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TRINITE-ET-TOBAGO
House of Representatives (Chambre des Représentants)
ELECTIONS EN 2010

Comparer les données du module Dernières élections des chambres parlementaires

Un historique des élections antérieures pour cette chambre peut être trouvé sur une page séparée

Nom du parlement (générique / traduit) Parliament of Trinidad and Tobago / Parlement de Trinité-et-Tobago
Structure du parlement Bicaméral
Nom de la chambre (générique / traduit) House of Representatives / Chambre des Représentants
Autre chambre (pour les parlements bicaméraux) Senate / Sénat
CONTEXTE
Dernières élections / renouvellement (de/à) 24 mai 2010
But des élections Renouvellement de tous les membres de la Chambre des Représentants à la suite de la dissolution anticipée de cet organe le 9 avril 2010. Les précédentes élections à la Chambre avaient eu lieu le 5 novembre 2007.
Le Premier ministre Patrick Manning a demandé au Président George Maxwell Richards de dissoudre le Parlement le 8 avril 2010, veille du jour où ce dernier devait examiner une motion de censure visant le Premier ministre. Cette motion avait été introduite en mars par la dirigeante du Congrès national uni-alliance (UNC), siégeant dans l'opposition, Mme Kamla Persad-Bissessar. Celle-ci avait accusé le gouvernement d'incurie suite à des scandales de corruption impliquant un établissement public d'aménagement urbain. Elle a par ailleurs qualifié de lâche la décision du Premier ministre de dissoudre le Parlement. Les élections à la Chambre des représentants ont eu lieu le 24 mai, avec deux ans et demi d'avance sur le calendrier électoral.

Lors des élections précédentes, en novembre 2007, le Mouvement national populaire (PNM) de M. Manning avait remporté 26 des 41 sièges à pourvoir, donnant ainsi au dirigeant de ce mouvement un deuxième mandat de suite à la fonction de Premier ministre. L'UNC avait remporté les 15 sièges restants. Le Congrès du peuple (COP), parti issu d'une scission de l'UNC, n'avait pas obtenu de représentation parlementaire. Hormis une période totale de 11 ans, le PNM gouvernait le pays depuis sa création en 1956.

Trinité-et-Tobago est l'un des premiers exportateurs mondiaux de gaz naturel liquéfié, mais en 2009 son économie a été frappée de plein fouet par la crise économique mondiale. Le PIB s'est contracté de 3,2 % en 2009, première baisse enregistrée en 16 ans.

Avant les élections de 2010, l'UNC a accusé le PNM de corruption et de mauvaise gestion des ressources énergétiques du pays. Le Congrès national uni estimait en effet que le gouvernement PNM avait gaspillé les recettes provenant des ressources énergétiques dans des projets immobiliers démesurés et dans deux sommets internationaux, au lieu d'améliorer la qualité des services publics et de créer des emplois.

Egalement avant les élections de 2010 et pour la première fois depuis que le pays s'est émancipé de la couronne britannique, en 1962, une coalition d'opposition - le Partenariat du peuple - s'est constituée dans l'espoir de chasser le parti au pouvoir. Le 22 avril 2010, cinq partis d'opposition (voir note 1) - dont le Congrès national uni et le Congrès du peuple ont signé un pacte d'unité.

Le pays compte 1,2 million d'habitants dont 40 % de citoyens d'origine indienne, 37,5 % d'origine africaine et 20,5 % dits « mixtes ». Ces communautés votent traditionnellement sur une base ethnique. Le PNM tire son soutien des Trinidadiens d'origine africaine, tandis que l'UNC est soutenu par la communauté indienne. Mme Persad-Bissessar (d'ascendance indienne) s'était engagée à faire disparaître les clivages ethniques.

