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IRLANDE
Dáil Éireann (Chambre des Représentants)
ELECTIONS EN 2011

Comparer les données du module Dernières élections des chambres parlementaires

Un historique des élections antérieures pour cette chambre peut être trouvé sur une page séparée

Nom du parlement (générique / traduit) Oireachtas - Parliament / Parlement
Structure du parlement Bicaméral
Nom de la chambre (générique / traduit) Dáil Éireann / Chambre des Représentants
Autre chambre (pour les parlements bicaméraux) Seanad Éireann - Senate / Sénat
CONTEXTE
Dernières élections / renouvellement (de/à) 25 février 2011
But des élections Renouvellement de tous les membres de la Chambre des Représentants à la suite de la dissolution anticipée de cet organe le 1er février 2011. Les précédentes élections à la Chambre avaient eu lieu en mai 2007.
Les élections anticipées de février 2011 ont été le résultat direct de la crise économique mondiale qui a commencé en 2008. Le terme constitutionnel de la législature était mai 2012.

Aux précédentes élections tenues en mai 2007, le Fianna Fáil - qui avait obtenu le plus fort pourcentage de sièges à toutes les élections depuis 1932 - avait remporté 78 des 166 sièges à pourvoir. Son allié depuis 1997, les Démocrates progressistes, avait obtenu deux sièges. Les partis d'opposition, le Fine Gael et le Parti travailliste, avaient obtenu respectivement 51 et 20 sièges, tandis que les Verts et le Sinn Fein en avaient récolté respectivement six et quatre. Après trois semaines de négociation, le Fianna Fáil, les Démocrates progressistes et les Verts ont décidé de former un gouvernement de coalition. M. Bertie Ahern a été réélu Premier ministre avec le soutien de ses alliés à la Chambre des représentants et de trois des cinq membres indépendants.

En avril 2008, M. Ahern a annoncé sa démission à la suite d'un scandale touchant ses affaires financières. Le mois suivant, son adjoint, M. Brian Cowen, lui a succédé à la tête du Fianna Fáil et au poste de Premier ministre.

La crise économique mondiale a frappé de plein fouet ce pays de 4,5 millions d'habitants. Il a été reproché au nouveau Premier ministre, qui avait été Ministre des finances entre 2004 et 2008, de n'avoir pas su prévoir et empêcher l'effondrement du secteur bancaire irlandais. En octobre 2008, l'Irlande a été le premier pays d'Europe occidentale à entrer en récession. En février 2009, le chômage avait atteint 11 pour cent, taux jamais atteint depuis 1996. En septembre 2010, le coût du plan de sauvetage du secteur bancaire s'élevait à 45 milliards d'euros, portant le déficit budgétaire du pays à 32 pour cent de son PIB. L'économie du pays a continué à se dégrader, avec un chômage dépassant les 13 pour cent.

Le Premier ministre a affirmé à plusieurs reprises que l'Irlande n'aurait pas besoin d'une aide internationale. Pourtant, en novembre 2010, le gouvernement n'a pas eu d'autre choix que de signer un accord portant sur un emprunt de 85 milliards d'euros en provenance de l'Union européenne (UE), du Fonds monétaire international (FMI), du Royaume-Uni, du Danemark et de la Suède et d'accepter d'augmenter les impôts et de limer les dépenses. Le gouvernement a annoncé qu'il allait supprimer 12 000 postes dans la fonction publique, qui en comptait 305 000, d'ici à 2014. De nombreux citoyens sont descendus dans la rue pour manifester contre les conditions d'emprunt, en particulier le taux d'intérêt moyen de 5,8 pour cent.

Les Verts ont exhorté le premier Ministre, M. Cowen, à tenir des élections anticipées. Celui-ci a d'abord essayé d'éviter une crise politique en remaniant le gouvernement et en promettant des élections anticipées dès que le parlement aurait adopté le budget 2011. Lors du vote du 18 janvier 2011, il a obtenu le soutien de son parti, le Fianna Fáil, alors que le Ministre des affaires étrangères, M. Micheál Martin, lui en disputait la direction.

