Nom du parlement |
Assemblée nationale |
Structure du parlement |
Monocaméral |
CONTEXTE |
Dernières élections / renouvellement (de/à) (de/à) | 23 janvier 2011 27 mars 2011 |
But des élections |
Renouvellement de l'ensemble des membres de l'Assemblée nationale. |
Après trois reports, les élections législatives ont finalement eu lieu le 23 janvier 2011, en même temps que le scrutin présidentiel. Ce pays de 4,8 millions d'habitants a été le théâtre d'une une série de coups d'Etat et de révoltes depuis qu'il s'est affranchi de la souveraineté française, en 1960.
Les précédentes élections législatives et présidentielles tenues en mars et mai 2005 avaient fait suite à un coup d'Etat perpétré en 2003, lors duquel M. François Bozizé avait renversé le Président Ange-Félix Patassé. La Convergence nationale « Kwa Na Kwa » (« Le travail et rien que le travail », KNK) et ses alliés, favorables au Président Bozizé, avaient remporté 78 des 105 sièges de l'Assemblée nationale. Le Mouvement pour la libération du peuple centrafricain (MLPC) - ancien parti au pouvoir de M. Martin Ziguélé (Premier ministre de M. Patassé) - en avait obtenu 12 et le Rassemblement démocratique centrafricain (RDC), sept. Les huit sièges restants étaient échus à quatre petits partis, qui avaient obtenu deux sièges chacun. M. Bozizé a été réélu président, sur la promesse de travailler à l'unité nationale.
En juin 2008, deux des principaux groupes rebelles du pays - l'Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD) et l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR) - ont signé un accord de paix avec le gouvernement. Cet accord prévoyait leur désarmement et la formation d'un gouvernement d'unité nationale. Un gouvernement composé de membres de l'opposition et d'anciens groupes rebelles a effectivement été formé en janvier 2009.
Cependant, la République centrafricaine, pays sans littoral, a rapidement été ébranlée par le soulèvement de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), venue de l'Ouganda voisin, qui a contraint les populations de plusieurs villes et villages à fuir. Fin 2010, la sécurité s'est encore dégradée avec un conflit ethnique dans le Nord du pays, aggravé par la violence s'étendant à partir du Tchad, tout proche, et du Darfour, au Soudan. Pendant ce temps, en octobre 2009, M. Patassé, qui s'était volontairement exilé au Togo, a regagné le pays, annonçant son intention de se présenter aux élections présidentielles prévues pour 2010. Le MLPC fondé par M. Patassé a cependant annoncé qu'il soutiendrait la candidature de M. Ziguélé à la présidentielle.
Les élections législatives et présidentielles annoncées pour le 25 avril 2010 ont été reportées une première fois au 16 mai. La Commission électorale a alors expliqué qu'elle ne serait pas en mesure d'organiser des élections à temps faute d'argent et compte tenu du retard pris par le désarmement de l'APRD et l'UFDR. Lancé en 2009, le programme de désarmement avait été interrompu en raison d'un différend sur l'absence de versement des primes prévues aux rebelles qui avaient accepté de déposer les armes. Le coût des élections estimé à 20 millions de dollars E.-U. devait être couvert par des donateurs internationaux. L'Union européenne avait accepté de couvrir 45 % des coûts, mais uniquement une fois les nouvelles listes électorales finalisées.
En avril, plusieurs forces d'opposition, à savoir le MLPC, le RDC, l'ADP (Alliance pour le progrès et la démocratie) et l'APRD, ont formé le Mouvement des forces pour le changement (CFC) et se sont engagés à ne pas remettre en cause la légitimité du Président jusqu'aux nouvelles élections. Le 30 avril, la Commission électorale a annoncé le report sine die des élections présidentielles et législatives pour raisons financières. La nouvelle coalition s'est élevée contre ce report, qui entamait selon elle la légitimité des institutions de l'Etat. Elle a ensuite demandé au Médiateur de trouver un moyen de mettre fin au blocage qui l'opposait au gouvernement. Avant qu'un accord ait été trouvé, le 10 mai, l'Assemblée nationale a adopté des amendements à la Constitution portant prorogation des mandats du Président de la République et du Parlement - qui arrivaient normalement à échéance le 11 juin 2010 - jusqu'aux prochaines élections. La Commission électorale a ensuite annoncé que les élections se tiendraient le 24 octobre 2010.
Cependant, le 31 juillet, le Président Bozizé a fixé unilatéralement la date des élections législatives et présidentielles au 23 janvier 2011, avec un possible second tour le 20 mars. Il a estimé que ces nouvelles dates tenaient compte des problèmes de sécurité et en particulier de la lutte contre l'Armée de résistance du Seigneur dans le Sud-est du pays. Le 10 août, tous les partis politiques ont signé un accord validant les dates proposées.
