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ETHIOPIE
Yehizb Tewokayoch Mekir Bete (Chambre des Représentants du Peuple)
ELECTIONS EN 2005

Comparer les données du module Dernières élections des chambres parlementaires

Un historique des élections antérieures pour cette chambre peut être trouvé sur une page séparée

Nom du parlement -
Structure du parlement Bicaméral
Nom de la chambre (générique / traduit) Yehizb Tewokayoch Mekir Bete / Chambre des Représentants du Peuple
Chambre relative (pour les parlements bicaméraux) Yefedereshein Mekir Bete / Chambre de la Fédération
CONTEXTE
Dernières élections / renouvellement (de/à) 15 mai 2005
But des élections Des élections ont eu lieu pour pourvoir tous les sièges de la Chambre des représentants du peuple à l'expiration normale du mandat des membres.
Le 15 mai 2005 à la date d’expiration prévue du mandat des élus en place des élections se sont tenues en Ethiopie aux fins de renouveler 524 des 547 sièges de la Chambre basse dite Chambre des représentants du peuple. Pour des raisons d'ordre logistique les élections dans 23 circonscriptions nationales de la région somalie se sont tenues séparément le 21 août 2005.

Avant les élections la coalition au pouvoir du Front populaire démocratique révolutionnaire éthiopien (EPRDF) conduite par le Premier Ministre Ato Meles Zenawi détenait une écrasante majorité à la Chambre basse où les trois principaux groupements d'opposition le Conseil des forces du changement pour la paix et la démocratie en Ethiopie la Coalition démocratique du peuple éthiopien du Sud et l'Organisation démocratique nationale Hadiya ne comptaient que neuf sièges. M. Zenawi Premier Ministre depuis 1995 briguait un troisième mandat.

A l'occasion des ces élections auxquelles 1 594 candidats - dont 273 femmes - se présentèrent les partis d'opposition s'unirent pour la première fois. Ils se prononcèrent en faveur d'une plus grande libéralisation des marchés et promirent de créer des emplois par le biais de privatisations et de mettre fin à la détention des terres par l'Etat. Le gouvernement soutint avec force que l'Etat se devait de posséder des terres pour donner plus de sécurité aux agriculteurs.

Le 28 avril l'opposition accusa le Gouvernement d'être l'instigateur du meurtre de deux de ses partisans et d'avoir fait emprisonner et torturer plus de 40 personnes. Le Gouvernement rejeta ces allégations.

Les élections se sont tenues dans un calme relatif avec un taux de participation de 82 6 % des 27 millions d'électeurs inscrits dans ce pays qui compte 72 millions d'habitants. De nombreux bureaux de vote se trouvèrent débordés par la masse des électeurs; les bureaux dans la région de vote restèrent ouverts jusqu'au lendemain à 5 heures du matin afin que tous les électeurs inscrits pussent voter.

A la différence du scrutin précédent des observateurs internationaux furent autorisés à surveiller le bon déroulement des élections; le jour du vote on dénombra 429 observateurs étrangers dont des équipes dépêchées par le Carter Center et par l'Union européenne. Tous ces observateurs se félicitèrent de l'impressionnant taux de participation électorale preuve de la vitalité de la démocratie dans le pays mais critiquèrent les retards ' voire les fraudes ' qui avaient entaché le décompte des voix. Selon les termes du rapport de l'Union européenne l'EPRDF "a porté gravement atteinte à la transparence et à l'équité de ces élections". La mission d'observateur de l'Union européenne (UE) a dénoncé des irrégularités des retards et un dépouillement contestable au lendemain des élections. Le Gouvernement a accusé l'UE de partialité.

Les résultats préliminaires ont traduit une nette percée des partis d'opposition en particulier dans les principales villes du pays. Ces résultats ont été contestés par l'opposition qui s'est proclamée vainqueur de ces élections. Elle a en outre dénoncé de très nombreuses irrégularités.

