Nom du parlement |
Parlement |
Structure du parlement |
Bicaméral |
CONTEXTE |
Dernières élections / renouvellement (de/à) |
4 juillet 2005 |
But des élections |
Election de tous les membres de la nouvelle Assemblée nationale. Les dernières élections se sont tenues en juin 1993. |
Depuis le coup d'Etat militaire de septembre 1987
il ne s'est tenu qu'une seule élection législative au Burundi
en juin 1993. Le Front pour la démocratie au Burundi (FRODEBU)
parti majoritairement hutu
a obtenu 68 des 110 sièges du Parlement à l'issue d'un scrutin auquel ont participé 91 pour cent des électeurs
et Melchior Ndadaye a été élu Président du Burundi
devenant ainsi le premier Hutu à accéder à cette fonction.
L'assassinat du président Ndadaye le 21 octobre1993 avait déclenché de violents conflits interethniques qui ont duré plusieurs années et auraient fait 300 000 victimes.
Un accord de paix a été signé à Arusha le 28 août 2000 grâce à la médiation du Président sud-africain Nelson Mandela. L'accord d'Arusha prévoyait la mise en place d'un parlement bicaméral de transition composé d'une Assemblée nationale et d'un Sénat. Conformément à la nouvelle Constitution
approuvée par référendum en février 2005
60 pour cent des sièges de l'Assemblée nationale sont réservés à la communauté hutue et 40 pour cent aux Tutsis
les deux groupes ethniques représentant respectivement 85 et 14 pour cent de la population du Burundi
qui compte 7 millions d'habitants. Trois sièges sont réservés à la communauté Batwa. Au Sénat
les sièges se répartissent à parts égales entre Hutus et Tutsis. Trente pour cent des sièges sont réservées aux femmes dans les deux chambres.
Après de nombreux reports
les élections législatives se sont finalement tenues le 4 juillet 2005. Pour assurer une répartition équilibrée des sièges entre les communautés ethniques et respecter la parité hommes-femmes
il a été décidé que
pour chaque série de trois candidats apparaissant successivement sur une liste de partis
deux seulement pourraient appartenir au même groupe ethnique
et que pour chaque série de cinq candidats
au moins un devrait être une femme.
Les Conseil national pour la défense de démocratie - Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD)
ancien groupe rebelle hutu qui avait combattu l'armée sous commandement tutsi
ont abordé la campagne électorale avec un très net avantage
du fait de leur victoire aux élections locales de juin 2005
à l'issue desquelles elles avaient remporté près de 55 pour cent des sièges. Parmi les autres grandes formations en lice figuraient le FRODEBU
mené par le président en exercice Domitien Ndayizeye
et l'Union pour le progrès national (UPRONA)
à dominante tutsie.
Au total
65 pour cent des électeurs inscrits ont exprimé leur suffrage. Ce taux de participation inférieur aux prévisions tenait principalement aux craintes de voir les rebelles des Forces de libération nationale (FNL)
le dernier mouvement rebelle hutu en activité
attaquer les bureaux de vote. Les FNL avaient déjà lancé une série d'attaques lors des élections locales tenues quelques semaines plus tôt. Un contingent des Nations Unies fort de 2 700 hommes
des policiers et des militaires ont été déployés autour des bureaux de vote
et les élections se sont déroulées dans un calme relatif. L'Opération des Nations Unies au Burundi (ONUB) a précisé qu'aucun acte d'intimidation n'avait été signalé et que les éventuels cas de fraude électorale ne remettraient pas en question l'issue du scrutin.
Les résultats définitifs ont confirmé la victoire des CNDD-FDD
qui ont remporté 59 sièges. Le FRODEBU a obtenu 25 sièges et l'UPRONA 10. Au total
65 Hutus et 35 Tutsis ont été élus
dont 24 femmes. Pour garantir une répartition 40-60 des sièges entre les deux communautés ethniques et atteindre le quota de 30 pour cent de femmes
18 autres parlementaires
dont 12 femmes (trois Hutus
huit Tutsis
et une Twa)
ont été nommés par cooptation après les élections
ce qui porte à 69 le nombre de Hutus siégeant au Parlement et à 46 celui des Tutsis
auxquels s'ajoutent les trois représentants Batwas nommés par cooptation conformément à la Constitution.
