Une femme sur deux dans le monde est victime de violences infligées par son partenaire et une femme sur cinq est victime ou menacée d’agressions sexuelles. Dans le cadre de sa campagne les Parlements agissent contre la violence à l’encontre des femmes, l’Union interparlementaire (UIP) demande aux parlements de célébrer le 10ème anniversaire de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’encontre des femmes, en organisant des évènements le 25 novembre 2009 ou autour de cette date.
«La difficulté qu’affrontent tous les parlements et les gouvernements tient à ce que nous n'avons pas fait suffisamment, malgré l'existence d'instruments internationaux connus de tous, pour mettre un terme à la violence envers les femmes. Nous devons adopter des lois conçues expressément pour lutter contre la violence à l'encontre des femmes et avoir le courage de les faire appliquer », a déclaré le Président de l’UIP, M. Theo-Ben Gurirab, également Président de l’Assemblée nationale namibienne.
Les statistiques de la violence à l’encontre des femmes sont alarmantes. Selon les chiffres nationaux connus, plus de 70% des femmes ont souffert de violences physiques ou sexuelles infligées par des hommes au cours de leur vie. Le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM) estime que cette violence se produit partout, à la maison, au travail, dans la rue et à l’école, en temps de paix ou en période de conflit.
Les parlements ont un rôle clé à jouer pour mettre fin à la violence à l’encontre des femmes. L’adoption de lois réprimant toutes les formes de violence à l’encontre des femmes et des filles, conformément aux normes internationales, est au cœur de leur travail législatif. La législation fournit l’espace politique et parfois les ressources pour aborder la violence à l’encontre des femmes. Elle peut aussi être efficace pour changer la perception qu’a le public de ce problème. Pour sa campagne, l’UIP a publié une brochure qui cible six actions prioritaires que les parlements pourraient entreprendre et inclut des exemples de mécanismes parlementaires et d’initiatives qui ont été mis en place pour combattre la violence à l’encontre des femmes.
L’UIP exhorte en outre les parlements à prendre des mesures pour célébrer la Journée internationale, comme par exemple organiser un débat spécial au Parlement sur ce thème, adopter une résolution ou une déclaration du Parlement, recenser les progrès accomplis et les défis qui restent à relever, distribuer des pétitions les appelant à agir contre la violence à l’égard des femmes, mener des consultations et des auditions publiques sur la violence faite aux femmes ou organiser une conférence ou un séminaire sur toutes les formes de violences à l’égard des femmes ou contre une forme de violence particulièrement répandue au plan national.
Les parlements des pays suivants ont fait part à l’UIP des évènements qu’ils organiseront le 25 novembre ou autour de cette date : Afghanistan, Andorre, Autriche, Chili, Chypre, Emirats arabes unis, Espagne, ex-République yougoslave de Macédoine, Géorgie, Grèce, Liban, Maldives, Philippines, Rwanda, Serbie, Suède et Suisse. Un premier inventaire de ces évènements figure sur notre page web - D’autres activités devraient être annoncées et le site sera régulièrement mis à jour. Ces contributions parlementaires seront associées à la campagne du Secrétaire général de l’ONU Tous UNis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes.