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COMORES
Assemblée de l'Union
ELECTIONS EN 2009

Comparer les données du module Dernières élections des chambres parlementaires

Un historique des élections antérieures pour cette chambre peut être trouvé sur une page séparée

Nom du parlement Assemblée de l'Union
Structure du parlement Monocaméral
CONTEXTE
Dernières élections / renouvellement (de/à) (de/à) 6 décembre 2009
20 décembre 2009
But des élections Des élections se sont tenues pour tous les sièges pourvus au scrutin direct à l'Assemblée de l'Union.
Les élections de décembre 2009 étaient les premières depuis le référendum du 9 mai 2009 sur la Constitution.

Lors des élections précédentes, en avril 2004, la Convention pour le renouveau des Comores (CRC) du Président Assoumani Azali avait perdu contre la coalition de l'opposition, le Camp des îles autonomes (CdîA). La CRC avait remporté six sièges contre 12 au CdîA sur les 18 sièges à pourvoir au scrutin direct (l'Assemblée de l'Union des Comores comptant au total 33 sièges). Le colonel Azali qui s'était emparé du pouvoir suite à un coup d'Etat sans violence en 1999, avait été élu président en avril 2002 lors d'élections boycottées par les partis d'opposition. Depuis qu'elles ont accédé à l'indépendance en se libérant de la tutelle française en 1975, les Comores ont subi plus d'une vingtaine de tentatives de coup d'Etat.

En mai 2006, le leader religieux Ahmed Abdallah Sambi avait été élu Président de la République. Il s'était engagé à défendre l'Islam et à lutter contre le terrorisme et le crime organisé.

Le 11 février 2009, le Président Sambi avait annoncé un référendum sur la Constitution pour le 22 mars. Le référendum avait ensuite été reporté au 17 mai, en raison de protestations de l'opposition. Lors du scrutin, 93,8 % des votants ont approuvé les amendements portant le mandat du Président de la Fédération de quatre à cinq ans, ramenant les présidents des trois îles de l'Union au rang de gouverneurs et autorisant le Président de la Fédération à dissoudre l'Assemblée de l'Union, dont 24 membres seraient désormais élus au scrutin direct. Le Président Sambi dont le mandat devait s'achever en mai 2010 restera donc au pouvoir jusqu'en 2011.

Le mandat des membres sortants de l'Assemblée de l'Union arrivait à échéance en avril 2009, de sorte que le Président a gouverné par décret jusqu'aux élections qui se sont tenues en décembre. Nombre des membres de l'Assemblée sortante, dont son président, M. Saïd Dhoifir Bounou, se sont retirés avant les élections, auxquelles 144 candidats se sont présentés.

Les candidats d'une coalition de partis pro-présidentiels ont appelé instamment les électeurs à leur renouveler leur confiance pour stabiliser le pays. Ils faisaient valoir que le Président aurait besoin de l'appui du nouveau parlement pour poursuivre les réformes de développement et que la mise en oeuvre de ces réformes nécessitait une expérience politique qu'ils avaient acquise au sein du Parlement sortant. Ils s'engageaient à combattre l'injustice sociale. Certains candidats voulaient également que l'Etat plafonne les prix des produits laitiers pour aider les plus démunis.

En septembre, un parti d'opposition, l'Alliance nationale pour les Comores (ANC), a été créé derrière M. Mahamoudou Ali Mohamed.

De nombreux partis sont entrés dans une coalition, la Convergence nationale pour mai 2010, qui voulait que la présidence passe à l'île de Mohéli en mai 2010, conformément à ce que prévoyait la Constitution avant les amendements de 2009. Les principales forces de la Convergence étaient la CRC et l'ANC. La CRC promettait de créer des universités autonomes et de mettre en place une justice indépendante. L'ANC promettait pour sa part de créer des emplois pour les jeunes, de venir en aide aux agriculteurs et aux pêcheurs et de relancer l'économie du pays. Elle entendait aussi donner davantage de pouvoir aux femmes et présentait 12 femmes sur un total de 43 candidats. L'ANC reprochait au Président de ne pas avoir respecté la démocratie ni la Constitution en essayant de faire prolonger le mandat présidentiel.

Il y aurait eu un manque d'unité dans les camps tant pro qu'anti-présidentiel, de sorte que dans la plupart des circonscriptions uninominales, étaient en lice plusieurs candidats d'un même camp. Le Directeur général de l'Office des douanes, qui serait proche du Président Sambi, soutenait également plusieurs candidats indépendants. L'opposition aurait été affaiblie par des problèmes de financement.

Le premier tour de scrutin s'est déroulé le 6 décembre. La commission électorale n'a pas publié les chiffres officiels de la participation nationale. Ceux-ci auraient oscillé entre 40 et 78 % selon les circonscriptions. Des problèmes logistiques ont contraint plusieurs bureaux de vote à ouvrir en retard, mais aucun incident majeur n'a été rapporté. Trois candidats du camp présidentiel ont été déclarés élus au premier tour. Les partis de l'opposition ont crié à la fraude électorale, dénonçant des irrégularités dans les listes. La Commission a rejeté ces allégations faute de preuves.

Le second tour s'est déroulé le 20 décembre. La Cour constitutionnelle a invalidé les résultats dans trois circonscriptions où un nouveau scrutin a eu lieu le 30 décembre. Seize autres candidats du clan présidentiel ont été déclarés élus, portant ainsi le total d'élus pro-Azali à 19. L'opposition a obtenu quatre sièges et le siège restant est allé à un candidat sans étiquette.

Les observateurs de l'Union africaine ont déclaré que les élections s'étaient déroulées dans le calme et ont salué l'assistance aux électeurs handicapés. Ils ont néanmoins relevé des retards concernant l'ouverture de certains bureaux de vote et déploré le faible taux de participation.

Le 13 janvier 2010, l'Assemblée de l'Union nouvellement élue a tenu sa première session. Le lendemain, elle a élu l'ancien Ministre de l'intérieur, M. Bourhane Hamidou, à sa présidence.
RESULTATS DES ELECTIONS
Tours de votes
Tour no 16 décembre 2009
Nombre d'électeurs inscrits
Votants
Bulletins blancs ou nuls
Suffrages valables
363'967


Notes
Tour no 2 (de/à) 20 décembre 2009
30 décembre 2009
Répartition des sièges
Tour no 1
Parti / Formation politique Total Grand total
Candidats pro-présidentiels 3
Candidats de l'opposition 0
Indépendants 0
Tour no 2
Parti / Formation politique Total Grand total
Candidats pro-présidentiels 16 19
Candidats de l'opposition 4 4
Indépendants 1 1
Répartition des sièges entre hommes et femmes
Hommes
Femmes
Pourcentage de femmes
32
1
3.03%
Répartition des sièges selon l'âge
Répartition des sièges selon la profession
Commentaires
Source: Assemblée de l'Union (28.12.2009, 29.12.2009, 17.01.2010; 16.03.2010)

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