Nom du parlement (générique / traduit) |
Majles Al-Ommah / Assemblée nationale |
Structure du parlement |
Monocaméral |
CONTEXTE |
Dernières élections / renouvellement (de/à) |
17 mai 2008 |
But des élections |
Renouvellement de l'ensemble de membres élus au scrutin direct suite de la dissolution anticipée de l'Assemblée nationale le 19 mars 2008. Les précédentes élections avaient eu lieu le 29 juin 2006. |
Le 9 avril 2008, l'Emir Sheikh Sabah al-Ahmad al-Jaber al-Sabah a pris un décret fixant au 17 mai la date des élections anticipées de l'Assemblée nationale du Koweït, soit moins de deux ans après les dernières élections, tenues en juin 2006.
Bien qu'il n'y ait pas de partis politiques officiels au Koweït, certains membres de l'Assemblée nationale sont considérés comme faisant partie de l'opposition au Gouvernement. Avant les élections de 2006, ils avaient formé une vague alliance réformatrice, emmenée par les islamistes, avec la participation de nationalistes et de libéraux, et auraient remporté 33 sièges sur 50. Après les élections, l'Assemblée nationale avait adopté des réformes électorales, parmi lesquelles une réforme clé souhaitée par l'opposition consistant à ramener le nombre de circonscriptions électorales de 25 à 5. Les élections de 2008 allaient être les premières à se dérouler selon ce nouveau découpage. En outre, une réforme électorale datant de 2005 reconnaissait aux femmes le droit de voter et de se présenter aux élections, mais aucune femme n'avait été élue en 2006.
Les élections de 2008 se sont déroulées dans un climat de tension entre le Gouvernement et le Parlement, ainsi que de tensions sectaires. Un enchaînement de motions de censure visant des ministres avait donné lieu à quatre refontes du Cabinet depuis les dernières élections. Les tensions entre le Parlement et le Gouvernement étaient liées à des divergences sur l'ampleur de l'augmentation des salaires de la fonction publique face à une inflation record. Le Parlement était favorable à des hausses importantes, alors que le Gouvernement renâclait à augmenter les dépenses publiques.
Suite à la démission du Gouvernement le 17 mars, l'Emir avait dissous le Parlement qu'il avait taxé d'irresponsabilité. Il avait en outre justifié cette mesure par la nécessité de préserver l'unité nationale.
Au total, 274 candidats, dont 27 femmes et 38 membres du Parlement sortant, étaient en lice pour les 50 sièges à pourvoir. Les candidats de l'opposition, autour de 45, étaient moins unis que lors des élections de 2006.
Malgré l'absence de partis officiels, certains candidats étaient soutenus par des groupes politiques, parmi lesquels l'Alliance islamique salifiste et le Mouvement constitutionnel islamique (plus connu sous le nom de " Hadas "), branche politique des Frères musulmans. Les deux groupes étaient opposés à l'émancipation des femmes et souhaitaient que le Koweït applique la Charia.
L'Alliance nationale démocratique de mouvance libérale, ainsi que deux groupes chiites - l'Alliance nationale islamique et l'Alliance pour la justice et la paix - plaidaient pour la participation des femmes, qu'ils jugeaient nécessaire à l'évolution du pays. Les grandes circonscriptions électorales effectives pour la première fois auraient aidé la minorité chiite à mobiliser ses partisans et lui aurait même permis de former des coalitions dans certaines circonscriptions. Les candidats sunnites ont pour leur part bénéficié de soutiens tribaux et familiaux, plutôt que de l'appui de groupes politiques.
L'ancien Président de l'Assemblée nationale et figure de l'opposition, Ahmad Al Saadun, était à la tête du Bloc Action populaire, dont le programme consistait à améliorer le logement et à faire augmenter les salaires.
Nombre de candidats indépendants appelaient à l'unité nationale. Certains ont reproché à l'Assemblée sortante de s'être arrogé des prérogatives de l'Exécutif. Un certain nombre de candidates prônaient des amendements à la législation relative aux femmes et appelaient les électeurs à favoriser la représentation des femmes au Parlement, qui constituait selon elles la voie de la " pleine démocratie ".
Des quelque 360 000 électeurs que compte le pays, 59,41 % se sont rendus aux urnes.
Les islamistes ont fait de grandes avancées, avec un total de 26 sièges, dont 21 remportés par les sunnites, associés dans 10 cas à l'Alliance islamique salafiste. Le Mouvement constitutionnel islamique a remporté trois sièges, contre six lors des dernières élections. Le nombre d'élus chiite est passé de un à cinq. Les libéraux, y compris les membres de l'Alliance nationale démocratique, ont obtenu sept sièges et le Bloc Action populaire, quatre. En tout, 22 candidats ont été élus au Parlement pour la première fois.
Aucune femme n'a été élue bien que certaines aient été en ballottage. Le 28 mai, l'Emir a nommé un nouveau gouvernement de 16 ministres, dont deux femmes, qui sont membres de droit du Parlement. M. Fadil Safar, militant chiite arrêté dans le cadre de la vague de répression de mars 2008, est devenu Ministre des travaux publics et des municipalités.
Le Parlement nouvellement élu a tenu sa première session le 1er juin et réélu M. Jasem Mohammad Abdulmuhsen Al-Khurafi à sa présidence pour la troisième fois. |
RESULTATS DES ELECTIONS |
Tours de votes |
Tour no 1 | 17 mai 2008 |
Nombre d'électeurs inscrits Votants Bulletins blancs ou nuls Suffrages valables |
361'684 214'886 (59.41%)
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Notes
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Répartition des votes |
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Répartition des sièges |
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Répartition des sièges entre hommes et femmes |
Hommes Femmes Pourcentage de femmes |
50 0 0.00%
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Répartition des sièges selon l'âge |
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Répartition des sièges selon la profession |
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Commentaires |
Aucune candidate n'a été élue lors des élections de 2008. Deux femmes a été nommées au gouvernement constitué de 16 ministres ayant prêté serment en juin 2008. Etant donné que les ministres siègent aussi au Parlement, on y dénombre donc deux femmes sur un total de 65 membres.
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