Le 20 janvier, sous la pression de plus en plus forte des Verts, le premier Ministre, M. Cowen, a annoncé la tenue d'élections anticipées pour le 11 mars. Le 22 janvier, il a démissionné comme chef du Fianna Fáil mais a déclaré qu'il restait Premier ministre jusqu'aux élections de mars pour veiller à l'application des lois relatives à l'économie. Le Ministre des affaires étrangères, M. Micheál Martin, a pris la direction du parti.

Le 27 janvier, la Chambre des représentants a adopté la loi de finance, la dernière d'une série de lois nécessaires à la mise en application du plan de sauvetage de l'UE et du FMI. Le 31 janvier, à l'âge de 51 ans, M. Cowen a annoncé qu'il se retirait de la politique après une carrière de 26 ans. C'était la première fois en Irlande qu'un Premier ministre en exercice ne cherchait pas à se faire réélire à la Chambre des représentants. Une vingtaine de parlementaires sortants du Fianna Fáil ont décidé de lui emboîter le pas.

Le 1er février, le Premier ministre, M. Cowen, a demandé à la Présidente, Mme Mary McAleese, de dissoudre la Chambre des représentants afin que des élections anticipées puissent se tenir le 25 février.

Au total, 566 candidats - contre 466 en 2007 - se sont présentés; 165 des 166 sièges de la Chambre des représentants étaient à pourvoir car son Président, Séamus Kirk, a été réélu sans opposition (voir note). Le Fianna Fáil, au pouvoir depuis 1997, n'a présenté que 75 candidats - contre 106 en 2007; il perdait ainsi l'espoir de s'assurer une majorité dans la nouvelle Chambre. Le Fine Gael a présenté 104 candidats en 2011, contre 91 aux élections précédentes.

Le nouveau chef du Fianna Fáil, M. Martin, a qualifié les élections de 2011 d'"élections générales les plus importantes de la génération". Il a promis de faire du Fianna Fáil une "force vive" de la nouvelle Chambre et a critiqué le Fine Gael dont les politiques, selon lui, comptaient "peu d'initiatives crédibles". Le Fianna Fáil s'est engagé à relancer l'économie et à rétablir l'équilibre des finances publiques.

Enda Kenny, le chef du Fine Gael, a exhorté les électeurs à traduire leur colère en acte et à voter contre l'administration du Fianna Fáil. Il s'est engagé à rétablir la réputation internationale d'hospitalité envers les entreprises que le pays s'était faite. Le Fine Gael a promis de renégocier les conditions du plan de sauvetage de 2010 pour obtenir des taux d'intérêt inférieurs. Il prévoyait aussi de supprimer 30 000 postes dans le secteur public (notamment les 12 000 déjà arrêtés par le gouvernement sortant) pour économiser 5 milliards d'euros, et de créer par ailleurs 100 000 emplois en investissant 7 milliards d'euros.

Le Parti travailliste a proposé de supprimer 18 000 postes dans le secteur public, 6 000 de plus que le gouvernement sortant. Son chef, Eamonn Gilmore, a engagé les électeurs à opter pour un gouvernement de coalition composé du Fine Gael et du Parti travailliste, qui serait "équitable et équilibré", et non plus pour un "régime à parti unique" comme celui du Fianna Fáil.

Le chef des Verts, John Gormley, a dit que son parti était prêt à travailler avec d'autres partis pour gouverner et a promis de soutenir le nouveau gouvernement chaque fois qu'il "ferait le bon choix pour les Irlandais".

Gerry Adams, le président du Sinn Fein, s'est engagé à donner une "véritable ossature politique" à la Chambre des représentants.

L'Alliance de la gauche unie (ULA), composée de plusieurs partis et groupes de gauche tels que le Parti socialiste et l'Alliance du peuple avant le profit (PBPA), a critiqué le plan de sauvetage du gouvernement sortant. Elle s'est engagée à faire passer les besoins sociaux avant le profit. Elle a annoncé qu'elle refuserait son appui au Fianna Fáil et au Fine Gael et rejetterait tout accord avec eux.