Un recensement national a démarré en septembre 2010, en vue des élections de 2011. Du fait de l'allongement de la durée du recensement (un mois au lieu de deux semaines lors des élections de 2005), les nouvelles listes électorales comptaient 500 000 inscrits de plus qu'en 2005. Le recensement a été compliqué par l'enlèvement d'agents de recensement par la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), important groupe rebelle qui n'avait pas signé l'accord de paix de 2008. Un des anciens leaders de la CPJP et ancien ministre, M. Charles Massi, est mort en prison en janvier 2010 et sa famille a accusé les autorités de l'avoir torturé à mort, allégation que le gouvernement a rejetée. Les activités des rebelles qui s'en sont suivies ont pesé sur les élections de 2011.
En tout, 885 candidats étaient en lice pour les législatives et cinq pour la présidentielle, parmi lesquels le Président Bozizé, l'ancien Président Patassé (qui faisait cavalier seul) et M. Ziguélé (MPLC). M. Emile Gros Raymond Nakombo (RDC) et M. Jean-Jacques Démafouth - l'ancien chef de l'APRD qui dirige désormais la Nouvelle alliance pour le progrès (NAP) - étaient eux aussi en lice.
La Convergence nationale « KNK », favorable au Président Bozizé, a fait campagne sur les états de service du gouvernement, présentant M. Bozizé comme un « unificateur » et un « constructeur » de la nation. Celui-ci a appelé les citoyens à l'aider à apporter paix et développement au pays. De son côté, le MPLC lui a justement reproché de ne pas avoir réussi à apporter la sécurité au pays et à ses voisins, s'engageant à oeuvrer au développement de la nation. M. Patassé a demandé à ses partisans d'aller voter en masse. Enfin, le programme du RDC consistait à oeuvrer à la paix et la sécurité, à créer de l'emploi, assurer l'éducation pour tous et relancer l'économie, sans pour autant négliger l'environnement.
Sur 1,8 million d'électeurs inscrits, 61,16 % se sont rendus aux urnes, contre 72,65 % en 2005. Le scrutin s'est déroulé sans incident, même si certains bureaux ont ouvert en retard en raison de problèmes logistiques.
Les partis d'opposition ont dénoncé des fraudes électorales, arguant que plusieurs bureaux de vote avaient été déplacés et fermés pour favoriser le Président en exercice, allégations que celui-ci a rejetées. Trois des candidats à la présidentielle - MM. Ziguélé (MPLC), Nakombo (RDC) et Démafouth (NAP) - ont demandé l'invalidation du scrutin.
Le Président Bozizé a été réélu avec plus de 66 % des suffrages exprimés, dès le premier tour.
Au scrutin législatif, 35 candidats ont été élus dès le premier tour : 26 de la Convergence nationale (dont le fils et le neveu du Président), un du MPLC et huit indépendants, dont certains seraient proches du Président Bozizé. La Convergence nationale est arrivée en tête dans la majorité des circonscriptions restantes.
Le deuxième tour de scrutin, qui concerne 68 sièges, aura lieu le 27 mars 2011. Un nouveau scrutin est également prévu dans deux circonscriptions : à Birao 2, où les bureaux de vote n'ont pas ouvert, et à Boganda, où les résultats n'ont pas été transmis à la Commission électorale. |
RESULTATS DES ELECTIONS |
Tours de votes |
Tour no 1 | 23 janvier 2011 |
Nombre d'électeurs inscrits Votants Bulletins blancs ou nuls Suffrages valables |
1'825'735
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Notes
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Tour no 2 | 27 mars 2011 |
Nombre d'électeurs inscrits Votants Bulletins blancs ou nuls Suffrages valables |
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Notes
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Répartition des sièges |
Tour no 1
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Parti / Formation politique |
Total
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Sièges totaux |
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Convergence Nationale "Kwa Na Kwa" |
25
|
|
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|
Indépendants |
8
|
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Mouvement pour la libération du peuple centrafricain (MLPC) |
1
|
|
|
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|
Rassemblement démocratique centrafricain (RDC) |
0
|
|
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|
|
Majorité présidentielle |
0
|
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Tour no 2
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Parti / Formation politique |
Total
|
Sièges totaux |
|
|
|
Convergence Nationale "Kwa Na Kwa" |
37
|
63 |
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|
Majorité présidentielle |
12
|
12 |
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|
Indépendants |
6
|
14 |
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|
Rassemblement démocratique centrafricain (RDC) |
1
|
1 |
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Mouvement pour la libération du peuple centrafricain (MLPC) |
1
|
2 |
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Répartition des sièges entre hommes et femmes |
Hommes Femmes Pourcentage de femmes |
101 13 12.50%
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Répartition des sièges selon l'âge |
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Répartition des sièges selon la profession |
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Commentaires |
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