LES FEMMES PARLEMENTAIRES DEMANDENT LA PLEINE PARTICIPATION DES FEMMES
DANS LES PAYS EN PROIE A UN CONFLIT OU EN SITUATION D'APRES-CONFLIT
Les 160 femmes parlementaires de 122 pays qui ont participé à la Réunion des femmes parlementaires à Mexico, dans le cadre de la 110ème Assemblée de l'Union Interparlementaire (UIP) qui se tiendra jusqu'au 23 avril à l'hôtel Sheraton Centro Histórico de la capitale mexicaine, ont débattu, entre autres, de la question de la réconciliation, demandant la pleine participation des femmes dans les pays en proie à un conflit ou en situation d'après- conflit, ainsi qu'une meilleure représentation des femmes au gouvernement et à tous les niveaux du processus décisionnel, y compris dans les parlements, grâce à l'établissement de quotas ou à d'autres mesures.
Après avoir été élue Présidente de la Réunion, la sénatrice mexicaine Dulce Maria Sauri a rappelé que "c'était dans cette ville de Mexico, il y a près de 29 ans, que s'était tenue la première Conférence internationale de la femme, premier grand pas réalisé à l'échelle mondiale en vue de parvenir à l'égalité des femmes et des hommes et de mettre fin à l'écart entre les sexes en matière d'éducation, d'emploi et, de manière générale, dans les grandes priorités économiques".
Evoquant les divers instruments internationaux de défense des droits des femmes, la Présidente de la Réunion des femmes parlementaires a notamment souligné l'importance de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, sujet d'un Guide à l'usage des parlementaires publié conjointement par l'UIP et l'ONU, qui a été présenté à la Réunion.
Le Président de l'UIP, le Sénateur chilien Sergio Páez a souligné pour sa part que le travail systématique et méthodique effectué tant par le Comité de coordination des femmes parlementaires que par le Groupe du partenariat entre hommes et femmes avait "contribué à ce que, aujourd'hui, l'Union Interparlementaire soit reconnue comme étant l'une des institutions qui fait le plus pour favoriser la participation de la femme à la vie politique et l'égalité des sexes, au sens le plus large". Le Sénateur Páez a ajouté : "nous constatons aujourd'hui une participation accrue, qualitative aussi bien que quantitative, des femmes au sein de l'Union Interparlementaire et dans nombre d'organisations représentatives du monde. A l'évidence, vous avez contribué à l'instauration d'un climat politique mondial plus réceptif aux questions qui intéressent les femmes".
Saluant les femmes parlementaires qui participent à la 110ème Assemblée de l'UIP, le Président du Sénat mexicain, Enrique Jackson, a déclaré ce qui suit : "il n'y a aucun moyen, aucune explication qui justifient les désavantages, les inégalités, la discrimination et l'exclusion qui semblent être le lot d'un grand nombre de femmes dans le monde entier". Le Sénateur Jackson a souligné que des êmillions de femmes mexicaines vivaient dans la pauvreté ; "l'ignorance et le manque de respect et de possibilités nuisent à nos femmes autochtones ; nos femmes souffrent injustement de la violence et des mauvais traitements" et il a ajouté : "en dépit des protestations et des exigences sociales et politiques, les assassinats de centaines de femmes à Ciudad Juárez se poursuivent sans être élucidés, et donc en toute impunité. Mettre fin à cette situation et à d'autres qui attentent à la dignité des femmes et entravent leur développement est une question qui rassemble toutes les forces politiques du Congrès mexicain".
Fondée en 1889 et basée à Genève, l'UIP, doyenne des organisations internationales, compte 140 parlements nationaux affiliés et cinq assemblées parlementaires régionales comme membres associés. L'organisation mondiale des parlements dispose également d'un Bureau à New York en tant qu’Observateur permanent à l’ONU.
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