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BOLIVIE
Cámara de Diputados (Chambre des Députés)
ELECTIONS EN 2009

Comparer les données du module Dernières élections des chambres parlementaires

Un historique des élections antérieures pour cette chambre peut être trouvé sur une page séparée

Nom du parlement (générique / traduit) Asamblea Legislativa Plurinacional / Assemblée législative plurinationale
Structure du parlement Bicaméral
Nom de la chambre (générique / traduit) Cámara de Diputados / Chambre des Députés
Autre chambre (pour les parlements bicaméraux) Cámara de Senadores / Chambre des Sénateurs
CONTEXTE
Dernières élections / renouvellement (de/à) 6 décembre 2009
But des élections Des élections anticipées se sont tenues pour l'ensemble des membres de la Chambre des Députés suite à l'adoption d'une nouvelle constitution en janvier 2009. Les précédentes élections à la Chambre avaient eu lieu en décembre 2005.
Les élections de 2009 étaient les premières depuis l'adoption de la nouvelle Constitution en janvier 2009. L'ancien Congrès national avait été remplacé par l'Assemblée législative plurinationale, qui se composait d'une Chambre des députés de 130 membres et d'un Sénat de 36 membres (contre 27 auparavant). Un référendum devait se tenir en parallèle (voir note).

Lors des élections précédentes, en décembre 2005, le Mouvement pour le socialisme (MAS) de M. Evo Morales avait remporté 72 des 130 sièges de la Chambre des députés et 13 des 27 sièges du Sénat. Le Pouvoir démocratique et social (Podemos) avait obtenu 43 sièges à la Chambre des députés et 12 au Sénat. Les sièges restants s'étaient répartis entre l'Unité nationale (UNF) et le Mouvement national révolutionnaire (MNR). Au scrutin présidentiel, M. Morales l'avait emporté sur le candidat du Pouvoir démocratique et social, Jorge Quiroga, et était ainsi devenu le premier président autochtone du pays. Lors de son investiture, en janvier 2006, Evo Morales avait fait le serment de " refonder la Bolivie " en faisant adopter une nouvelle Constitution et en reprenant le contrôle des ressources naturelles du pays.

En juillet 2006, le MAS était sorti vainqueur de l'élection de l'Assemblée constituante, qui avait pour mission de réécrire la Constitution dans un délai d'un an. Cependant, le processus de rédaction avait été retardé par des protestations. Les partis d'opposition avaient réussi à faire barrage à un article autorisant le président à être réélu indéfiniment, au motif que cela permettrait à M. Morales d'être président à vie. Le projet de Constitution avait fini par être adopté par le MAS et ses alliés en novembre 2008. Les manifestations de rue qui avaient suivi pour dénoncer le texte avaient pris un tour violent, faisant trois morts.

Le 25 janvier 2009, les Boliviens se sont prononcés sur la nouvelle Constitution dans le cadre d'un référendum. Ils ont voté pour à 61 %. Cette nouvelle Constitution confère une autonomie accrue aux neuf provinces de la Bolivie, ainsi qu'aux communautés autochtones et renforce par ailleurs la mainmise de l'Etat sur les secteurs clés de l'économie. Quantité de Boliviens d'ascendance européenne et métisse étaient contre ces dispositions. Le 7 février, le Président Morales a promulgué la nouvelle Constitution.

La nouvelle Constitution prévoyait la tenue d'élections présidentielles et législatives anticipées à la date du 6 décembre 2009. M. Morales était habilité à se présenter, le mandat qu'il avait effectué sous l'ancienne Constitution ne comptant pas.

Aux élections de 2009, le MAS d'Evo Morales affrontait le Plan progrès (PP) de l'ancien gouverneur et capitaine de l'armée Manfred Reyes Villa et l'UNF de M. Samuel Doria Medina. Le dirigeant du Pouvoir démocratique et social, Jorge Quiroga, avait annoncé qu'il ne se présenterait pas à la présidentielle. Le MAS avait besoin d'une majorité des deux tiers au sein de la nouvelle législature pour pouvoir réviser la Constitution et ainsi permettre au Président Morales de briguer un nouveau mandat.

