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No.3, Mexico,18 avril 2004 IPU Logo-bottom

LE PRESIDENT VICENTE FOX A INAUGURE LA 110ème ASSEMBLEE
DE L'UNION INTERPARLEMENTAIRE A MEXICO

Souhaitant la bienvenue aux délégués de 122 parlements réunis à l'Hôtel Sheraton Centro Histórico de Mexico jusqu'au 23 avril, le Président des Etats-Unis du Mexique, Vicente Fox Quesada, a inauguré la 110ème Assemblée de l'Union Interparlementaire (UIP), en présence du Président du Sénat du Mexique, Enrique Jackson Ramírez, du Président de l'UIP, le Sénateur chilien Sergio Páez Verdugo, et du Secrétaire général de l'UIP, Anders B. Johnsson. Pendant la cérémonie, le Sous-Secrétaire général aux affaires politiques de l'ONU, Danilo Türk, a donné lecture d'un message du Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Kofi Annan.

Rendant publiquement hommage au travail accompli par le Sénat de la nation et la Chambre des députés, le Président Fox a déclaré ce qui suit : "au Mexique aujourd'hui, comme dans toute démocratie, le pouvoir s'inscrit dans un cadre de responsabilité partagée". "Nous, Mexicains, avons la conviction que le progrès est, par définition, partagé, qu'il ne peut y avoir de développement soutenu ni durable s'il ne bénéficie pas à la société tout entière, aux femmes comme aux hommes, à tous les groupes et communautés, en particulier aux plus vulnérables, qui ont été exclus pendant des années des bienfaits de la croissance". Le Président des Etats-Unis du Mexique a ajouté: "un développement véritable soutenu et durable ne peut s'opérer que dans des sociétés démocratiques qui reconnaissent l'égalité des sexes et favorisent la créativité et la formation de tous les citoyens. Il ne saurait y avoir de démocratie sans Parlement, ni de véritable Etat de droit sans une séparation des pouvoirs qui assure l'équilibre et permette aux pouvoirs publics de travailler de manière responsable et dans le même sens."

Au sujet de la coopération internationale, le Président Fox a déclaré que tous avaient "la responsabilité de renforcer la lutte en faveur de la démocratie et de la justice dans les relations internationales. Il est manifeste aujourd'hui que des îlots de prospérité ne peuvent survivre entourés d'océans de misère. Dans un monde interdépendant, une pauvreté généralisée et croissante exacerbe d'autres maux et conduit à l'instabilité et à des conflits qui ne s'arrêtent pas toujours aux frontières, ainsi qu'à des tensions qui compromettent la paix et la sécurité aux niveaux régional et mondial".

Pour sa part, le Président du Sénat mexicain, Enrique Jackson, évoquant le fait que dans la société actuelle il est possible de conclure des accords pour faciliter les échanges et offrir des certitudes aux investisseurs, a déclaré qu'il fallait absolument aussi s'engager à atténuer la pauvreté qui s'abattait sur des pays entiers, voire sur des régions, et sur des milliards d'êtres humains, ajoutant : "il faut absolument s'engager à respecter les droits des migrants".

Pour reprendre les mots du Sénateur Jackson, il fallait "exiger des relations commerciales plus équitables, la suppression des mesures protectionnistes et une meilleure répartition des bénéfices de l'économie mondiale. Les défis qui nous attendent au XXIème siècle sont multiples et complexes". Enfin, le Président du Sénat a souligné que les parlementaires avaient rendez-vous avec la politique et l'obligation de veiller à ce que la politique, le travail parlementaire, retrouvent leur sens premier : assurer à tous le progrès, le bien-être, l'égalité des chances, la dignité et le bonheur.

Prenant la parole, le Président de l'UIP, le Sénateur Sergio Páez a lancé un appel à "l'unité mondiale de façon à pouvoir faire face aux défis les plus urgents de la gouvernance internationale" et ajouté que la violence politique était certainement la grande menace de l'époque. "C'est de la manière dont nous nous attaquerons à ce vice fondamental de la société que dépendra le destin de nos structures politiques et l'avenir des générations futures". Pour le Président de l'UIP, ceux qui prônent la violence font le pari de diviser pour mieux régner et nous poussent à renier nos valeurs et nos aspirations. "Nous ne pouvons les suivre dans ce jeu pervers. La terreur, qu'elle soit le fait d'insurgés ou de l'Etat doit être condamnée avec courage en toute circonstance et en tout lieu et combattue dans l'unité politique et le strict respect du droit".

Se référant à l'ordre du jour de la 110ème Assemblée qui met l'accent sur la question de la réconciliation, de la stabilisation et de la reconstruction matérielle et morale des zones en proie à un conflit, le Président de l'UIP a indiqué que les législateurs avaient un rôle particulièrement important à jouer dans ces processus : "nous sommes les acteurs les mieux placés pour promouvoir l'entente interparlementaire afin de dynamiser les processus de paix et participer plus activement à la définition de la politique extérieure de nos gouvernements respectifs et à la promotion du dialogue entre les cultures et les civilisations".

Dans son message dont le Sous-Secrétaire général aux affaires politiques de l'ONU, Danilo Türk, a donné lecture, le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a rappelé que la réconciliation était l'essence même de l'action de l'ONU en faveur du renforcement et du maintien de la paix, de l'Afghanistan à l'Afrique occidentale, du Tadjikistan au Timor Oriental, du Guatemala à la Guinée-Bissau, et en bien d'autres lieux. Il a souligné que dans ce volet essentiel qu'était le processus de guérison, "les parlementaires ont un rôle de premier plan à jouer. Il faut, par exemple, mettre en place des instances chargées de promouvoir la réconciliation. Dans vos débats, vous pouvez donner l'exemple d'un vrai dialogue entre communautés pourtant opposées par la haine. Par votre travail législatif, vous pouvez traduire en droit interne normes et accords internationaux. Et vous pouvez soutenir des organisations internationales, comme la Cour pénale internationale, dont l'apport en la matière est crucial".


Fondée en 1889 et basée à Genève, l'UIP, doyenne des organisations internationales, compte 140 parlements nationaux affiliés et cinq assemblées parlementaires régionales comme membres associés. L'organisation mondiale des parlements dispose également d'un Bureau à New York en tant qu’Observateur permanent à l’ONU.
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