Il est capital pour la réalisation du Programme 2030 sur le développement durable que l'on puisse compter sur les parlements, en tant qu'organes législatifs et de contrôle. Je n'ai jamais cessé d'insister sur l'importance de mettre en place un processus global qui implique toutes les institutions concernées au niveau national, le système de l'ONU, les organisations régionales, la société civile, les entreprises, le monde universitaire et les ONG. Grâce à leur mandat législatif, je crois que les parlements doivent être des acteurs du développement, de la mise en œuvre et du suivi de tous les programmes nationaux pouvant contribuer à la réalisation des nouveaux ODD.

Les parlements ont un rôle vital à jouer dans la mise en œuvre des ODD au niveau national. Les politiques, programmes, et budgets des gouvernements doivent servir de soutien aux ODD. Grâce à leurs fonctions de contrôle et d'examen, les parlements peuvent suivre et promouvoir cette mise en œuvre. Les parlementaires peuvent également contribuer de manière significative à sensibiliser aux ODD les individus et les communautés qu'ils représentent. Les équipes de pays des Nations Unies sont disponibles pour accompagner les parlements dans leurs efforts.

Le Programme 2030 représente notre schéma directeur pour bâtir un monde prospère et en paix où chacun peut vivre dignement dans le respect des droits de l'homme. Afin de faire de ce Programme une réalité, nous avons besoin de tout le monde pour la mise en œuvre. Ce n'est que grâce à un dialogue efficace et un partenariat fort à tous les niveaux et entre tous les membres de la société qu'il sera possible de réaliser le développement durable. En vertu de leurs mandats, les parlementaires sont des acteurs déterminants pour influencer la mise en œuvre des Objectifs de développement durable au niveau national. C'est pourquoi le prochain Secrétaire général de l'ONU devrait soutenir leur implication dans l'exécution du nouveau Programme de développement mondial.

L'accord historique sur le Programme 2030 est une grande réalisation. Le maître mot doit maintenant être mise en œuvre. L'ONU doit faire sa part, mais la responsabilité principale en termes de succès de la mise en œuvre des ODD incombe tout d'abord aux Etats membres. Afin d'assurer que personne n'est laissé de côté, il faut mobiliser toutes les parties prenantes et promouvoir l'implication nationale. J'ai la ferme conviction que les parlements peuvent jouer un rôle important à cet égard.

Si j'étais élu au poste de Secrétaire général, je prendrais des mesures concrètes pour inciter les parlements à mettre en œuvre les ODD, en prenant en compte leur capacité unique de demander aux gouvernements de rendre des comptes et d'allouer des ressources nécessaires au développement. Je préconiserais une participation parlementaire accrue au Forum politique de haut niveau pour le développement durable et soutiendrais vivement les parlements afin qu'ils organisent des réunions régionales axées sur les initiatives transfrontalières et l'infrastructure afin de soutenir les ODD.

Le Programme 2030, les changements climatiques, le financement du développement, les droits de l'homme, les migrations, la pauvreté et la lutte contre le terrorisme, l'extrémisme et toutes les formes de violence, représentent tous des sujets pour lesquels je compterais sur une étroite coopération avec les parlementaires de tous les pays, si j'étais élu au poste de Secrétaire général de l'ONU. Lors de ma présidence de la 62ème Session de l'Assemblée générale des Nations Unies, j'ai travaillé étroitement avec des parlementaires et mis l'accent sur le rôle clé de l'Union interparlementaire – un Observateur permanent de l'Assemblée générale – dans le renforcement de la coopération entre les Nations Unies et les parlements nationaux.

La mise en œuvre du Programme 2030 ne sera possible qu’avec la participation active de toutes les parties prenantes, y compris des parlements nationaux. L’engagement des parlements sera en effet essentiel dans le cadre du développement de politiques internes et de l’allocation de ressources pour les nouveaux plans d’action au niveau national. Les partenariats et la collaboration entre les parlements peuvent contribuer dans une large mesure à la réalisation efficace de nouveaux objectifs de développement durable dans le monde entier. Le nouveau Secrétaire général devra veiller scrupuleusement à ce que l’ONU soit une composante active du partenariat mondial pour le développement durable, devenu plus dynamique.

Puisque le rôle des parlements dans le processus de mise en œuvre et de suivi du nouveau cadre de développement est clairement énoncé dans le Programme 2030, si j'étais élu, je m'emploierais à promouvoir la pleine mise en œuvre du Programme 2030 et respecterais par là-même tous ses engagements. Dans ce contexte, les parlements, de par leur rôle moteur fort, doivent être des acteurs de premier plan en matière d'implication du pays, de responsabilité des gouvernements et de politique nationale en vue d'assurer la réalisation des Objectifs de développement durable grâce à leurs fonctions législatives, budgétaires et de contrôle.

En tant que membre de longue date et Vice-Présidente du Parlement, je comprends très bien l'importance des parlements dans la mise en œuvre du Programme 2030. En effet, quasiment aucun des objectifs qui puisse être réalisé sans l'engagement fort et le rôle prépondérant des parlements nationaux. Je suis fermement engagée à traduire ceci en pratique par la pleine participation des parlements au Programme 2030 de même qu'à autres projets des Nations Unies.

En un mot la réponse est oui, et les raisons sont fondamentales. La mise en œuvre des ODD dépend essentiellement des Etats membres de l'ONU, qui, pour leur part, dépendent des décisions des parlements, en particulier pour les réformes. Ainsi, en tant que Secrétaire général de l'ONU, je travaillerais avec les parlements nationaux. C'est uniquement de cette manière que nous pourrons concevoir les outils adaptés à la mise en œuvre efficace des ODD.