Ce dernier appelait les électeurs à soutenir le MAS afin qu'il puisse poursuivre ses réformes. Il mettait en avant les résultats de son gouvernement, notamment les aides sociales versées aux écoliers et aux personnes âgées, ainsi que l'allocation que recevaient les jeunes mères et s'engageait à les maintenir. Un quart des 10 millions d'habitants que compte la Bolivie avaient bénéficié de l'une ou l'autre de ces aides en 2009.

Malgré la crise économique mondiale, la hausse des prix du gaz naturel et des minéraux avait aidé le pays à maintenir sa croissance économique en 2009. M. Morales - qui avait nationalisé les secteurs gazier, pétrolier et minier, ainsi que les télécommunications - entendait poursuivre ces réformes en nationalisant les firmes électriques. Il promettait en outre de développer les secteurs de fer et du lithium, pour permettre au pays d'exporter des produits à valeur ajoutée au lieu de matières premières. Il appelait les électeurs à voter pour le " changement " et à rejeter le " néo-libéralisme ".

Le dirigeant du PP, Manfred Reyes annonçait un versement unique de 1 000 dollars E.-U. à un million de familles, ajoutant qu'il maintiendrait les aides mises en place par le gouvernement Morales. Il promettait en outre de faire baisser le chômage et d'attirer davantage de sociétés étrangères en Bolivie en offrant des conditions juridiques plus sûres aux investisseurs. Cet ancien capitaine voulait aussi s'attaquer à la criminalité en renforçant le rôle de l'armée dans la sécurité intérieure. M. Reyes encourait la prison, suite à des allégations de corruption qui avaient été faites dans la période préélectorale. Enfin, celui-ci estimait que l'éventuelle réélection de M. Morales pourrait conduire à un " régime totalitaire " dans lequel le Parlement serait relégué à un rôle décoratif.
L'UNF comptait créer un secteur de l'alimentation biologique, pour diversifier l'économie, et promouvoir le tourisme. Son leader, M. Doria, riche homme d'affaires, avait l'intention d'investir 175 millions de dollars E.-U. en cinq ans dans la modernisation du système éducatif et d'ouvrir neuf universités. Il se faisait aussi l'apôtre de la réconciliation entre la communauté autochtone, vivant dans l'ouest du pays, et la communauté non autochtone, vivant dans l'est.

Malgré plusieurs tentatives visant à former une coalition, les partis de l'opposition n'ont pas réussi à s'unir, ce qui a profité au MAS.

Outre les 5 millions d'électeurs inscrits dans le pays, les Boliviens d'Argentine, du Brésil, d'Espagne et des Etats-Unis ont été autorisés à voter pour la première fois.

Le MAS a obtenu la majorité dans les deux chambres, avec 88 sièges à la Chambre des députés et 26 au Sénat. Vient ensuite le PP avec 37 sièges et 10 sièges respectivement. L'UNF a, pour sa part, remporté trois sièges à la Chambre des députés et les sièges restants sont échus à de petits partis.

Au scrutin présidentiel, M. Morales a été réélu avec plus de 60 % des voix.

Le 20 janvier 2010, le Congrès national nouvellement élu s'est réuni pour la première fois. La Chambre des députés a élu M. Héctor Arce (MAS) à sa présidence et le Sénat, Mme Ana María Romero (MAS).

Note sur le référendum:
Conformément à la Constitution de 2009, les électeurs des cinq nouvelles régions du pays - La Paz, Chuquisaca, Cochabamba, Oruro et Potosí - étaient appelées à se prononcer sur l'autonomie de leur région. Douze communes devaient par ailleurs voter sur l’adoption ou non des règles autochtones traditionnelles.
RESULTATS DES ELECTIONS
Tours de votes
Tour no 16 décembre 2009
Nombre d'électeurs inscrits
Votants
Bulletins blancs ou nuls
Suffrages valables
5 139 554
3 610 737 (70,25%)

Notes
Répartition des sièges
Tour no 1
Parti / Formation politique Total
Mouvement pour le socialisme (MAS) 88
Plan Progrès (PP) 37
Unité nationale (UNF) 3
Alliance sociale (AS) 2
Répartition des sièges entre hommes et femmes
Hommes
Femmes
Pourcentage de femmes
101
29
22.31%
Répartition des sièges selon l'âge
Répartition des sièges selon la profession
Commentaires
Source: IDEA Internacional, Bolivia (08.02.2010, 24.02.2010)

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