Nom du parlement (générique / traduit) |
Majles Shoraye Eslami / Parlement islamique d'Iran |
Structure du parlement |
Monocaméral |
CONTEXTE |
Dernières élections / renouvellement (de/à) (de/à) | 14 mars 2008 25 avril 2008 |
But des élections |
Renouvellement des membres de l'Assemblée consultative islamique à l'échéance normale de leur mandat. |
Les élections de 2008 étaient les huitièmes depuis la Révolution islamique de 1979. En janvier 2007
l'âge minimum pour voter avait été porté de 15 à 18 ans. La République islamique n'a pas de système de partis. On considère généralement que les principales forces sont les conservateurs (souvent appelés " fondamentalistes ") et les réformateurs. Lors des dernières élections
en février 2004
les conservateurs avaient remporté plus de 150 sièges
contre 40 pour les réformateurs. Les sièges restants étaient échus à des candidats indépendants.
Les conservateurs défendent les principes de la Révolution islamique et sont divisés en deux groupes principaux: le Front uni des défenseurs des principes (UPF) et la Coalition élargie des défenseurs des principes (BPF). L'UPF soutient le Président Mahmoud Ahmadinejad
élu en 2005 sur la promesse qu'il ferait profiter chaque famille des revenus pétroliers et mettrait fin à la pauvreté et au chômage. Le BPF avait soutenu M. Ahmadinejad en 2005
mais avait semble-t-il reporté son appui sur l'ancien négociateur en chef sur les questions nucléaires
M. Ali Ardeshir Larijani
qui a démissionné en 2007
en raison de dissensions avec le Président Ahmadinejad.
Les réformateurs plaident pour la libéralisation de la presse et la promotion des organisations de la société civile dans le pays. En décembre 2007
l'ancien Président Mohammad Khatami avait annoncé qu'il dirigerait la Coalition des réformateurs aux élections de 2008. La Coalition comprenait le Front de participation à l'Iran islamique
fondé par M. Mohammad Reza Khatami (frère de l'ancien Président) et l'Organisation des Moudjahidines de la Révolution islamique et des fonctionnaires
dirigée par l'ancien Président Akbar Hashemi-Rafsanjani.
Près de 7 600 citoyens avaient présenté leur candidature aux élections de 2008. Environ 40 % de ces candidatures avaient été rejetées par le Conseil des gardiens de la Révolution (instance composée de membres du clergé et de juristes qui ont pour mission de veiller à la compatibilité entre la législation et l'Islam). Nombre des candidatures rejetées - y compris celles d'anciens ministres et de membres sortants de l'Assemblée consultative islamique - provenaient apparemment de membres de la Coalition des réformateurs.
Au final
près de 4 600 candidats ont été autorisés à se présenter. Les femmes représentaient 8 % des candidats
contre 10 % lors des élections de 2004.
Sur les 290 sièges que compte l'Assemblée consultative islamique
285 étaient à pourvoir - les sièges restants étant réservés aux minorités religieuses
voir note).
L'économie et le programme nucléaire ont été au centre de la campagne. Les réformateurs et certains conservateurs ont critiqué le Président Ahmadinejad. Bien que le taux de chômage officiel du pays soit de 10 %
de nombreux experts estiment que le chiffre réel est plus élevé. Les conservateurs (en particulier ceux de l'UPF) estimaient que la politique nucléaire du gouvernement était cruciale pour la défense de la République contre " toutes les formes d'hégémonie étrangère ". Les réformateurs accusaient
quant à eux
le Président Ahmadinejad de ne pas mener correctement les négociations sur le programme nucléaire et promettaient d'instaurer de meilleures relations avec l'Occident.
Environ 50 % des 49 millions d'électeurs inscrits se sont rendus aux urnes les 13 et 14 mars
contre seulement 26 % pour le deuxième tour de scrutin
le 25 avril.
Quelque 45 000 observateurs nationaux ont suivi les élections sous l'autorité du Ministre de l'intérieur. Il n'y avait pas d'observateurs internationaux.
Le Conseil des gardiens de la Révolution a validé les résultats pour 205 sièges (dont les cinq réservés aux minorités religieuses) à l'issue du premier tour. Au deuxième tour
81 autres candidats ont été élus. Quatre mandats ont été invalidés par le Conseil des gardiens (un obtenu au premier tour et trois au second tour) et devraient faire l'objet d'élections partielles qui se dérouleront parallèlement aux élections présidentielles de 2009.
D'après les résultats définitifs
les conservateurs ont remporté environ 200 sièges
les réformateurs
une cinquantaine et les indépendants
une quarantaine. Après la publication des résultats
certains indépendants se sont ralliés aux groupes parlementaires conservateurs et réformistes
ce qui porte le nombre total de sièges détenus respectivement par les conservateurs et par les réformateurs à 210 et 60. Une vingtaine de parlementaires ne se sont ralliés à aucun groupe. En tout
huit femmes ont été élues
contre 14 dans la législature sortante.
L'Assemblée consultative islamique nouvellement élue a tenu sa première session le 27 mai. Le lendemain
elle a provisoirement élu M. Larijani à sa présidence. M. Larijani a été officiellement confirmé à cette fonction le 1er juin.
Note:
Cinq sièges sont réservés aux minorités suivantes:
Zoroastriens: 1
Juifs: 1
Assyriens et Chaldéens: 1
Chrétiens arméniens du Nord du pays: 1
Chrétiens arméniens du Sud du pays: 1 |
RESULTATS DES ELECTIONS |
Tours de votes |
Tour no 1 | 14 mars 2008 |
Nombre d'électeurs inscrits Votants Bulletins blancs ou nuls Suffrages valables |
49'000'000 24'240'269 (49.47%) 1'049'370 23'190'899 |
Notes
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Tour no 2 | 25 avril 2008 |
Nombre d'électeurs inscrits Votants Bulletins blancs ou nuls Suffrages valables |
5'443'161 (26%) 196'031 5'247'130 |
Notes
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Répartition des sièges entre hommes et femmes |
Hommes Femmes Pourcentage de femmes |
282 8 2.76%
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Répartition des sièges selon l'âge |
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Répartition des sièges selon la profession |
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Commentaires |
Huit femmes ont été élues lors du scrutin de 2008. Quatre sièges qui étaient vacants suite aux élections de 2008 ont été pourvus au moyen d'élections partielles organisées parallèlement à l'élection présidentielle
en juin 2009. Tous les sièges en question ont été obtenus par des hommes. Le nombre de femmes demeure donc de huit.
Source: Assemblée consultative islamique (05.05.2008
18.08.2009) |