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ESTONIE
Riigikogu (Parlement estonien)
ELECTIONS EN 2011

Comparer les données du module Dernières élections des chambres parlementaires

Un historique des élections antérieures pour cette chambre peut être trouvé sur une page séparée

Nom du parlement (générique / traduit) Riigikogu / Parlement estonien
Structure du parlement Monocaméral
CONTEXTE
Dernières élections / renouvellement (de/à) 6 mars 2011
But des élections Renouvellement de l'ensemble des membres du Parlement à l'échéance normale de leur mandat.
Les élections de mars 2011 étaient les premières depuis le début de la crise économique mondiale, en 2008.

Lors des élections précédentes, en mars 2007, trois partis du gouvernement sortant - le Parti de la réforme, du Premier ministre Andrus Ansip, le Parti du centre et l'Union populaire estonienne - avaient remporté 66 des 101 sièges du Parlement. Après les élections, M. Ansip avait constitué un nouveau gouvernement de coalition réunissant le Parti de la réforme (31 sièges au Parlement), l'Union Pro Patria et Res Publica (IRL, 19 sièges) et le Parti social-démocrate estonien (SDE, 10 sièges).

Ce pays de 1,3 millions d'habitants a été durement touché par la crise économique mondiale et son PIB s'est contracté de 14 % en 2009. M. Ansip a pris une série de mesures d'austérité, telles que la réduction des traitements des fonctionnaires et l'augmentation des impôts. En mai 2009, il a limogé les ministres du Parti social-démocrate qui s'étaient opposés au projet du gouvernement de renoncer à l'augmentation des allocations chômage. Le Premier ministre a estimé que le pays ne pouvait se permettre de verser de telles allocations avec un taux de chômage de 11,4 %, le Parti social-démocrate estimant de son côté qu'il fallait relever l'impôt sur le revenu, ce qui permettrait de dégager davantage de recettes. Suite à ces évènements, M. Ansip s'est retrouvé à la tête d'un gouvernement minoritaire.

L'économie du pays a donné des signes de reprise en 2010. Selon les statistiques officielles, le PIB aurait progressé de 3,1 % et en décembre 2010, l'Estonie a été accueillie au sein de l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE). Le 1er janvier 2011, elle a adopté l'euro. Le PIB devrait progresser de 4,2 % en 2011, plus forte croissance de l'Union européenne (UE), malgré un chômage toujours élevé (10,4 %).

En 2011, le gouvernement de coalition du Premier ministre a été critiquépar le Parti du centre, le Parti social-démocrate, les Verts et l'Union populaire, les principaux partis insistant sur la question de la fiscalité.

Les deux partis du gouvernement sortant (le Parti de la réforme et l'IRL) s'étaient engagés à ce que la TVA, l'impôt sur le revenu et l'impôt sur les sociétés soient maintenus à un taux unique fixé à 21 % en 2010.

Le Parti de la réforme a fait campagne en mettant en avant les résultats du gouvernement, notamment la reprise de l'économie après la crise économique mondiale. Le Premier ministre a promis d'investir davantage dans l'éducation, d'aider les enfants et familles dans le besoin et de revoir les retraites à la hausse. L'IRL de M. Mart Laar comptait pour sa part équilibrer le budget, estimant qu'il s'agissait là d'un objectif qui devrait figurer dans la Constitution. Il voulait en outre oeuvrer à la croissance économique de manière à faire diminuer le chômage et mettre en place un 13ème mois de retraite pour les mères d'au moins deux enfants. L'IRL a déclaré qu'elle ne participerait à aucune coalition postélectorale avec un parti qui ne donnerait pas la priorité à l'équilibre budgétaire.

Les partis de l'opposition ont quant à eux promis de mettre en place une fiscalité progressive et de ramener la TVA sur l'alimentation à 5 %. Le Parti social-démocrate, dirigé par M. Sven Mikser depuis octobre 2010, s'est engagé à imposer les personnes gagnant plus de 1 000 euros par mois à 26 % et de maintenir le taux d'imposition à 21 % pour les autres. Il voulait aussi tripler les allocations familiales pour les enfants de moins de 19 ans et offrir une place en crèche à chaque enfant, en plus de la scolarité gratuite.

