Nom du parlement (générique / traduit) |
Congresso Nacional / Congrès national |
Structure du parlement |
Bicaméral |
Nom de la chambre (générique / traduit) |
Senado Federal / Sénat fédéral |
Autre chambre (pour les parlements bicaméraux) |
Cámara dos Deputados / Chambre des Députés
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CONTEXTE |
Dernières élections / renouvellement (de/à) |
2 octobre 2010 |
But des élections |
Renouvellement des deux tiers (54) des 81 membres du Sénat, à l'échéance normale de leur mandat. |
Les élections de 2010 étaient les premières tenues depuis les amendements à la loi électorale visant à promouvoir la participation politique des femmes. Entre autres dispositions, les partis politiques sont désormais tenus de réserver au moins 30 % des candidatures au Parlement à des femmes (voir note 1). Les 513 sièges de la Chambre des députés et deux tiers des 81 sièges du Sénat (soit 54 sièges) étaient en jeu. Les élections législatives étaient organisées parallèlement aux élections présidentielles.
Aux élections tenues en octobre 2006, aucun parti n'avait remporté la majorité. Lors des élections à la Chambre des députés, le Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB) était devenu le principal parti, en remportant 89 des 513 sièges, suivi par le Parti des travailleurs (PT) du Président Luiz Inácio 'Lula' da Silva, avec 83 sièges. Trois autres partis de gauche - le Parti socialiste brésilien (PSB), le Parti démocratique du travail (PDT) et le Parti communiste du Brésil (PC do B) - avaient remporté respectivement 27, 24 et 13 sièges. Le Parti social-démocrate brésilien (PSDB), principal parti d'opposition, et son allié électoral, le Parti du front libéral (PFL), avaient remporté respectivement 66 et 65 sièges. Les autres grands partis d'opposition, le Parti socialiste populaire (PPS) et le Parti travailliste brésilien (PTB) - avaient remporté chacun 22 sièges, tandis que le Parti vert (PV) en avait remporté 13. Les sièges restants avaient été attribués à des petits partis. A la suite du renouvellement d'un tiers des 81 membres du Sénat, le PFL était devenu le plus grand parti, avec 18 sièges. Le PSDB et le PMDB avaient remporté 15 sièges chacun, tandis que le PT en avait remporté 11. En mars 2007, le PFL s'était rebaptisé Les Démocrates (DEM).
En 2010, pour la première fois depuis la fin du régime militaire en 1985, le Président Lula n'était pas candidat aux présidentielles. La Constitution lui interdisait de briguer un troisième mandat consécutif. Les médias internationaux se sont concentrés sur les élections présidentielles, laissant les élections législatives à l'arrière-plan.
Le Président Lula a soutenu la candidature de Dilma Rousseff, sa chef de cabinet et ministre de l'énergie, en tant que candidate du PT. Le PT s'est engagé à poursuivre le programme "ma maison, ma vie" (Minha Casa, Minha Vida), qui vise à fournir trois millions de nouveaux logements aux familles à faibles revenus et aux mères célibataires. Mme Rousseff, très désireuse de devenir la première Présidente du pays, s'est engagée à poursuivre les politiques du Président Lula pour continuer à apporter stabilité et prospérité aux Brésiliens.
Le PT affrontait le PSDB, dont le candidat aux élections présidentielles était M. José Serra, ancien Maire de Sao Paolo. M. Serra, qui a été Ministre de la santé sous le gouvernement du Président Fernando Henrique Cardoso (1995-2002), a fait valoir que c'est le PSDB qui a jeté les bases de la prospérité dont jouit actuellement le Brésil. Le PSDB a promis que le gouvernement serait favorable aux entreprises, et que le salaire minimum passerait de 500 reais (300 dollars des E.-U.) à 600 reais à compter de 2011. Le partenaire de coalition du PSDB, le DEM, soutenait M. Indio da Costa (DEM) comme candidat à la vice-présidence. M. Costa avait co-présenté le projet de loi dite du " casier judiciaire vierge " (" ficha limpa "), qui visait à durcir les conditions d'éligibilité aux fonctions publiques. Il est interdit aux candidats reconnus coupables de violations de la loi électorale et de malversations de fonds publics de se présenter pendant huit ans. Le Président Lula a signé le texte de loi, qui est entré en vigueur le 4 juin 2010 lorsque la Chambre des députés et le Sénat l'ont approuvé (voir note 2).
