Nom du parlement (générique / traduit) |
Congreso Nacional / Congrès national |
Structure du parlement |
Bicaméral |
Nom de la chambre (générique / traduit) |
Senado / Sénat |
Autre chambre (pour les parlements bicaméraux) |
Cámara de Diputados / Chambre des Députés
|
CONTEXTE |
Dernières élections / renouvellement (de/à) |
13 décembre 2009 |
But des élections |
Renouvellement de 18 membres du Sénat à l'échéance normale de leur mandat. |
Les élections législatives et présidentielles de 2009 étaient les premières à se tenir depuis la mort d'Augusto Pinochet
dictateur au pouvoir de 1973 à 1990. La Concertation pour la démocratie (CPD)
de centre-gauche
était aux affaires depuis 1990.
Lors des dernières élections
en décembre 2005
la Concertation avait remporté 65 des 120 sièges de la Chambre des députés
ainsi que 11 des 20 sièges faisant l'objet du renouvellement au Sénat
ce qui lui assurait 20 sièges sur les 38 que compte l'Institution. La Concertation se composait du Parti socialiste (PS)
du Parti démocrate-chrétien (PDC)
du Parti pour la démocratie (PPD) et du Parti radical social-démocrate (PRSD). Son principal rival
l'Alliance pour le Chili (APC)
de centre-droit
avait obtenu 54 sièges à la Chambre des députés et huit au Sénat
portant ainsi à 17 le nombre de ses sénateurs. L'Alliance pour la démocratie se composait de l'Union démocrate indépendante (UDI) et du parti Rénovation nationale (RN). Au scrutin présidentiel
la candidate de la Concertation
Michelle Bachelet l'avait emporté sur Sebastián Piñera Echenique
candidat de la Rénovation nationale
devenant ainsi la première femme à occuper cette fonction au Chili.
En 2008
l'économie du pays
qui repose en grande partie sur les exportations de cuivre
avait été durement touchée par la crise économique mondiale
mais s'était relevée assez rapidement
précisément grâce aux recettes générées par le cuivre. Le gouvernement Bachelet avait essuyé un revers en octobre 2008
après les élections municipales à l'issue desquelles les partis de centre-droit avaient obtenu plus de municipalités que la Concertation.
Si Mme Bachelet jouissait d'une grande popularité - les sondages lui donnaient 77 % d'avis favorables peu avant les élections - la Constitution lui interdisait de briguer un deuxième mandat consécutif. La Concertation soutenait donc la candidature de l'ancien Président
Eduardo Frei Ruiz-Tagle
dont le père
Eduardo Frei Montalva (PCD)
avait lui-même été président dans les années 60. Une nouvelle alliance de centre-droit
la Coalition pour le changement (CC)
soutenait M. Piñera. La Coalition pour le changement regroupait la Rénovation nationale
l'Union démocrate indépendante
Chile Primero (le Chili d'abord) et les Indépendants de la Liste B. Par ailleurs
deux autres coalitions - Pour un Chili propre (" Chile limpio - Vote feliz ") et la Nouvelle majorité pour le Chili - et les Indépendants sans alliance présentaient eux aussi des candidats.
Aucun candidat de centre-droit n'avait remporté la présidence depuis 1958. Cependant
en 2009
les dissensions internes au sein de la Concertation avaient contribué à renforcer le camp de centre-droit. Outre Eduardo Frei
candidat de la Concertation
deux candidats de centre-gauche se présentaient. En mai 2009
M. Marco Enríquez-Ominami Gumucio avait annoncé qu'il se présenterait sans étiquette
au nom de la " gauche progressiste ". La Concertation lui avait alors reproché de diviser les voix de la gauche. M. Enríquez est le fils de Miguel Enríqzuez Espinosa
fondateur du Mouvement de la gauche révolutionnaire (MIR)
assassiné par la junte militaire de Pinochet. M. Jorge Arrate MacNiven
du Parti communiste (PC)
était à la tête d'une coalition d'extrême-gauche
Ensemble nous pouvons aller plus loin
regroupant 50 partis et organisations
au nombre desquels le Parti communiste
le Parti humaniste
la Gauche chrétienne.
Malgré la popularité de Michelle Bachelet
le candidat de la Concertation a dû livrer une bataille ardue pour faire oublier sa première présidence (1994 2000)
marquée par la crise financière en Asie et ternie par l'explosion du chômage. Il promettait de poursuivre les politiques engagées par Mme Bachelet
de continuer à oeuvrer en faveur de la protection de l'environnement et des droits de l'homme et de lutter contre l'exclusion et la discrimination.