Le 6 juin le Conseil électoral national fit savoir que les résultats finals qui auraient dû être proclamés le 8 juin ne seraient publiés qu'un mois plus tard le temps d'examiner et de traiter les plaintes déposées dans 299 circonscriptions. Le Gouvernement interdit toute manifestation liée aux élections avant la proclamation des résultats officiels. Dans la capitale de nombreux étudiants bravèrent cet interdit et fermèrent l'université d'Addis-Abeba en signe de protestation. Le 6 juin la police intervint et arrêta quelque 500 étudiants ce qui provoqua un redoublement de violence post-électorale : 36 personnes au moins trouvèrent la mort dans ces affrontements. Le 10 juin grâce à la médiation de l'Union européenne l'EPRDF et la CUD signèrent un document condamnant ces actes de violence. Le 12 juin une 37ème victime était enregistrée en la personne d'un parlementaire nouvellement élu de l'UEDF qui aurait été abattu par la police. Au 31 mars 2006 l'instruction de l'affaire était encore en cours.

Le 9 août 2005 le Conseil électoral national éthiopien (NEBE) a annoncé les résultats officiels de 492 circonscriptions électorales. Les résultats officiels ont donné 296 sièges à l'EPRDF soit plus que les 274 sièges requis pour former un nouveau gouvernement. Les alliés de l'EPRDF ont conquis 22 autres sièges donnant ainsi à la coalition au pouvoir un nombre total de 318 sièges. L'opposition a emporté 173 siège au total ainsi répartis : CUD 109; UEDF 52; Mouvement fédéraliste démocratique Oromo (OFDM) 11; Organisation démocratique nationale Argoba (ANDO) 1. Le siège restant est allé à un candidat indépendant.

Le NEBE a par ailleurs ordonné de nouvelles élections dans 31 circonscriptions électorales ayant fait l'objet d'enquêtes. Elle se sont tenues le 21 août 2005 et les 31 sièges sont allés à l'EPRDF.

Le 21 août des élections fédérales et locales se sont tenues dans la région somalie où environ 1.5 millions de personnes étaient inscrites sur les listes électorales. Tous les groupes d'opposition qui envisageaient de présenter 77 candidats se sont retirés des élections pour protester contre des menaces et fraudes. Le vote s'est tenu dans le calme même si quelques irrégularités ont été signalées. Le parti démocratique des peuples somalis (SPDP) allié de l'EPRDF a emporté 23 sièges. Par ailleurs une élection partielle se tiendra dans la circonscription électorale d’Arsi Negele dans l'Etat d'Oromiya où le parlementaire élu de l'UEDF est mort avant l'annonce des résultats définitifs le 5 septembre.

Le nouveau Parlement s'est réuni le 10 octobre 2005. La première séance de la Chambre des Représentants du peuple a été boycottée par une centaine de parlementaires de l'opposition essentiellement de la CUD. La Chambre des Représentants a élu M. Teshome Toga à sa présidence et réélu M. Meles Zenawi au poste de Premier Ministre. Le même jour la Chambre de la Fédération pour laquelle des élections au suffrage indirect avaient eu lieu entre le 3 et le 6 octobre 2005 a élu M. Degife Bula à sa présidence.
RESULTATS DES ELECTIONS
Tours de votes
Tour no 115 mai 2005
Nombre d'électeurs inscrits
Votants
Bulletins blancs ou nuls
Suffrages valables
27'372'888
22'610'690 (82.6%)

Notes
Tour no 221 août 2005
Nombre d'électeurs inscrits
Votants
Bulletins blancs ou nuls
Suffrages valables