Le Parti vert a bénéficié de l'attention des médias grâce à sa candidate présidentielle très populaire, Mme Marina Silva. L'ancienne Ministre de l'environnement avait quitté le gouvernement en mai 2008, l'accusant de négliger le développement durable. Elle a promis d'investir 45 milliards de reais (27 milliards de dollars des E.-U.) sur quatre ans pour améliorer les systèmes d'évacuation des eaux usées et de traitement de l'eau.
Au total, 81,88 % des 135 millions d'électeurs inscrits se sont rendus aux urnes.
D'après les résultats finaux, les partis de gauche, y compris le PT et le PSB, ont remporté 310 sièges sur 513 à la Chambre des députés, et 50 sièges sur 81 au Sénat. Les partis d'opposition, notamment le PSDB et le DEM, ont remporté 138 sièges à la Chambre des députés, et 24 sièges au Sénat.
Lors des élections présidentielles, aucun candidat n'a remporté les 50 % de voix requises pour être élu au premier tour.
Le 31 octobre, à l'issue du deuxième tour, Mme Rousseff (PT) l'a emporté sur M. Serra (PSDB), devenant ainsi la première femme présidente du Brésil. Elle a été officiellement investie le 1er janvier 2011.
Le 1er février 2011, le Congrès nouvellement élu a tenu sa première séance. La Chambre des députés a élu M. Marco Maia (PT) à la présidence, le Sénat ayant quant à lui réélu M. José Sarney (PMDB) à sa tête.
Note 1 :
Les 15 et 16 septembre 2009 respectivement, le Sénat et la Chambre des députés ont approuvé un projet de loi portant modification de la loi électorale et de la loi sur les normes électorales. Le Président Luiz Inácio Lula da Silva a signé le texte de loi, qui est entré en vigueur le 29 septembre 2010. La loi prévoit notamment que soit accrue la représentation politique des femmes. Les partis politiques sont désormais tenus de réserver au moins 30 pour cent des candidatures au Parlement à des femmes. Ils devront également consacrer au moins 10 pour cent de leurs frais de publicité et 5 pour cent de leurs fonds publics de campagne à la promotion de la participation des femmes à la vie politique.
Note 2 :
Plusieurs parlementaires ont par la suite demandé à la Cour constitutionnelle d'examiner la constitutionnalité de la loi sur les casiers judiciaires vierges. La Cour n'ayant pas statué avant les élections de 2010, le nom des candidats ayant eu l'interdiction de se présenter est apparu sur les bulletins de vote. Le Haut tribunal électoral (TSE) a estimé que les suffrages recueillis par ces candidats étaient invalides. Le 29 mars 2011, la Cour suprême (STF) a statué que la loi sur les casiers judiciaires vierges ne devait pas être appliquée aux élections de 2010. |
RESULTATS DES ELECTIONS |
Tours de votes |
Tour no 1 | 2 octobre 2010 |
Nombre d'électeurs inscrits Votants Bulletins blancs ou nuls Suffrages valables |
135'804'433 111'193'747 (81.88%) 9'603'594 101'590'153 |
Notes
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Répartition des sièges |
Tour no 1
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Parti / Formation politique |
Total
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Sièges 2010 |
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Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB) |
21
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15 |
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Parti des travailleurs (PT) |
14
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11 |
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Parti social-démocrate brésilien (PSDB) |
10
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5 |
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|
Parti travailliste brésilien (PTB) |
6
|
1 |
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|
Démocrates (DEM) |
6
|
2 |
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|
Parti progressiste (PP) |
5
|
4 |
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|
Parti de la République (PR) |
4
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4 |
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|
Parti démocratique du travail (PDT) |
4
|
2 |
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|
Parti socialiste brésilien (PSB) |
3
|
3 |
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|
Parti communiste du Brésil (PC do B) |
2
|
1 |
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|
Parti Socialisme et Liberté (PSOL) |
2
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2 |
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|
Parti socialiste populaire (PPS) |
1
|
1 |
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|
Parti social-chrétien (PSC) |
1
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1 |
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Parti de la mobilisation nationale (PMN) |
1
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1 |
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Parti Républicain Brésilien (PRB) |
1
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1 |
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Répartition des sièges entre hommes et femmes |
Hommes Femmes Pourcentage de femmes |
46 8 14.81%
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Répartition des sièges selon l'âge |
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Répartition des sièges selon la profession |
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Commentaires |
Note sur la "répartition des sièges entre hommes et femmes:
Huit femmes ont été élues aux 54 sièges en lice aux élections de 2010 ce qui porte le nombre de sénatrices à 13 sur un total de 81 sièges.
Sources:
- IPU Group (29.11.2010)
- Sénat fédéral (19.01.2011) |
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