Après l'annonce des premiers résultats
le président Ndayizeye a déclaré qu'il quitterait ses fonctions une fois aue l'Assemblée nationale et le Sénat élisent un nouveau président. L'UPRONA a annoncé qu'elle ne contesterait pas les résultats des élections législatives.
Des élections indirectes pour 34 sièges sénatoriaux ont eu lieu aux conseils locauxle 29 juillet 2005. Le CNDD-FDD a remporté 30 sièges et le Frodebu trois
le dernier siège allant au Conseil national pour la défense de la démocratie (CNDD). Huit femmes ont été élues. Pour respecter la répartition ethnique impérative de 50/50
le quota de 30 pour cent réservés aux femmes et la règle de l'attribution de trois sièges à l'ethnie Twas
11 sénateurs ont été cooptés. En plus de ces 45 sénateurs
quatre anciens présidents
MM. Domitien Ndayizeye
Sylvestre Ntibantunganya
Jean-Baptiste Bagaza and Pierre Buyoya
sont membres du Sénat
ce qui porte le nombre total de sénateurs à 49.
Le 16 août 2005
l'Assemblée nationale a élu à sa présidence Mme Immaculée Nahayo du CNDD-FDD
première femme à occuper ce poste au Burundi. Le 16 août
le Sénat a élu à sa présidence M. Gervais Rufyikiri
du CNDD-FDD.
Le 19 août 2005
les deux Chambres réunies en session conjointe ont élu M. Pierre Nkurunziza du CNDD-FDD
seul candidat
président du pays. Le nouveau Président a prêté serment le 26 août 2005
mettant ainsi fin officiellement à la période de transition au Burundi. |
RESULTATS DES ELECTIONS |
Tours de votes |
Tour no 1 | 4 juillet 2005 |
Nombre d'électeurs inscrits Votants Bulletins blancs ou nuls Suffrages valables |
3'167'124 2'446'001 (77.23%) 24'575 2'421'426 |
Notes
|
|
Répartition des votes |
Tour no 1
|
Parti / Formation politique |
Candidats |
Votes |
|
|
% |
|
|
Conseil national pour la défense de démocratie - Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD) |
|
1'398'159 |
|
|
57.80 |
|
|
Front pour la démocratie au Burundi (FRODEBU) |
|
524'328 |
|
|
21.68 |
|
|
Union pour le progrès national (UPRONA) |
|
173'438 |
|
|
7.17 |
|
|
Conseil national pour la défense de démocratie (CNDD) |
|
|
|
|
|
|
|
Twas |
|
|
|
|
|
|
|
Mouvement National pour la Réhabilitation du Citoyen (MRC) |
|
|
|
|
|
|
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|
Répartition des sièges |
Tour no 1
|
Parti / Formation politique |
Total
|
Membres élus |
Membres co-optés |
|
|
Conseil national pour la défense de démocratie - Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD) |
64
|
59 |
5 |
|
|
Front pour la démocratie au Burundi (FRODEBU) |
30
|
25 |
5 |
|
|
Union pour le progrès national (UPRONA) |
15
|
10 |
5 |
|
|
Conseil national pour la défense de démocratie (CNDD) |
4
|
4 |
0 |
|
|
Twas |
3
|
0 |
3 |
|
|
Mouvement National pour la Réhabilitation du Citoyen (MRC) |
2
|
2 |
0 |
|
|
|
Répartition des sièges entre hommes et femmes |
Hommes Femmes Pourcentage de femmes |
82 36 30.51%
|
Répartition des sièges selon l'âge |
|
|
Répartition des sièges selon la profession |
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Commentaires |
Source:
- Assemblée nationale (01.01.2010)
- Mission permanente de la République du Burundi auprès de l'ONU et des autres organisations internationales à Genève (22.07.2005)
Notes:
24 femmes ont été élues au suffrage direct. 12 autres ont été nommées par cooptation.
La "Répartition des sièges entre hommes et femmes" inclut 18 sièges co-optés: 32 femmes sur 118 membres
soit 30
51%. |