Le Parti du centre a dénoncé les politiques économiques du gouvernement. Il a estimé que l'augmentation de la TVA et les réductions budgétaires avaient affaibli l'économie et porté atteinte à la situation financière de nombreux Estoniens.

Le Parti du centre - conduit par le Maire de Tallinn et ancien Premier ministre, Edgar Savisaar, qui trouve son soutien auprès de la communauté russophone, était semble-t-il en perte de vitesse suite à un scandale financier révélé par les services secrets (" Kaitsepolitsei "), en décembre 2010. Leur rapport indiquait que M. Savisaar avait demandé 1,5 millions d'euros à la société russe de chemins de fer pour financer la campagne électorale de son parti. Celui-ci a rejeté cette allégation et réussi à conserver son poste à la tête du Parti, ainsi que la Mairie de Tallinn.

A l'exception de l'Union populaire estonienne de M. Andrus Blok, les principaux partis ont rejeté l'idée de former une coalition avec le Parti du centre après les élections. Le Président Toomas Hendrik Ilves (Parti social-démocrate) a déclaré qu'il ne prendrait jamais M. Savisaar pour premier ministre.

En tout, 62,9 % des 912 000 électeurs inscrits se sont rendus aux urnes. Sur ce nombre, 15,43 %, soit 140 846 électeurs, ont voté en ligne sur leur ordinateur ou leur téléphone mobile (contre 5 % en 2007).

Les partis du gouvernement sortant ont gagné des sièges, ce qui leur a permis, ensemble, de s'assurer la majorité au nouveau parlement. Le Parti de la réforme en a obtenu 33 contre 31 auparavant et l'IRL 23, contre 19. Le Parti social-démocrate a lui aussi progressé, de 10 à 19 sièges, tandis que le Parti du centre en a perdu trois, et n'en a désormais plus que 26. L'Union du peuple estonien et les Verts n'ont pas franchi la barre des 5 % requise pour obtenir une représentation parlementaire.

Le 4 avril, le Parlement nouvellement élu a tenu sa première séance et ré-élu Mme Ene Ergma de l'IRL à sa présidence. M. Ansip a annoncé qu'il continuerait à diriger le gouvernement de coalition avec l'IRL. Le nouveau gouvernement de M. Ansip a prêté serment devant le Parlement, le 6 avril.
RESULTATS DES ELECTIONS
Tours de votes
Tour no 16 mars 2011
Nombre d'électeurs inscrits
Votants
Bulletins blancs ou nuls
Suffrages valables
913'346
580'264 (63.53%)
5'131
575'133
Notes
Répartition des votes
Tour no 1
Parti / Formation politique Candidats Votes %
Parti de la réforme 164'255 28.56
Parti du centre 134'124 23.32
Union Pro Patria et Res Publica (IRL) 118'023 20.52
Parti social-démocrate d'Estonie (SDE) 98'307 17.09
Répartition des sièges
Tour no 1
Parti / Formation politique Total Progrès / recul Nombre de femmes
Parti de la réforme 33 2 4
Parti du centre 26 -3 7
Union Pro Patria et Res Publica (IRL) 23 4 4
Parti social-démocrate d'Estonie (SDE) 19 9 4
Répartition des sièges entre hommes et femmes
Hommes
Femmes
Pourcentage de femmes
82
19
18.81%
Répartition des sièges selon l'âge
Répartition des sièges selon la profession
Commentaires
Note sur la répartition des sièges entre hommes et femmes :
Dix-neuf femmes ont été élues le 6 mars 2011. Après la formation du nouveau gouvernement le 6 avril 2011, certains membres élus ont démissionné pour exercer des fonctions ministérielles. Au 11 avril 2011, il y avait 20 femmes parlementaires (soit 19,80 %).

Sources:
http://rk2011.vvk.ee/
Parlement estonien (04.04.2011, 11.04.2011, 14.11.2012, 01.01.2014, 01.01.2015)

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