De son côté
la Coalition de centre-droit pour le changement présentait un front uni. M. Piñera
riche homme d'affaires
appelait les électeurs à se prononcer pour " une véritable renaissance " du pays et s'engageait à appliquer une politique budgétaire prudente. Il comptait alléger l'impôt sur les sociétés et subventionner l'emploi
de manière à attirer l'investissement. Certains des conseillers de M. Piñera avaient oeuvré sous le régime Pinochet. Ses opposants disaient qu'il dirigerait le pays d'une main de fer
comme l'ancien dictateur. Ces critiques n'ont semble-t-il pas eu grand effet sur les jeunes électeurs
nés après la fin de la dictature.
Dans la capitale
Santiago
la coalition de centre-droit était mise en difficulté par M. Rodrigo García Pinochet
l'un des petits-fils d'Augusto Pinochet
qui se présentait comme indépendant à la Chambre des députés. Pour sa campagne
Rodrigo García Pinochet a utilisé des photos de son grand-père pour se rallier des soutiens dans une circonscription dans laquelle se trouvaient deux des communes les plus riches de la capitale.
En tout
86
7 % des 8
3 millions d'électeurs inscrits se sont rendus aux urnes pour élire leurs députés et 84
6 % des 2
4 millions d'électeurs inscrits
pour le renouvellement partiel du Sénat.
A la Chambre des députés
la Coalition pour le changement a remporté 58 sièges
soit un de plus que la Concertation. " Chili propre " et les Indépendants ont respectivement obtenu trois et deux sièges. Au Sénat
les deux coalitions ont obtenu chacune neuf des 18 sièges à pourvoir. La Concertation pour la démocratie a néanmoins conservé l'avantage avec 19 sièges
contre 16 pour la Coalition pour le changement. Dix-sept femmes ont été élues à la Chambre des députés et trois au Sénat
portant ainsi à cinq le nombre total de sénatrices après le renouvellement de 2009.
M. García Pinochet n'a pas obtenu le siège qu'il visait. Il n'a en effet recueilli que 10 % des suffrages
loin derrière les deux candidats de la Coalition pour le changement
qui ont été élus avec plus de 30 % des voix chacun.
Au scrutin présidentiel
aucun des candidats n'a obtenu la majorité requise pour être élu au premier tour. Un second tour a opposé Sebastián Piñera (44 % des suffrages au premier tour) à Eduardo Frei (29 % des suffrages)
le 17 janvier 2010. Le premier l'a emporté par 52 % des voix.
Le Congrès national nouvellement élu a tenu sa première session le 11 mars 2010. La Chambre des députés a élu Mme Alejandra Sepulveda du Parti régionaliste des indépendants (PRI) à sa présidence et le Sénat
M. Jorge Pizarro du PDC. |
RESULTATS DES ELECTIONS |
Tours de votes |
Tour no 1 | 13 décembre 2009 |
Nombre d'électeurs inscrits Votants Bulletins blancs ou nuls Suffrages valables |
2'392'477 2'024'823 (84.63%)
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Notes
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Répartition des votes |
Tour no 1
|
Parti / Formation politique |
Candidats |
Votes |
|
|
% |
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|
Concertation pour la démocratie (CPD) |
|
809'696 |
|
|
|
|
|
Coalition pour le changement (CC) |
|
843'009 |
|
|
|
|
|
Indépendents (Fuera de Pacto) |
|
4'422 |
|
|
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|
Indépendants |
|
|
|
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Répartition des sièges |
Tour no 1
|
Parti / Formation politique |
Total
|
Sièges 2009 |
|
|
|
Concertation pour la démocratie (CPD) |
19
|
9 |
|
|
|
Coalition pour le changement (CC) |
16
|
9 |
|
|
|
Indépendents (Fuera de Pacto) |
2
|
0 |
|
|
|
Indépendants |
1
|
0 |
|
|
|
|
Répartition des sièges entre hommes et femmes |
Hommes Femmes Pourcentage de femmes |
15 3 16.67%
|
Répartition des sièges selon l'âge |
31 à 40 ans 41 à 50 ans 51 à 60 ans 61 à 70 ans Plus de 70 ans
|
3 7 19 6 3
|
Répartition des sièges selon la profession |
Juristes |
18 |
Finance
gestion ou affaires |
3 |
Recherche/sciences |
3 |
Architecte
géomètre
ingénieur |
3 |
Autres |
2 |
Enseignement |
2 |
Economiste |
2 |
Médecin
dentiste |
1 |
Chef d'entreprise |
1 |
Journalisme
audiovisuel
médias |
1 |
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Commentaires |
Note: Trois des 18 sénateurs élus en 2009 sont des femmes. Au 29 janvier 2010
le Sénat comptait cinq femmes sur un total de 38 membres.
Sources:
Groupe UIP (29.01.2010
15.02.2010)
http://elecciones.gob.cl/
http://www.servel.cl |