Le PNM du Premier ministre, Patrick Manning, a fait campagne sur ses états de service, se targuant d'avoir fait reculer la pauvreté et amélioré le système éducatif. Selon lui, le gouvernement avait mobilisé des milliards de dollars d'investissement pour l'industrie pétrochimique et, par ailleurs, le pourcentage d'étudiants inscrits dans l'enseignement supérieur avait été multiplié par cinq, passant de 9 % en 2001 à 45 % en 2010. Le Premier ministre promettait de construire à travers le pays 18 nouveaux commissariats de police dotés d'équipements modernes pour renforcer la sécurité. Pourtant, le PNM était apparemment en perte de vitesse en raison du ralentissement de l'économie, d'une criminalité galopante et d'une avalanche de scandales de corruption.

Le Partenariat du peuple promettait de faire changer les choses. Il accusait le gouvernement PNM de corruption massive. Il lui reprochait en outre de ne pas avoir su mettre en place les établissements médicaux nécessaires et d'avoir tout bonnement mal géré le pays. Le dirigeant du COP et ancien gouverneur de la banque centrale, Winston Dookeran, affirmait que son parti oeuvrerait à la sûreté et à la sécurité, au développement de l'économie, à la justice et au bien-être des citoyens et qu'il donnerait un nouveau visage à la gouvernance.

Après des meetings de campagne tumultueux, le scrutin s'est déroulé dans le calme. En tout, 69,45 % du million d'électeurs inscrits se sont rendus aux urnes.

La Communauté des Caraïbes (CARICOM) a déclaré que les élections avaient été libres, régulières et transparentes. Toutefois, elle a recommandé le choix de bureaux de vote plus grands de manière à éviter les engorgements, et des mesures pour faciliter l'accès aux personnes handicapées.

Les résultats définitifs ont donné 29 sièges au Partenariat du peuple et les 12 autres au PNM. En tout, 12 femmes ont été élues.

Le 26 mai, Mme Persad-Bissessar est officiellement devenue la première femme Premier ministre du pays. Elle a prêté serment lors d'une cérémonie d'investiture conduite par le Président George Maxwell Richards.

Le Sénat est une chambre nommée dont le renouvellement doit intervenir en juin 2010 (voir note 2). Il compte huit femmes sur un total de 31 membres.

Le 18 juin, la nouvelle Chambre des représentants a tenu sa première séance et élu l'ancien sénateur Wade Mark à sa présidence. Le même jour, Mme Persad-Bissessar a nommé M. Timothy Hamel-Smith, avocat, à la présidence du Sénat.

Note 1:
Le Partenariat du peuple regroupait les partis suivants :
- Congrès national uni (UNC),
- Congrès du peuple (COP),
- Organisation du peuple de Tobago (TOP),
- Mouvement pour la justice sociale (MSJ) et
- Comité d'action nationale mixte (NJAC).

Note 2: Seize sénateurs sont nommés par le parti majoritaire à la Chambre des représentants et six autres par le parti d'opposition. Le Président nomme neuf sénateurs indépendants.
RESULTATS DES ELECTIONS
Tours de votes
Tour no 124 mai 2010
Nombre d'électeurs inscrits
Votants
Bulletins blancs ou nuls
Suffrages valables
1'040'127
722'322 (69.45%)

Notes
Répartition des sièges
Tour no 1
Parti / Formation politique Total Nombre de femmes
"Partenariat du peuple" 29 6
Mouvement national populaire (PNM) 12 6
Répartition des sièges entre hommes et femmes
Hommes
Femmes
Pourcentage de femmes
30
12
28.57%
Répartition des sièges selon l'âge
Répartition des sièges selon la profession
Commentaires
Parlement (28.05.2010)
Note :
La "répartition des sièges" susmentionnée concerne les 41 membres élus au scrutin direct. En revanche, la "répartition des sièges par sexe" concerne les 42 membres de la Chambre des Représentants (41 membres élus au scrutin direct, plus le Président). M. Wade Mark, qui ne faisait pas partie des membres élus au suffrage direct, est devenu membre de la Chambre parce qu'il a été élu à sa présidence.

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