Union interparlementaire IPU Logo-top
Note de presseIPU Logo-middle
 Genève, le 10 octobre 2014IPU Logo-bottom

Malgré des signes encourageants, la représentation des jeunes reste un défi pour la démocratie

Financée par Worldwide Support for Development (WSD), la Conférence mondiale UIP des jeunes parlementaires réunit un nombre record de jeunes parlementaires. ©UIP

Une étude de référence réalisée par l’UIP sur la représentation des jeunes en politique montre que leur faible représentation dans les parlements reste un défi mondial pour la démocratie, malgré certains signes encourageants et la mise en place progressive de bonnes pratiques qui visent à favoriser l’implication des jeunes dans les travaux des parlements nationaux.

Cette étude, qui sera présentée lors de la Première Conférence mondiale UIP des jeunes parlementaires, qui se déroule à Genève les 10 et 11 octobre, cartographie la présence des jeunes dans les parlements et propose, pour la première fois, un classement mondial des pays en fonction du pourcentage de parlementaires âgés de moins de 45, 40 et 30 ans.

L’analyse, qui fait le point sur la situation actuelle, servira de base à un débat entre les quelque 165 parlementaires de 60 pays qui participent à la Conférence.

Fondée sur les données de près de 100 chambres parlementaires, (72 chambres basses et 26 chambres hautes), l’analyse montre qu’une grande majorité de parlementaires (39 %) ont entre 51 et 60 ans. La tranche d’âge des 41-50 ans (22,6 %) arrive en seconde position, puis celle des 61-70 ans (20,5 %).

Les parlementaires de moins de 30 ans représentent 1,75 %, un seul pays, la Norvège, dépassant la barre des 10 % avec un score de 10,1 %.

Le Règlement du Forum des jeunes parlementaires de l’UIP considère comme de jeunes parlementaires tous ceux qui sont âgés de moins de 45 ans. L’étude montre que leur présence au parlement varie énormément selon les pays, de 60 % aux Pays-Bas à zéro en Micronésie, à Tuvalu et en Uruguay (sénat).

L’étude souligne l’écart fréquent entre l’âge minimum requis pour voter et pour être élu qui pourrait être l’une des raisons de la sous-représentation des jeunes par rapport à leur part dans la population.

Dans de nombreux pays, en effet, l’âge minimum requis pour se présenter à des élections est plus élevé que l’âge requis pour voter. Certains pays ont aligné les deux au cours des dernières années; d’autres ont abaissé l’âge du vote ou l’âge minimum pour se porter candidat, mais dans ce dernier domaine, la tendance est restée relativement stable et il reste beaucoup à faire.

Si les citoyens peuvent voter à 16 ans dans des pays comme l’Autriche, Cuba, l’Indonésie et le Nicaragua, ils doivent attendre plus longtemps en République de Corée (19 ans), au Cameroun (20 ans) et en Malaisie (21 ans).

L’âge auquel il est possible de se porter candidat est plus variable. Pour la plupart des chambres, il est fixé à 18 ans (42 chambres) mais dans de nombreux pays il faut attendre d’avoir 21 ans (18 chambres), voire 25 ans (19 chambres).

L’attente est plus longue pour les chambres hautes, l’âge requis pour y être élu atteignant 35 ans dans certains pays (Brésil, Burundi, Paraguay et Philippines) ou même 40 ans (Cameroun, Rwanda et Zimbabwe).

S’agissant du sexe, l’étude montre que les hommes sont plus nombreux que les femmes dans tous les groupes d’âge pour la plupart des chambres. Néanmoins, les cohortes dans lesquelles les femmes sont plus nombreuses sont généralement les plus jeunes – dans les groupes des 21-30 ans et 31-40 ans.

En matière de dispositions légales, différents pays ont retenu des stratégies variées pour accroître le nombre des jeunes élus au parlement. Les quotas de jeunes permettent en particulier d’obtenir directement l’élection d’un plus grand nombre de jeunes parlementaires, en suivant l’exemple des quotas de genre qui ont conduit en vingt ans à un doublement de la présence des femmes dans les parlements nationaux.

Parmi les autres mesures, citons la création de parlements de jeunes, à la fois plateformes de sensibilisation et outils de promotion d’une citoyenneté active, et la mise en place de commissions parlementaires chargées de la jeunesse.

L’étude souligne aussi la désaffection croissante des jeunes pour la politique officielle alors que, parallèlement, on les a vus prendre un rôle clé en première ligne des mouvements de masse qui ont réclamé des changements sociaux dans diverses parties du monde ces dernières années.

Toutefois, le débat autour du défaut d’engagement des jeunes dans le système politique a rarement débouché sur des mesures concrètes visant à faciliter l’élection ou la nomination de jeunes gens à des postes politiques, y compris au sein des partis politiques. L’accent a surtout été mis sur des mécanismes de consultation comme les conseils ou les parlements de jeunes.

Alors que les jeunes de 15 à 25 ans constituent aujourd’hui un cinquième de la population mondiale, leur représentation politique est bien inférieure. Les jeunes forment ainsi un groupe social politiquement exclu et mériteraient mieux qu’une simple présence symbolique dans les parlements, par souci de justice et de légitimité démocratique.

Financée par Worldwide Support for Development (WSD), la Conférence mondiale UIP des jeunes parlementaires réunit un nombre record de jeunes parlementaires, de jeunes leaders et d’experts internationaux dans le but de promouvoir une participation pleine et active des jeunes à la vie politique et de construire des démocraties plus représentatives.

Participez au débat sur Twitter : #YoungMPs
 
Ressources iconographiques : des photos seront mises gracieusement à disposition à l’adresse :
https://www.flickr.com/photos/inter-parliamentary-union/collections

Diffusion : des interviews seront disponibles au numéro ISDN suivant :
+4122 791 93 48.


L’Union interparlementaire (UIP) est l'organisation mondiale des parlements nationaux. Elle œuvre à préserver la paix et elle impulse un changement démocratique positif par le dialogue politique et une action concrète.
Autres communiqués de presse English version Plus d'information

Contacts :

Pour plus ample information, prière de contacter :

Mme Jemini Pandya
Téléphone : + 41 22 919 4158 / +41 79 217 3374
Courriel : jep@ipu.org ou
Fernando Puchol, Téléphone: + 41 22 919 4137
Courriel: fp@ipu.org