Nom du parlement |
Assemblée nationale |
Structure du parlement |
Monocaméral |
CONTEXTE |
Dernières élections / renouvellement (de/à) |
10 décembre 2000 |
But des élections |
Pour la première fois depuis la dissolution du Parlement en date du 24 décembre 1999 à la suite d'un coup d'Etat
des élections étaient organisées pour le renouvellement intégral de l'Assemblée nationale. Les précédentes élections générales avaient eu lieu en novembre 1995. |
Cinq millions et demi d'Ivoiriens étaient appelés aux urnes le 10 décembre 2000 pour élire les 225 députés de l'Assemblée nationale.
Les partisans de l'ancien Premier Ministre Alassane Outtara
interdit de participation aux élections législatives après avoir été éliminé de la présidentielle du 22 octobre 2000
ont appelé au boycott du scrutin ; dans le nord
des préfectures et des postes de gendarmerie ont été attaqués. La Cour Suprême avait estimé que M. Outtara n'avait pas pu fournir des preuves suffisants de sa nationalité ivoirienne. Les détracteurs de celui-ci considèrent qu'il est burkinabé.
Au total
978 candidats - y compris ceux du RDR
qui n'ont pas été retirés des listes officielles - briguaient les 225 sièges.
Pour le Front populaire ivoirien (FPI) du Président Gbagbo
il s'agissait surtout de démontrer qu'il n'était pas un parti minoritaire comme le prétendaient certains. Pour l'ex-parti au pouvoir
le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI)
qui est sorti profondément divisé du coup d'Etat de décembre 1999 et des dix mois de transition
c'était là une première étape de la reconquête du pouvoir.
Le scrutin s'est déroulé en l'absence des grandes organisations internationales. Les Nations Unies
l'Organisation de l'Unité africaine (OUA) et l'Union européenne n'ont pas envoyé d'observateurs après l'invalidation de la candidature de M. Outtara.
Les chefs religieux du pays -musulmans en tête
auxquels s'étaient joints pour la première fois des représentants de l'Eglise catholique- avaient lancé un appel
deux jours avant les élections
pour le retour de la concorde civile.
La journée du scrutin a été calme et
contre toute attente
le vote s'est bien déroulé dans tout le pays
sauf au nord
où il n'a pu se tenir normalement que dans quatre des 32 circonscriptions. Dans plusieurs bureaux de vote dans cette partie du pays
le matériel électoral a été brûlé et de nombreux fonctionnaires en charge du scrutin ont fait l'objet d'intimidation. Dans le sud
le scrutin n'a été perturbé par aucun incident
même si la participation a été faible -environ 34%.
Les résultats partiels
proclamés par la Commission nationale électorale
ont montré une progression du FPI au détriment du PDCI qui dominait la précédente Assemblée
dissoute à la suite du coup d'Etat de décembre 1999. Le FPI a obtenu 96 sièges contre 79 pour le PDCI. Seize candidats indépendants ont été élus ainsi que quatre militants du Parti ivoirien des travailleurs (PTI)
un de l'Union démocratique de Côte d'Ivoire
un du Mouvement des forces d'avenir (MFA) et un du RDR
que la direction du parti ne reconnaît pas.
Vingt-six sièges des circonscriptions du nord ont été pourvus au deuxième tour tenu le 14 janvier 2001. Le RDR a appelé à nouveau au boycott de ces élections partielles. Ce deuxième tour s'est déroulé dans le calme et sous haute surveillance. Les partielles
qui avaient été maintenues par le Président Gbagbo dans un climat de tension
une semaine après une tentative de coup d'Etat
ont été marquées par une très forte abstention (près de 87%)
A la suite de ce deuxième tour
le PDCI a obtenu 15 sièges complementaires. Cinq indépendants ont été élus ainsi que quatre candidats du RDR. Le FPI n'a remporté aucun siège. Le scrutin dans la circonscription de Kong (2 députés)
fief de la famille Ouattara
a une fois de plus dû être reporté.
Le 22 janvier 2001
s'est tenue la session législative inaugurale en présence de tous les membres élus
sauf les cinq députés du RDR. M. Mamadou Koulibaly
Ministre de l'Economie et des Finances et porte-parole du gouvernement sortant
a été élu Président de l'Assemblée nationale.
|
RESULTATS DES ELECTIONS |
Tours de votes |
Tour no 1 | 10 décembre 2000 |
Nombre d'électeurs inscrits Votants Bulletins blancs ou nuls Suffrages valables |
5'517'613 1'740'240 (31.54%) 192'442 1'547'798 |
Notes
|
|
Répartition des sièges |
Tour no 1
|
Parti / Formation politique |
Total
|
|
|
|
|
Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI)-Rassemblement démocratique africain (RDA) |
98
|
|
|
|
|
Front populaire ivoirien (FPI) |
96
|
|
|
|
|
Union pour la Démocratie et pour la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI) |
14
|
|
|
|
|
Rassemblement des Républicains (RDR) |
5
|
|
|
|
|
Parti ivoirien des travailleurs (PIT) |
4
|
|
|
|
|
Indépendants |
4
|
|
|
|
|
Mouvement des forces de l'avenir (MFA) |
1
|
|
|
|
|
Union des démocrates de Côte d'Ivoire (UDCI) |
1
|
|
|
|
|
|
Répartition des sièges entre hommes et femmes |
Hommes Femmes Pourcentage de femmes |
204 19 8.52%
|
Répartition des sièges selon l'âge |
|
|
Répartition des sièges selon la profession |
|
Commentaires |
Résultats provisoires.
Sources:
Panafrican News Agency
Assemblée nationale (01.01.2008)
Le mandat parlementaire actuel venait à échéance le 10 décembre 2005 mais il a été prolongé par décret présidentiel. |