le seul pays latino-américain à se classer parmi les cinq nations qui ont le plus de femmes au Parlement. Il est talonné de près par les Pays-Bas, qui ont maintenu leur taux de représentation féminine à plus de 33 % au cours des dix dernières années, et l'Autriche qui, bien qu'enregistrant une légère diminution de ce taux, a élu plus de 32 % de femmes. En décembre 2006, 19 parlements ont atteint la masse critique de 30 % de femmes à des postes de responsabilité.

Le Guyana, le Pérou et l'Ouganda, qui ont tous trois entrepris des réformes pour promouvoir la participation des femmes au processus électoral, ne sont pas loin de disposer d'une masse critique et, dans ces trois pays, les femmes ont été plus nombreuses à conquérir des sièges lors des élections de 2006. Au Guyana et au Pérou, les systèmes électoraux à représentation proportionnelle assortis de quotas fixés au niveau des partis politiques exigent qu'un tiers au moins de la totalité des candidats aux élections soient des femmes. L'Ouganda a procédé à une réforme de son système de sièges réservés aux femmes au Parlement en élevant le nombre de représentantes de circonscription, qui est passé de 69 à 80.

Occasions manquées dans les pays sortant d'un conflit
Contrairement aux tendances antérieures, certains Etats qui, sortant d'un conflit, avaient engagé une réforme électorale et parlementaire n'ont connu que des résultats moyens voire décevants. Les élections qui ont eu lieu ces dernières années en Afghanistan, au Burundi, au Rwanda, au Mozambique, en Afrique du Sud et au Timor Leste se sont soldées par une augmentation importante du nombre de femmes au parlement. En 2006, toutefois, les femmes n'ont obtenu que 8,4 % des sièges à la chambre basse de la République démocratique du Congo nouvellement créée et 4 % des sièges à la chambre basse de Haïti. En République démocratique du Congo, les femmes occupant un siège au Parlement sont en fait moins nombreuses qu'elles ne l'étaient dans l'ancienne Assemblée transitoire. Si les débats menés sur la réforme électorale dans la République démocratique du Congo et à Haïti portaient notamment sur la question de la participation politique des femmes, aucune mesure n'a été adoptée pour garantir leur présence au parlement.

Le nombre des femmes à la chambre basse de Bosnie-Herzégovine n'a pas augmenté puisqu'elles occupent 14,3 % des sièges au parlement, soit une proportion inchangée par rapport à celle de l'assemblée sortante.


Fondée en 1889 et basée à Genève, l'UIP, doyenne des organisations politiques internationales, compte 148 parlements nationaux affiliés et sept assemblées parlementaires régionales comme membres associés. L'organisation mondiale des parlements dispose d'un Bureau à New York en tant qu'Observateur permanent auprès de l'ONU.
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