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URUGUAY
Cámara de Representantes (Chambre des Représentants)
ÉLECTIONS EN 2004

Un historique des élections antérieures pour cette chambre peut être trouvé sur une page séparée

Nom du parlement (générique / traduit) Asamblea General / Assemblée générale
Structure du parlement Bicaméral
Nom de la chambre (générique / traduit) Cámara de Representantes / Chambre des Représentants
Chambre relative (pour les parlements bicaméraux) Cámara de Senadores / Sénat
CONTEXTE
Dernières élections / renouvellement (de/à) 31 octobre 2004
But des élections Renouvellement de l'ensemble des membres de la Chambre des Représentants à l'échéance normale de leur mandat.
Le 31 octobre 2004, les électeurs uruguayens ont été appelés aux urnes pour élire leur président et renouveler l'ensemble des membres du Sénat et de la Chambre des Représentants.

Les sondages annonçaient une écrasante victoire, dès le premier tour, de Tabaré Vázquez, candidat de la coalition du Front élargi (Rencontre progressiste - Front élargi - Nouvelle majorité), créée en 1971 et regroupant les partis de la gauche réformiste traditionnelle (y compris le Parti communiste), d'anciens guérilleros tupamaros, diverses formations politiques de gauche et plusieurs personnalités politiques ayant quitté les deux partis traditionnels, le Parti national Blanco et le Parti Colorado.

Si Tabaré Vázquez n'obtenait pas la majorité absolue de 50 % plus une voix requise pour remporter les élections au premier tour, le second tour de scrutin prévu le 28 novembre devait selon toute vraisemblance l'opposer à Jorge Larrañaga, candidat du Parti national de centre droit, que les sondages créditaient de 30 % à 35 % des intentions de vote. Tous les sondages prédisaient au Parti Colorado le pire score de son histoire, créditant son candidat, Guillermo Stirling, ancien Ministre de l'intérieur du gouvernement sortant du président Batlle, d'à peine 8 % à 11 % des intentions de vote.

Le parti Colorado, qui a dirigé le pays presque sans discontinuer depuis la proclamation de l'indépendance de la République d'Uruguay, en 1830, a gouverné pendant trois des quatre mandats présidentiels qui ont suivi la fin de la dictature militaire de 1973-1985 : sous la présidence de Julio María Sanguinetti, qui a accompli deux mandats présidentiels, et de Jorge Batlle. Selon les analystes politiques, les deux partis traditionnels risquaient fort de payer, aux élections de 2004, le prix de l'alliance qu'ils avaient formée dans les années 1990 pour faire passer les politiques économiques néolibérales qui ont conduit, en 2002, à l'effondrement des marchés financiers et de l'économie nationale. Cette doctrine néolibérale, appelée " Consensus de Washington ", et axée sur la mise en œuvre de politiques favorables à l'économie de marché, de mesures de libéralisation, de déréglementation et de privatisation et de programmes d'ajustement structurel, a été appliquée dans toute l'Amérique latine dans les années 1990 conformément aux instructions du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque mondiale et du Gouvernement des Etats-Unis.

Pendant la campagne électorale, Tamaré Vázquez a déclaré que, s'il était élu, il s'emploierait à renforcer les relations entre l'Uruguay et le Mercosur (Marché commun du Sud). Il s'est prononcé en faveur de l'élargissement et de la restructuration du Mercosur, de sorte que ce dernier soit mieux à même de coordonner la coopération Sud-Sud, de mener les négociations relatives à la création d'une zone de libre échange dans les Amériques, de nouer des liens avec l'Union européenne, l'Inde et la Chine, de s'associer à divers processus d'intégration et de participer aux travaux des instances multilatérales comme l'Organisation mondiale du commerce. Son programme se distinguait de manière saisissante de la politique du président conservateur sortant, Jorge Batlle, qui s'était donné pour priorité de renforcer les liens entre l'Uruguay et les Etats-Unis et s'était rapproché de la famille du Président George W. Bush, reléguant au second plan les relations traditionnellement étroites avec l'Argentine et le Brésil, au point de les compromettre sérieusement, à la faveur de plusieurs incidents diplomatiques. Durant son mandat, Jorge Batlle a été l'un des plus fervents défenseurs de l'administration Bush en Amérique latine et a approuvé l'intervention américaine en Iraq, en dépit de sondage indiquant que la population uruguayenne y était opposée à 90%. Le président Batlle a également envoyé des troupes de maintien de la paix en Haïti et appuyé les efforts déployés par les Etats-Unis pour isoler Cuba.

Tamaré Vázquez, qui s'était déjà présenté deux fois sans succès aux élections présidentielles, avait gagné en popularité en plaidant en faveur d'une plus grande transparence et d'une plus grande efficacité de l'action publique, du respect des droits de l'homme et de la mise en œuvre de programmes sociaux intégrés visant à enrayer l'augmentation de la pauvreté observée depuis peu dans le pays. Il s'était engagé, à l'instar de ses adversaires, à respecter les conditions de la restructuration de la dette et à appliquer le programme d'ajustement structurel du FMI. Pendant la campagne, la gauche s'est attachée tout particulièrement à apaiser les craintes des marchés financiers et des entreprises, annonçant très longtemps avant la date du scrutin le nom du futur Ministre de l'économie, le sénateur Danilo Astori, un économiste éminent membre du Front élargi et connu pour ses positions modérées.

Les résultats ont montré que la coalition du Front élargi allait diriger le pays pour la première fois. Tabaré Vázquez a été élu président dès le premier tour, obtenant près de 52 % des suffrages. Le parti Colorado a enregistré le plus mauvais score de son histoire, avec seulement 10 % des suffrages.

La coalition du Front élargi a remporté 17 des 30 sièges du Sénat et 53 des 99 sièges de la Chambre des représentants. Bien que son candidat ait été battu dès le premier tour des présidentielles, le parti national Blanco a enregistré de meilleurs résultats qu'aux précédentes élections et a gagné de nouveaux sièges, remportant au total 10 sièges au Sénat et 34 à la Chambre des Représentants. Le parti Colorado a obtenu trois sièges au Sénat et dix seulement à la Chambre des représentants, contre 33 aux élections précédentes.
RESULTATS DES ELECTIONS
Tours de votes
Tour no 131 October 2004
Nombre d'électeurs inscrits
Votants
Bulletins blancs ou nuls
Suffrages valables
2'487'816
2'229'583 (89.62%)
52'414
2'177'169
Notes
Répartition des votes
Tour no 1
Parti / Formation politique Candidats Votes %
Rencontre progressiste - Front élargi - Nouvelle majorité (E.P.F.A.N.M.) 1'124'761 51.66
Parti national Blanco 764'739 35.13
Parti Colorado 231'036 10.61
Indépendants
Répartition des sièges
Tour no 1
Parti / Formation politique Total
Rencontre progressiste - Front élargi - Nouvelle majorité (E.P.F.A.N.M.) 53
Parti national Blanco 34
Parti Colorado 10
Indépendants 2
Répartition des sièges entre hommes et femmes
Hommes
Femmes
Pourcentage de femmes
87
12
12.12%
Répartition des sièges selon l'âge
Répartition des sièges selon la profession
Commentaires
Une des députées à été nommée ministre.

Sources:
- El País Uruguay
- IFES
- Chambre des Représentants (01.01.2008)

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