La New Vision (NV), association de candidats indépendants, a promis de s'employer à séparer la dette bancaire de la dette souveraine. Comme l'ULA et la NV n'étaient pas enregistrées comme partis, leurs candidats ont fait campagne sous leurs bannières mais se sont officiellement présentés comme indépendants.

En tout, 69,90 pour cent des 3,2 millions d'électeurs inscrits se sont rendus aux urnes.

Le Fine Gael est arrivé en tête avec 76 sièges, sans pourtant s'assurer une majorité à la Chambre. Le Parti travailliste a obtenu 37 sièges. Le Fianna Fáil a vu sa part réduite de 78 à 20 sièges (celui du président sortant, M. Kirk, qui a été réélu sans opposition, y compris). Les Verts n'ont obtenu aucun siège. Le Sinn Fein a progressé, avec 14 sièges. L'ULA a remporté en tout cinq sièges et la NV un seul. Les 13 sièges restants sont allés à des candidats indépendants. Avec 25 élues, la représentation des femmes a été plus forte que jamais.

Le 9 mars, la Chambre des représentants nouvellement élue a tenu sa première séance et a élu M. Seán Barrett (Fine Gael) à sa présidence. Elle a ensuite élu au poste de Premier ministre M. Enda Kenny (Fine Gael), qui a prêté serment devant la Présidente, Mme McAleese. Le gouvernement de M. Kenny, composé de membres du Fine Gael et du Parti travailliste, était le premier en 14 ans à ne pas être dirigé par le Fianna Fáil.

La dissolution de la Chambre des représentants en février a déclenché des élections indirectes au Sénat, qui se sont tenues les 25 et 26 avril. Le 20 mai, le Premier ministre, M. Enda Kenny, a nommé onze autres sénateurs, dont M. Martin McAleese, l'époux de la Présidente. Le nouveau Sénat, qui, le 25 mai, a élu à sa présidence M. Paddy Burke (Fine Gael), se composait de 19 membres du Fine Gael, de 13 membres du Fianna Fail, de 11 du Parti travailliste, de trois du Sinn Fein, et de 11 indépendants, dont M. MacAleese.

Note :
Conformément à l'Article 16-6 de la Constitution et à l'article 36 de la Loi électorale de 1992, le président sortant de la Chambre des représentants est "considéré comme membre élu du Dáil (Chambre des représentants) aux élections générales alors même qu'il n'y a pas d'élection réelle".
http://www.taoiseach.gov.ie/attached_files/Pdf%20files/Constitution%20of%20Ireland.pdf
http://www.irishstatutebook.ie/1992/en/act/pub/0023/sec0036.html#sec36
RESULTATS DES ELECTIONS
Tours de votes
Tour no 125 février 2011
Nombre d'électeurs inscrits
Votants
Bulletins blancs ou nuls
Suffrages valables
3'209'244
2'243'176 (69.9%)
22'817
2'220'359
Notes
Répartition des votes
Tour no 1
Parti / Formation politique Candidats Votes %
Fine Gael 104 801'628 36.10
Parti travailliste 68 431'796 19.45
Fianna Fail 75 387'358 17.45
Indépendants 202 279'459 12.59
Sinn Fein 41 220'661 9.94
Parti socialiste (SP) 9 26'770 1.21
Le peuple avant les profits (PBPA) 9 21'551 0.97
Répartition des sièges
Tour no 1
Parti / Formation politique Total
Fine Gael 76
Parti travailliste 37
Fianna Fail 20
Indépendants 15
Sinn Fein 14
Parti socialiste (SP) 2
Le peuple avant les profits (PBPA) 2
Répartition des sièges entre hommes et femmes
Hommes
Femmes
Pourcentage de femmes
141
25
15.06%
Répartition des sièges selon l'âge
Répartition des sièges selon la profession
Commentaires
Note sur la répartition des sièges :
Sont compris dans les "indépendants" des élus représentant l'Alliance de la gauche unie (ULA) et la New Vision, qui ont remporté un siège chacun.

Sources:
Chambre des Représentants (03.03.2011, 20.01.2012, 09.07.2013)
Department of Environment, Heritage and Local Government (12.04.2011)
http://www.oireachtas.ie/ViewDoc.asp?DocId=-1&CatID=71&m=s

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