Notes
Répartition des votes
Tour no 1
Parti / Formation politique Candidats Votes %
Front populaire démocratique révolutionnaire de l'Ethiopie (EPRDF)
Forces unies et Démocratiques d'Ethiopie (UEDF)
Organisation de l'Unité éthiopienne (AEUO)
Parti démocratique éthiopienne unifiée-Medhin (UEDP-MEDHIN)
Mouvement Fédéraliste et Démocratique Oromo (OFDM)
Front d'Unité Démocratique des Peuples Benishangul Gumuz (BGPDUF)
Parti arc-en-ciel (REMDSJ)
Parti National Démocratique Afar (ANDP)
Mouvement Démocratique des Peuples Gambela (GPDM)
Ligue démocratique éthiopienne
Organisation d'Unité Démocratique des Peuples Sheko et Mezenger (SMPDUO)
Parti démocratique des peuples somalis (SPDP)
Ligue nationale des Hararis (HNL)
Organisation Démocratique Nationale du Peuple Argoba (ANDO)
Indépendants
Tour no 2
Parti / Formation politique Candidats Votes %
Front populaire démocratique révolutionnaire de l'Ethiopie (EPRDF)
Parti démocratique des peuples somalis (SPDP)
Répartition des sièges
Tour no 1
Parti / Formation politique Total
Front populaire démocratique révolutionnaire de l'Ethiopie (EPRDF) 296
Forces unies et Démocratiques d'Ethiopie (UEDF) 52
Organisation de l'Unité éthiopienne (AEUO) 43
Parti démocratique éthiopienne unifiée-Medhin (UEDP-MEDHIN) 36
Mouvement Fédéraliste et Démocratique Oromo (OFDM) 11
Front d'Unité Démocratique des Peuples Benishangul Gumuz (BGPDUF) 8
Parti arc-en-ciel (REMDSJ) 8
Parti National Démocratique Afar (ANDP) 8
Mouvement Démocratique des Peuples Gambela (GPDM) 3
Ligue démocratique éthiopienne 2
Organisation d'Unité Démocratique des Peuples Sheko et Mezenger (SMPDUO) 1
Parti démocratique des peuples somalis (SPDP) 1
Ligue nationale des Hararis (HNL) 1
Organisation Démocratique Nationale du Peuple Argoba (ANDO) 1
Indépendants 1
Tour no 2
Parti / Formation politique Total
Front populaire démocratique révolutionnaire de l'Ethiopie (EPRDF) 31
Parti démocratique des peuples somalis (SPDP) 23
Répartition des sièges entre hommes et femmes
Hommes
Femmes
Pourcentage de femmes
410
116
21.21%
Répartition des sièges selon l'âge
Répartition des sièges selon la profession
Commentaires
Sources:
- National Electoral Board of Ethiopia (NEBE); http://www.electionsethiopia.org/Index.html
- Press Officer of the NEBE (03.02.2006)
- House of Peoples' Representatives (23.03.2006)

Résultats officiels pour 526 sièges sur 547. Vingt membres élus sous l'étiquette de la Coalition pour l'Unité et la Démocratie (CUD) n'étaient toujours pas venus siéger au 31 mars 2006. Un autre siège est vacant du fait du décès d'un parlementaire élu de l'UEDF mort avant la proclamation des résultats définitifs le 5 septembre 2005.

Au 31 mars 2006 trois autres membres de la CUD sont venus siéger à la Chambre des représentants du peuple. La CUD était représentée par 92 élus. Il y avait 529 membres au total dont 116 étaient femmes (Chambre des représentants du peuple 03.04.2006).

*Le Front populaire démocratique révolutionnaire éthiopien (EPRDF) est une alliance de 24 groupes politiques incluant les partis suivants.
- Mouvement démocratique national de l'Amhara (ANDM): 87 sièges
- Organisation populaire démocratique de l'Oromo (OPDO): 110 sièges
- Front populaire de libération du Tigré (TPLF): 38 sièges
- Mouvement populaire démocratique de l'Ethiopie sud (SEPDM): 92 sièges.
Les partis politiques suivants sont alliés à l'EPRDF.
- Front d'Unité Démocratique des Peuples Benishangul Gumuz (BGPDUF): 8 sièges
- Parti National Démocratique Afar (ANDP): 8 sièges
- Mouvement Démocratique des Peuples Gambela (GPDM): 3 sièges
- Organisation Démocratique Nationale du Peuple Argoba (ANDO): 1 siège
- Parti démocratique des peuples somalis (SPDP): 24 siège
- Ligue nationale des Hararis (HNL): 1 siège

L'Organisation de l'Unité éthiopienne (AEUO) le Parti démocratique éthiopienne unifiée-Medhin (UEDP-MEDHIN) le Parti arc-en-ciel et la Ligue démocratique éthiopienne étaient membres de la Coalition pour l'Unité et la Démocratie (CUD) créée en 2004. La CUD est une coalition électorale que le Conseil électoral national éthiopien (NEBE) a reconnue aux fins de l'élection du 15 mai 2005 tout en établissant qu'elle serait sans effet par la suite. Vingt des 109 membres de la CUD ne sont pas venus siéger à la Chambre des représentants du peuple si bien que la CUD n'est plus représentée que par 89 élus. Les résultats définitifs ne concernent donc que 526 des 547 sièges. Une élection partielle se tiendra dans la circonscription d'Arsi Negele dans l'Etat d'Oromiya où un parlementaire élu de l'UEDF est mort avant la proclamation des résultats définitifs le 5 septembre 2005. Au 23 mars 2006 ce siège était toujours vacant.

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